Hôtellerie : la fin 2015 sera "compliquée pour l'industrie francilienne"

Les performances hôtelières en France s'inscrivent en nette baisse en octobre 2015, selon la dernière édition du baromètre In Extenso. Les établissements du pays avaient pourtant bien résisté depuis le début de l'année.

Mais les derniers mois de 2015 s'annoncent compliqués pour le secteur et dans toutes les catégories. Particulièrement en Île-de-France.

Au global, les taux d'occupation se replient dans presque toutes les catégories : -3 % à 64,3 % pour le super-éco, -1,7 % à 70,3 % pour l'éco, -1,9 % à 69,9 % pour le milieu de gamme et -0,4 % à 73,6 % pour le haut de gamme. Seul le grand luxe est en progrès : +2,1 % à 72,5 %.

Mêmes tendances pour les chiffres d'affaires. Le revenu par chambre disponible (RevPAR) est en croissance uniquement pour les hôtels grand luxe en octobre 2015 : +0,7 % à 294 €. Il baisse pour toutes les autres catégories : -2,4 % pour le super-éco, -7,7 % pour l'éco, -6 % pour le milieu de gamme et -4 % pour le haut de gamme.

Sur Paris, la fréquentation diminue aussi dans la quasi-totalité des catégories. Avec notamment un repli de 2,6 % (87 %) en économique et 2,3 % pour le milieu de gamme (87,7 %). Le grand luxe se distingue avec une petite hausse (+1 %) à 87,8 %.

Par conséquent, les chiffres d'affaires sont en recul dans la capitale par rapport à octobre 2014 : les baisses de RevPAR sont comprises entre -12,1 % pour le milieu de gamme (126 €) à -1,7 % pour le grand luxe (464 €).

A l'inverse, la province enregistre de bonnes performances en octobre 2014 avec des hausses de RevPAR de +8,5 % pour le grand luxe (162 €), +0,6 % pour le haut de gamme (92 €) et +0,3 % pour le milieu de gamme (58 €). Il diminue, en revanche, de 2 % pour l'éco (41 €) et de 0,9 % pour le super-éco (24 €).

Dans ce contexte, les hôtels de la Côte d'Azur s'en tirent particulièrement bien en octobre 2015 avec des hausses des taux d'occupation et du RevPAR dans toutes les catégories. Le RevPAR des adresses super-éco y gagne notamment 26,8 % à 31 €. Pour le haut de gamme, c'est +8,7 % à 101 €.

Dans le commentaire de son Baromètre, In Extenso précise que la belle arrière saison qu'a connu la France sur le plan de la météo a profité aux territoires touristiques.

Ça a notamment été le cas du côté des zones littorales et des agglomérations qui en sont proches comme Bayonne-Anglet-Biarritz, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Nice ou encore Le Havre.

Mais l'étude s'achève sur une note pessimiste pour les deux derniers mois de 2015 : "Il est à craindre que certains effets structurels pénalisants (…) seront sans aucun doute amplifiés dans les semaines ou mois qui viennent par les événements tragiques survenus à Paris au début du mois de novembre.

La fréquentation des hôtels parisiens en premier lieu, mais au-delà celle de l'ensemble du territoire, sera sensiblement impactée. Si la Côte d'Azur et la Province, compte tenu des résultats positifs enregistrés depuis le début de l'année, pourront sans doute terminer positivement l'exercice, la fin d'année pourrait être beaucoup plus compliquée pour l'industrie hôtelière francilienne."