Jean-Marc Hastings : "Nous sommes début septembre et la demande de voyage est très molle, la distribution est très ralentie. L’incertitude est totale" - © CH TM
TourMaG.com - Pouvez-vous d’abord nous faire un point sur les conditions d’entrée en Polynésie, puis sur les activités d’Air Tahiti Nui en cette rentrée ?
Jean-Marc Hastings : Pour se rendre à Tahiti, un test PCR réalisé dans les 3 jours qui précèdent le jour du vol est nécessaire. A l’arrivée, pour compléter, un test avec prélèvement doit être effectué puis déposé dans les 4 jours dans des points de collecte. Toutes les nationalités peuvent en outre se rendre en Polynésie.
Actuellement, tous nos avions volent. Nous n’avons pas repris nos vols vers la Nouvelle-Zélande et le Japon. Nous volons à raison de 3 vols par semaine sur Los Angeles, et à raison de 4 vols par semaine vers Paris, avec escale technique et opérationnelle à Vancouver. Sur cette dernière liaison, nous sommes montés jusqu’à un vol quotidien au mois d’août.
TourMaG.com - Avec quels taux de remplissage ?
Jean-Marc Hastings : Ils sont inférieurs à ce que l’on a normalement bien sûr, mais les taux sont corrects.
Nous avons eu du trafic affinitaire et un peu de touristes aussi, le tourisme a repris en mode bridé. Les remplissages de nos avions nous ont permis de couvrir nos coûts variables.
En désolidarisant nos vols Los Angeles et Paris, à cause des restrictions d’entrée aux Etats-Unis pour les Européens, et en adaptant nos programmes, cela nous permet d’assurer la pérennité de nos lignes alors qu’il est toujours très compliqué de voyager aujourd’hui.
L’Outre-Mer a quand même cet atout de rester l'une des rares destinations vendables sur le long-courrier, avec simplement la contrainte du test. Même si les ventes sont bien en-deçà de la normale évidemment, nous avons l’énorme avantage de vendre du France - France.
Jean-Marc Hastings : Pour se rendre à Tahiti, un test PCR réalisé dans les 3 jours qui précèdent le jour du vol est nécessaire. A l’arrivée, pour compléter, un test avec prélèvement doit être effectué puis déposé dans les 4 jours dans des points de collecte. Toutes les nationalités peuvent en outre se rendre en Polynésie.
Actuellement, tous nos avions volent. Nous n’avons pas repris nos vols vers la Nouvelle-Zélande et le Japon. Nous volons à raison de 3 vols par semaine sur Los Angeles, et à raison de 4 vols par semaine vers Paris, avec escale technique et opérationnelle à Vancouver. Sur cette dernière liaison, nous sommes montés jusqu’à un vol quotidien au mois d’août.
TourMaG.com - Avec quels taux de remplissage ?
Jean-Marc Hastings : Ils sont inférieurs à ce que l’on a normalement bien sûr, mais les taux sont corrects.
Nous avons eu du trafic affinitaire et un peu de touristes aussi, le tourisme a repris en mode bridé. Les remplissages de nos avions nous ont permis de couvrir nos coûts variables.
En désolidarisant nos vols Los Angeles et Paris, à cause des restrictions d’entrée aux Etats-Unis pour les Européens, et en adaptant nos programmes, cela nous permet d’assurer la pérennité de nos lignes alors qu’il est toujours très compliqué de voyager aujourd’hui.
L’Outre-Mer a quand même cet atout de rester l'une des rares destinations vendables sur le long-courrier, avec simplement la contrainte du test. Même si les ventes sont bien en-deçà de la normale évidemment, nous avons l’énorme avantage de vendre du France - France.
"Une reprise lente et progressive"
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TourMaG.com - Comment avez-vous fait face économiquement aux mois passés ?
Jean-Marc Hastings : Sur le court terme, nous avons profité des mesures de chômage partiel pour nos salariés en France, et des mécanismes locaux en Polynésie. Nous avons aussi fait appel à un prêt garanti par l’Etat, et le Territoire de Polynésie française, notre principal actionnaire, nous apporte son soutien. Mais ce ne sont que des mesures techniques de court terme.
TourMaG.com - Le tout sans licenciements ?
Jean-Marc Hastings : Non, aucun licenciement n’a été envisagé, mais nous mettons en place un plan de départs volontaires d’une centaine de personnes. Le but étant de réorganiser l’entreprise, de réduire la voilure, de nous adapter pour passer cette situation difficile.
TourMaG.com - Quid des remboursements de billets ?
Jean-Marc Hastings : Nos conditions de reports, très incitatives car permettant de reporter les voyages jusqu’à fin 2021, ont plutôt bien fonctionné, les reports sur l’hiver et le printemps 2021 ont été nombreux.
En cas de vols annulés, nous proposons des solutions de reports rapides, de reports plus long, sans frais, et même de remboursement. Cela prend un peu de temps, mais nous avons remboursé nos passagers quand il le fallait.
TourMaG.com - Quel est votre sentiment sur les semaines et les mois à venir, et, plus globalement, sur l’avenir du secteur ?
Jean-Marc Hastings : Après une reprise grâce à l’affinitaire cet été, il y a un phénomène de report des billets du confinement sur l’arrière-saison.
Mais sur l’hiver et l’année prochaine, le manque de visibilité est totale. Nous sommes début septembre et la demande de voyage est très molle, la distribution est très ralentie. L’incertitude est totale. Ce dont nous sommes certains, c’est que la reprise sera lente et progressive.
Jean-Marc Hastings : Sur le court terme, nous avons profité des mesures de chômage partiel pour nos salariés en France, et des mécanismes locaux en Polynésie. Nous avons aussi fait appel à un prêt garanti par l’Etat, et le Territoire de Polynésie française, notre principal actionnaire, nous apporte son soutien. Mais ce ne sont que des mesures techniques de court terme.
TourMaG.com - Le tout sans licenciements ?
Jean-Marc Hastings : Non, aucun licenciement n’a été envisagé, mais nous mettons en place un plan de départs volontaires d’une centaine de personnes. Le but étant de réorganiser l’entreprise, de réduire la voilure, de nous adapter pour passer cette situation difficile.
TourMaG.com - Quid des remboursements de billets ?
Jean-Marc Hastings : Nos conditions de reports, très incitatives car permettant de reporter les voyages jusqu’à fin 2021, ont plutôt bien fonctionné, les reports sur l’hiver et le printemps 2021 ont été nombreux.
En cas de vols annulés, nous proposons des solutions de reports rapides, de reports plus long, sans frais, et même de remboursement. Cela prend un peu de temps, mais nous avons remboursé nos passagers quand il le fallait.
TourMaG.com - Quel est votre sentiment sur les semaines et les mois à venir, et, plus globalement, sur l’avenir du secteur ?
Jean-Marc Hastings : Après une reprise grâce à l’affinitaire cet été, il y a un phénomène de report des billets du confinement sur l’arrière-saison.
Mais sur l’hiver et l’année prochaine, le manque de visibilité est totale. Nous sommes début septembre et la demande de voyage est très molle, la distribution est très ralentie. L’incertitude est totale. Ce dont nous sommes certains, c’est que la reprise sera lente et progressive.