L’ancien et le nouveau. Durant 9 ans, Michel Seyt a présidé la FNTV, il a réussi à changer l’image du transport en autocar en la rajeunissant et en la modernisant. Il a accompagné la transition énergétique et la libéralisation avec les "Cars Macron". Aujourd’hui, il passe le flambeau à Jean-Sébastien Barrault - DR : M.S.
Le congrès de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV) réunit chaque année les entreprises de transports, leurs partenaires et fournisseurs, les élus, les représentants de l’Etat, les autorités organisatrices des transports.
"En route vers une triple action : transition énergétique, réindustrialisation et création d’emplois" était le fil rouge de cette 25e édition, qui a fait le plein de participants, mercredi 18 octobre 2017 à la Maison de la Chimie, à Paris.
"En route vers une triple action : transition énergétique, réindustrialisation et création d’emplois" était le fil rouge de cette 25e édition, qui a fait le plein de participants, mercredi 18 octobre 2017 à la Maison de la Chimie, à Paris.
La transition énergétique ? "Un impératif environnemental !"
De gauche à droite : J.P. Serrus, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Gilles Dansart, rédacteur en chef de Mobilettre et animateur des débats, Barbara Pompili, présidente de la Commission Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire à l’Assemblée Nationale, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, Isbrand Ho, directeur Europe de l’entreprise chinoise BYD, Sylvain Blaise, directeur général d’Iveco France et Pierre Reinhart, président de Dietrich Carebus Group - DR : M.S.
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"Transition", "Optimisme", "Electrique", "Financement", "Digitalisation"... ce sont les mots clés qu’ont retenu les congressistes à la fin d’une matinée de débats.
Il y avait aussi le mot "Recrutement". Par le biais d’une web app’ spécialement dédiée au 25e congrès, ils répondaient en temps réel aux questions posées par la tribune.
En matière de transition énergétique, 76% ont répondu que c’était un impératif environnemental ; 18% ont retenu la charge financière qu’elle imposait. "Ces mots résument toutes nos problématiques", dira en substance le nouveau président de la FNTV, Jean-Sébastien Barrault (1), qui succède à Michel Seyt, après 9 ans à ce poste.
Dans une vidéo, Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances donnera son message. Il repose sur 3 idées-forces : préserver l’environnement en faisant progressivement des véhicules plus propres (électriques, hybrides, gaz), développer un commerce équitable fondé sur des règles de réciprocité et favoriser la réalisation des véhicules en France.
Ce dernier point de vue est amplement partagé par l’ancien ministre Xavier Bertrand, aujourd’hui président du Conseil Régional des Hauts-de-France.
Intervenant au congrès, il a rappelé qu’il avait accueilli à Allonne près de Beauvais, l’entreprise chinoise BYD. Cette usine d’assemblage de bus tout électrique est désormais installée sur le site de l’ancienne usine Michelin.
"Sortir du diesel ? Ce n’est plus une question, c’est impératif", insiste pour qui en douterait Jean-François Martins, maire adjoint de la ville de Paris en charge du sport et du tourisme. Il reconnait que la lutte contre les particules fines et toutes autres formes de pollution n’est pas le fait des seuls autocars, mais bien l’affaire de tous.
Il y avait aussi le mot "Recrutement". Par le biais d’une web app’ spécialement dédiée au 25e congrès, ils répondaient en temps réel aux questions posées par la tribune.
En matière de transition énergétique, 76% ont répondu que c’était un impératif environnemental ; 18% ont retenu la charge financière qu’elle imposait. "Ces mots résument toutes nos problématiques", dira en substance le nouveau président de la FNTV, Jean-Sébastien Barrault (1), qui succède à Michel Seyt, après 9 ans à ce poste.
Dans une vidéo, Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances donnera son message. Il repose sur 3 idées-forces : préserver l’environnement en faisant progressivement des véhicules plus propres (électriques, hybrides, gaz), développer un commerce équitable fondé sur des règles de réciprocité et favoriser la réalisation des véhicules en France.
Ce dernier point de vue est amplement partagé par l’ancien ministre Xavier Bertrand, aujourd’hui président du Conseil Régional des Hauts-de-France.
Intervenant au congrès, il a rappelé qu’il avait accueilli à Allonne près de Beauvais, l’entreprise chinoise BYD. Cette usine d’assemblage de bus tout électrique est désormais installée sur le site de l’ancienne usine Michelin.
"Sortir du diesel ? Ce n’est plus une question, c’est impératif", insiste pour qui en douterait Jean-François Martins, maire adjoint de la ville de Paris en charge du sport et du tourisme. Il reconnait que la lutte contre les particules fines et toutes autres formes de pollution n’est pas le fait des seuls autocars, mais bien l’affaire de tous.
"Nous avons besoin de fluidité"
Timothy Jackson, DG Grande-Bretagne, Irlande et Afrique du Sud RATP Dev, Anthony Piqueras, dir. technique de Paris 2024, Jean-Pierre Mas, président des EDV, Jean-François Martins, maire adjoint de la ville de Paris en charge du sport et Gilles Dansart - M.S.
C’est parti. Paris se prépare accueillir le Mondial du Rugby en 2023, les JO en 2024, l’Expo Universelle en 2025. Qu’en sera-t-il alors de la mobilité des parisiens et des millions de visiteurs attendus ?
Nombreux, les défis sont lancés.
On dit que dès 2023, on pourra se baigner dans la Seine et que les lignes du Grand Paris Express seront opérationnelles. "Les défis seront relevés", assure Jean-François Martins.
A propos de la "pertinence" de l’autocar dans le cadre de tels événements, Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage met l’accent sur l’impératif de la fluidité. "Notre rôle est d’assurer aux clients que nous accueillons la fluidité des transports sur les sites touristiques et pour les JO, sur les lieux de compétition. Aujourd’hui, les transports entre Roissy et le centre de la capitale ont quelque chose de tiersmondiste".
Anthony Piqueras, directeur technique de Paris 2024 a sa réponse : "le grand public utilisera les transports en commun pour accéder aux compétitions. Quant aux populations accréditées, athlètes, sponsors, organisateurs, medias..., elles auront un transport spécifique par navette, en cars propres". Et il n’y aura pas de plan B.
A l’instar de Londres pour ses JO, la ville de Paris espère convaincre les Parisiens de faire preuve de civilité en reportant leurs sorties personnelles, en modifiant leurs horaires, en donnant priorité aux transports en commun, etc.
Nombreux, les défis sont lancés.
On dit que dès 2023, on pourra se baigner dans la Seine et que les lignes du Grand Paris Express seront opérationnelles. "Les défis seront relevés", assure Jean-François Martins.
A propos de la "pertinence" de l’autocar dans le cadre de tels événements, Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage met l’accent sur l’impératif de la fluidité. "Notre rôle est d’assurer aux clients que nous accueillons la fluidité des transports sur les sites touristiques et pour les JO, sur les lieux de compétition. Aujourd’hui, les transports entre Roissy et le centre de la capitale ont quelque chose de tiersmondiste".
Anthony Piqueras, directeur technique de Paris 2024 a sa réponse : "le grand public utilisera les transports en commun pour accéder aux compétitions. Quant aux populations accréditées, athlètes, sponsors, organisateurs, medias..., elles auront un transport spécifique par navette, en cars propres". Et il n’y aura pas de plan B.
A l’instar de Londres pour ses JO, la ville de Paris espère convaincre les Parisiens de faire preuve de civilité en reportant leurs sorties personnelles, en modifiant leurs horaires, en donnant priorité aux transports en commun, etc.
(1) Jean-Sébastien Barrault est né en 1974 dans l’Aube.
Il intègre la direction des Cars Lacroix en 1998, après un Magistère de gestion et finances à l’Université Paris-Dauphine et un MBA à Washington.
Président de Cars Lacroix (2006), puis du groupe Lacroix (2009), il dirige aujourd’hui une PME de 1 400 salariés et 700 véhicules implantée en Île-de-France, Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes.
En parallèle, il s’investit dans plusieurs organisations professionnelles du transport routier de voyageurs : OPTILE (administrateur en 2006 et président depuis juin 2015) et la FNTV (membre du conseil exécutif depuis 2012 et directeur des congrès depuis 2013).
Il succède aujourd’hui à Michel Seyt à la présidence de la FNTV.
Il intègre la direction des Cars Lacroix en 1998, après un Magistère de gestion et finances à l’Université Paris-Dauphine et un MBA à Washington.
Président de Cars Lacroix (2006), puis du groupe Lacroix (2009), il dirige aujourd’hui une PME de 1 400 salariés et 700 véhicules implantée en Île-de-France, Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes.
En parallèle, il s’investit dans plusieurs organisations professionnelles du transport routier de voyageurs : OPTILE (administrateur en 2006 et président depuis juin 2015) et la FNTV (membre du conseil exécutif depuis 2012 et directeur des congrès depuis 2013).
Il succède aujourd’hui à Michel Seyt à la présidence de la FNTV.