J’ai testé pour vous... la nouvelle classe affaires de Sri Lankan Airlines

Peut-être suis-je encore un enfant mais, pour moi, prendre l’avion reste avant tout un plaisir, surtout quand il s’agit de voyager en classe affaires.

Lorsque j’ai cette chance, j’arrive à l’aéroport les yeux grands ouverts, prêt à profiter de chaque seconde.

C’était le cas, récemment, lorsque je suis arrivé au comptoir d’enregistrement de Sri Lankan Airlines pour un vol entre Paris et Malé.

Une destination que la compagnie dessert 4 fois par semaine (mercredi, vendredi, samedi et dimanche).

La première chose à noter, c’est évidemment l’horaire de départ.

Avec un décollage à 15h, on conserve une vraie demi-journée pour régler les détails de dernière heure, toujours nombreux quand il s’agit de partir loin.

On évite également le stress des bouchons ou la cohue du RER et, même s’il faut se présenter au terminal 1 de Roissy deux heures à l’avance, on arrive détendu, apte à savourer le plaisir qui s’approche.

Une fois à l’aéroport, quand on est en classe affaires, tout doit se passer en douceur…

Les intégristes du « hight tech » peuvent effectuer la démarche on line, mais si l’on préfère le contact humain, le comptoir d’enregistrement de la compagnie réserve deux guichets aux passagers d’une classe avant qui ne compte que 18 sièges.

L’affaire est donc vite bouclée et, si l’on a déjà son livre, ses cigarettes et sa petite bouteille d’eau, cette prévoyance vous permet de filer aussitôt vers le salon ICARE, que Sri Lankan partage avec plusieurs compagnes du terminal 1.

Un peu sombre au premier abord, l’espace devient vite intime et l’on apprécie son calme et son confort. Dans ces conditions le temps passe vite… Et l’hôtesse vient déjà vous chercher pour l’embarquement.

Encore un avantage de l’horaire, les contrôles de police sont tatillons ; chaussures, ceinture, tout est scanné, mais ils passent comme une lettre à la poste. L’avion est à vous… pour 10h30 de vol.

À bord, la cabine semble lumineuse, ses couleurs son douces et les sièges très attirants.

Séparés de 2 mètres les uns des autres, sur 3 rangs de 2 sièges, ils sont revêtus de cuir et les nombreuses manettes incrustées dans les accoudoirs permettent de les transformer en lit intégral.

Une belle perspective lorsque l’on a des problèmes de dos ou de jambes, handicap fatal dès qu’il s’agit de prendre un vol de nuit.

Une fois installé, comme les enfants, on fouille, on farfouille, on veut découvrir le terrain et tous ses petits trésors : la lampe individuelle, l’écran de séparation rétractable, la couverture, l’oreiller, le masque, la bouteille d’eau et, bien sûr, la trousse, avec son contenu toujours excitant à détailler.

Sri Lankan gâte indéniablement ses passagers ; il n’empêche que l’écran 15 pouces vous fait déjà des appels du pied et que votre attention se porte aussitôt sur les divertissements qui vous attendent.

Entre Hollywood et Bollywood, il y a 30 films en stock, et plus encore de choix dans les séries, les jeux, la musique, airshow… Avec la chaîne dédiée aux dessins animés, même les enfants ne sont pas oubliés.

Avant le décollage, tout en sirotant votre champagne d’accueil, vous avez déjà fait l’inventaire et presque sélectionné votre programme. À moins qu’on songe à travailler…

Depuis son siège, en effet, on peut téléphoner par satellite, pour 5US$, ou bien appeler gratuitement un siège situé deux rangés derrière. On peut aussi envoyer un fax et recharger son ordinateur.

D’un œil distrait vous avez aussi suivi les consignes de sécurité et vous vous étonnez qu’elles ne soient diffusées qu’en anglais et en Cingalais…

Mais qu’importe le flacon… Les gestes du personnel de bord suffisent, et l’essentiel n’est-il pas que l’avion décolle sans trainer, pour passer à table et regarder tranquillement son premier film ?

Compagnie très à cheval sur les horaires, Sri Lankan Airlines ne vous fait guère attendre.

Bien vite ses hôtesses s’enquièrent de votre choix parmi les trois menus proposés et la dégustation peut commencer ; surtout si vous avez opté pour le menu curry, trop légèrement relevé à mon goût, mais plein des saveurs du pays qui vous attend.

Quelque soit votre option, y compris si vous avez commandé un menu spécial, religieux, diététique ou végétarien, la cave est assez riche pour l’accompagner agréablement.

Selon votre goût, vous préférerez le Chardonnay, le Bordeaux ou le Champagne, mais aussi le thé de vos rêves parmi ceux que la compagnie a sélectionnés.

Après cet élégant dîner, servi dans une vaisselle de qualité, le cinéma reprend ses droits…

On pourrait regretter qu’il y ait si peu de films traduits ou sous-titrés en français, mais le panel proposé, où les sorties les plus récentes se mêlent aux classiques les plus célèbres, est assez fourni pour vous offrir 4 à 5 heures de bonheur.

Entre temps, si l’appétit vous prend, sandwichs et boissons en tout genre sont à disposition dans les galets pour agrémenter la séance d’un entracte convivial.

Pourquoi ne pas profiter aussi de la fonction massage de votre siège, avant d’adopter la position lit…

Une caresse discrète sur l’épaule vous réveillera ; c’est l’hôtesse qui vous propose déjà le petit déjeuner.

Là encore, vous aurez le choix entre plusieurs menus, international ou Sri Lankais… Pour moi, qui penche toujours pour l’exotisme, c’est simple et je ne suis pas déçu, sauf peut-être par le café, trop « américain » à mon avis.

Il est temps de préparer l’atterrissage… toilette, un peu de lecture et voilà Colombo sans que l’on ait senti le temps passer : il est 5h du matin, heure locale.

L’horaire d’arrivée est également très intéressant.

Pour ceux qui s’arrêtent à Colombo, malgré un décalage horaire de 3h30, il leur laisse une vraie journée devant eux, quelque soit le motif de leur voyage.

Pour ceux qui vont à Malé, direction le Serendib Lounge, pour un transit de 2h, en attendant le vol de 7h30.

C’est un peu long, sans doute, mais le salon affaires de Sri Lakan Airlines donne directement sur les pistes et permet d’admirer le lever du soleil sur les avions de la compagnie.

Son buffet « du matin » est diversifié, plein de choses fraiches et revigorantes ; dommage que le café pêche autant qu’à bord, sinon plus : c’est du nescafé…

On peut aussi profiter d’une séance de massage ayurvédique, de quoi se détendre à fond pour le dernier tronçon du voyage.

Après une 1h15 de vol et une collation complète, je sors de l’aéroport international de Malé vers 8h45 heure locale ; là aussi, avec une vraie journée devant moi.

Pour le vol retour, les horaires sont tout aussi intéressants. On préférera cependant le vol Malé-Colombo de 22h10 à celui de 20h25. D’abord il vous laisse plus de temps à la plage ou en plongée.

Ensuite, il arrive à Colombo vers 0h05 heure locale, soit 1h30 avant le vol de Paris qui décolle à 1h40 pour une arrivée à 9h10, le lendemain matin.

Juste un détail, toutefois, si l’on veut vraiment avoir toute sa journée, il vaut mieux privilégier un retour le week-end pour éviter les bouchons ou bien quitter Roissy par le RER…

Ce serait dommage de terminer un si beau voyage sur ce que Boileau appelait déjà « les embarras de Paris ».

Au départ de Colombo, les passagers de la classe affaires peuvent profiter depuis le 15 mars 2012, d’un nouveau service, la « Silk Route », qui leur assure un accueil personnalisé et facilite toutes leur démarches, depuis leur arrivée à l’aéroport jusqu’à leur embarquement.