J'ai testé pour vous... le vol French Blue entre La Réunion et Paris

Enregistrement

Premier vol dans le sens RUN-ORY et à l'aéroport Saint Denis de La Réunion. C'est la foule des grands jours.

Les cinq ou six banques marquées French Blue à l'extrémité de l'aérogare sont dépassées par cet afflux. Le comptoir réservé aux Premium Blue et aux passagers Eco de la zone Cosy est pris d'assaut... par les pax Eco.

De toute évidence, le système informatique fourni par Amadeus a le hoquet ce matin, alors que les tests effectués la veille étaient parfaits... Mais pas trop d'énervements côté passagers, trop contents de profiter des tarifs à partir de 249 euros le trajet.

Il faudra néanmoins compter deux heures de plus que prévu pour finaliser l'enregistrement.

Et attendre à l'aéroport Roland Garros de Saint Denis n'a rien de réjouissant. La zone départs craque aux coutures et les passagers Premium Blue n'ont pas accès aux salons.

Il y a bien une option payante possible mais c'est pour le salon Icare au départ d'Orly. Pour trouver l'unique prise électrique, il faut monter au premier étage à côté du salon d'Air France.

Une fois installés dans l'avion - un A330-300, l'espace Premium est plutôt une bonne surprise avec ses fauteuils de cuir bleu, disposés en 2X3X2 par rangée.

L'inclinaison, modeste, rappelle néanmoins que la compagnie est low cost... et que l'espace est d'autant plus précieux !

Une tablette de dimension correcte est attachée au dossier du fauteuil précédent.

Le menu donne non seulement le choix entre 32 films, 18 séries, 23 albums musicaux mais également le détail des menus des deux classes, la liste des snacks à la vente, le magazine des produits détaxés et, bonne surprise, la caméra extérieure qui permet de suivre les manœuvres de l'appareil.

Par ailleurs, le wifi payant est accessible en vol selon trois formules de 7 à 29 euros.

Le PNC distribue une tablette supplémentaire qui donne accès à une sélection de journaux et magazines.

La trousse de confort en velours bleue comporte des chaussons bleus, un masque bleu, des bouchons d'oreilles bleus, un ensemble brosse à dents/dentifrice et des écouteurs.

Les annonces sont faites en français, en anglais mais aussi en créole - ce qui ne manque pas de provoquer des sourires....

Le vol French Blue du samedi est le seul vol de la semaine à partir le matin pour effectuer le trajet de jour. Le décollage initialement prévu à 8h30 se fera vers 10h15.

Il n'est pas loin de midi lorsque le personnel de bord distribue le premier service, c'est à dire le petit déjeuner : croissant chaud, fruits frais, yaourt et petit pain.

Mais avant, tous les passagers ont droit à une coupe de champagne, exceptionnellement, pour fêter l'ouverture de la ligne. Une petite consolation qui rattrape le chagrin de manger la collation du matin si tard...

C'est à ce moment-là que le passager situé sur la rangée avant entame la conversation. Il brûle de savoir combien j'ai payé mon billet.

C'est un métropolitain, cheminot à la retraite, qui a choisit de s'installer à la Réunion. Le coût du billet pour visiter sa famille restée en métropole est donc primordial dans le choix de la compagnie.

Mais pas sans sacrifier le confort : "Avec French Blue je voyage en Premium Eco alors que pour le même prix, je serai serré en classe Eco sur Air France !"

Mieux encore, il a trouvé que French Blue reste raisonnable sur le tarif trajet simple. Ce qui l'arrange puisqu'il prévoit de rentrer avec Eurowings depuis Cologne via l'Ile Maurice.

Il déchante un peu au moment du repas, servi trois heures avant l'arrivée. Au moment de la réservation, parmi les nombreuses options, il s'est laissé tenté par l'option gastronomique "bistrot chic" pour le plat principal moyennant 12 euros.

Sur son plateau, l'entrée est standard Premium Eco (merlu fumé et quenelles de patate douce, sauce sweet chili), idem pour le fromage (brie et confiture de papaye) et le dessert (clafoutis aux griottes). Seul change le plat principal. Mais le dos de cabillaud qu'on lui apporte ne l'emporte pas vraiment sur l'option poisson standard merlu sauce colombo et purée au lait de coco.

Mon voisin prévoit même d'écrire une lettre de protestation à la compagnie.

Il aura une autre récrimination à l'arrivée à ajouter à sa lettre. Il dit également avoir payé pour la livraison prioritaire des bagages car à l'origine il avait le temps d'attraper un TGV à Massy. Non seulement les deux heures de retard ont annulé cette option mais en plus, les deux valises ne sont pas arrivées dans les premiers bagages sur le tapis.

Mais le plaisir de revoir ses enfants, de découvrir sa petite fille lui fera-t-il oublier ces petites frustrations ? Qui n'a pas eu envie, un jour, de clouer au pilori une compagnie puis d'oublier de le faire tout aussi vite...