Jean-Marc Janaillac Air France : "nous ferons ce qu'on a dit le 1er avril 2018. Pour pouvoir appliquer NDC la mesure de rétorsion des GDS est d'augmenter fortement le coût pour les utiliser. Nous répercutons ce coût via la surcharge" - Photo CE
Le sujet de la surcharge GDS (11 € par segment) qui sera mise en place par Air France dès le 1er avril 2018 était encore une fois au cœur des préoccupations ce jeudi 23 novembre 2017, aux Journées des Entrepreneurs du Voyage qui se déroulent à Lille.
"Le partenariat ce n'est pas prendre son partenaire par surprise, en otage. Entendez-vous les distributeurs qui contribuent à la richesse de la compagnie ? Nous sommes en désaccord sur la méthode et sur le calendrier" a lancé Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage à Jean-Marc Janaillac, président d'Air France - KLM.
Ce dernier est resté sur la même ligne que Zoran Jelkic, directeur général France d'Air France KLM lors des Journées des dirigeants Manor à Milan.
Il a rappelé les contraintes légales (liées à la concurrence) et contractuelles, responsables des délais de mise en place de la surcharge GDS et de préciser : "sur le fond ce n'est pas une surprise car les autres grandes compagnies européennes ont annoncé la même mesure".
"Le partenariat ce n'est pas prendre son partenaire par surprise, en otage. Entendez-vous les distributeurs qui contribuent à la richesse de la compagnie ? Nous sommes en désaccord sur la méthode et sur le calendrier" a lancé Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage à Jean-Marc Janaillac, président d'Air France - KLM.
Ce dernier est resté sur la même ligne que Zoran Jelkic, directeur général France d'Air France KLM lors des Journées des dirigeants Manor à Milan.
Il a rappelé les contraintes légales (liées à la concurrence) et contractuelles, responsables des délais de mise en place de la surcharge GDS et de préciser : "sur le fond ce n'est pas une surprise car les autres grandes compagnies européennes ont annoncé la même mesure".
Pas de report au 1er avril
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Pour l'heure pas de report possible pour le patron d'Air France - KLM : "nous ferons ce qu'on a dit le 1er avril 2018."
Et pour expliquer ces frais supplémentaires, il égratigne au passage les GDS : "Pour pouvoir appliquer NDC, la mesure de rétorsion des GDS est d'augmenter fortement le coût pour les utiliser. Nous répercutons ce coût via la surcharge".
Les bénéfices records engrangés par les GDS font apparaître des déséquilibres économiques entre les différents acteurs de la chaîne : "La rentabilité d'Air France est de 3 à 4% quand les GDS sont à 30%" ajoute Jean-Marc Janaillac.
Avant de renvoyer la balle vers Amadeus, Sabre et consorts : "Cela fait 5 ans que NDC se prépare, avec les moyens qu'ils ont (les GDS ndlr). Il aurait été possible de s'adapter. Ils s'accrochent à une situation extrêmement profitable"
En effet, les systèmes d'agrégation de contenu ne sont pas prêts. Amadeus et Sabre certifiés niveau 1 pour la distribution devraient atteindre le niveau 3 en 2018.
Et pour expliquer ces frais supplémentaires, il égratigne au passage les GDS : "Pour pouvoir appliquer NDC, la mesure de rétorsion des GDS est d'augmenter fortement le coût pour les utiliser. Nous répercutons ce coût via la surcharge".
Les bénéfices records engrangés par les GDS font apparaître des déséquilibres économiques entre les différents acteurs de la chaîne : "La rentabilité d'Air France est de 3 à 4% quand les GDS sont à 30%" ajoute Jean-Marc Janaillac.
Avant de renvoyer la balle vers Amadeus, Sabre et consorts : "Cela fait 5 ans que NDC se prépare, avec les moyens qu'ils ont (les GDS ndlr). Il aurait été possible de s'adapter. Ils s'accrochent à une situation extrêmement profitable"
En effet, les systèmes d'agrégation de contenu ne sont pas prêts. Amadeus et Sabre certifiés niveau 1 pour la distribution devraient atteindre le niveau 3 en 2018.
Quel modèle économique ?
Autre inquiétude pour les distributeurs l'accès à l'inventaire, avec en filigrane la question de l'accès au "full content" sur GDS dès le 1er avril 2017.
"Ce serait contre productif de ne pas mettre à la disposition des agences ce qui permet de justifier le tarif. Oui tout le contenu sera disponible" a répondu le président de la compagnie.
40% des billets vendus par les agences sont des billets Air France. Un taux qui monte à 60% pour les TMC. Jean-Marc Janaillac a réaffirmé le partenariat "important" avec les agences : "Nous n'allons pas privilégier tel ou tel canal, nous souhaitons donner les mêmes outils que nos concurrents européens, nous ne remettons pas en cause le rôle d'intermédiaire des agences."
Sur le modèle économique, là aussi les bases sont à construire. Jean-Marc Janaillac assure que "NDC ne remet pas en cause la rémunération des agences qui tient compte de leur profil et de leur performance. Sur les produits annexes par exemple nous en demanderont plus et c'est normal de les rémunérer davantage"
Le président d'Air France - KLM a laissé quelques portes entrouvertes : "Tout ne sera pas résolu le 1er avril prochain, mais le calendrier est ouvert pour regarder ce qui peut permettre de faciliter la vie des agences de voyages. Il faut travailler ensemble pour préparer un avenir plus profitable pour tous"
"Ce serait contre productif de ne pas mettre à la disposition des agences ce qui permet de justifier le tarif. Oui tout le contenu sera disponible" a répondu le président de la compagnie.
40% des billets vendus par les agences sont des billets Air France. Un taux qui monte à 60% pour les TMC. Jean-Marc Janaillac a réaffirmé le partenariat "important" avec les agences : "Nous n'allons pas privilégier tel ou tel canal, nous souhaitons donner les mêmes outils que nos concurrents européens, nous ne remettons pas en cause le rôle d'intermédiaire des agences."
Sur le modèle économique, là aussi les bases sont à construire. Jean-Marc Janaillac assure que "NDC ne remet pas en cause la rémunération des agences qui tient compte de leur profil et de leur performance. Sur les produits annexes par exemple nous en demanderont plus et c'est normal de les rémunérer davantage"
Le président d'Air France - KLM a laissé quelques portes entrouvertes : "Tout ne sera pas résolu le 1er avril prochain, mais le calendrier est ouvert pour regarder ce qui peut permettre de faciliter la vie des agences de voyages. Il faut travailler ensemble pour préparer un avenir plus profitable pour tous"