TourMaG.com - Le groupe Nouvelles Frontières annonce un résultat négatif exceptionnel de 23,5 millions d’euros dont 17 millions directement imputables au manque à gagner de Corsair causé par les crises antillaise et malgache. A quoi sont imputés les 6,5 millions restants ?
Jean-Marc Siano : "A différents éléments comme la régulation des programmes aériens, la fermeture de notre hôtel en Guadeloupe pendant 9 mois, la perte de notre agence réceptive aux Antilles et aussi le manque à gagner représenté par ces crises pour la part Tourisme."
TM.com - Le rapport annuel de TUI Travel fait mention d’une marge opérationnelle négative de - 0,5% pour NF alors que vous annoncez un résultat opérationnel positif de 2 millions d’euros. Pourquoi cette différence ?
J-M S. : "Je confirme que le TO est bien repassé en positif avec un résultat opérationnel de 2 millions d’euros. Peut-être que TUI Travel a intégré certains des éléments exceptionnels dans son calcul.
Cela dit, c’est la première fois depuis longtemps que le tour-opérateur, le cœur de métier du groupe en France, est à nouveau profitable.
C’est le résultat de la feuille de route engagée depuis deux ans. Nous avons lancé, cette année, deux types de produits différenciés avec les circuits Nouvelles Rencontres et les hôtels-clubs NF Hôtel-club.
Nous sommes satisfaits des résultats de ces deux produits, et maintenant, l’essentiel de la restructuration du TO est achevé. Bien sûr, nous travaillons toujours sur des nouveautés comme le Costa Rica que nous programmerons pendant 4 mois à partir du 17 janvier avec un vol Corsairfly."
TM.com - Les agences NF ont commencé à vendre des produits tiers comme Marmara ou encore Costa. Est-ce à dire que vous allez agrandir encore le cercle des fournisseurs extérieurs pour recentrer la production « maison » ?
Jean-Marc Siano : "A différents éléments comme la régulation des programmes aériens, la fermeture de notre hôtel en Guadeloupe pendant 9 mois, la perte de notre agence réceptive aux Antilles et aussi le manque à gagner représenté par ces crises pour la part Tourisme."
TM.com - Le rapport annuel de TUI Travel fait mention d’une marge opérationnelle négative de - 0,5% pour NF alors que vous annoncez un résultat opérationnel positif de 2 millions d’euros. Pourquoi cette différence ?
J-M S. : "Je confirme que le TO est bien repassé en positif avec un résultat opérationnel de 2 millions d’euros. Peut-être que TUI Travel a intégré certains des éléments exceptionnels dans son calcul.
Cela dit, c’est la première fois depuis longtemps que le tour-opérateur, le cœur de métier du groupe en France, est à nouveau profitable.
C’est le résultat de la feuille de route engagée depuis deux ans. Nous avons lancé, cette année, deux types de produits différenciés avec les circuits Nouvelles Rencontres et les hôtels-clubs NF Hôtel-club.
Nous sommes satisfaits des résultats de ces deux produits, et maintenant, l’essentiel de la restructuration du TO est achevé. Bien sûr, nous travaillons toujours sur des nouveautés comme le Costa Rica que nous programmerons pendant 4 mois à partir du 17 janvier avec un vol Corsairfly."
TM.com - Les agences NF ont commencé à vendre des produits tiers comme Marmara ou encore Costa. Est-ce à dire que vous allez agrandir encore le cercle des fournisseurs extérieurs pour recentrer la production « maison » ?
J-M S. : "Nouvelles Frontières ne peut pas tout produire mais en même temps, nous devons nous différencier de la concurrence par des produits uniques.
D’ailleurs, les circuits Nouvelles Rencontres ont été travaillés par nos chefs de produits de façon à proposer des visites d’endroits insolites, uniques.
Il faut garder ce savoir-faire. Sur l’hôtellerie il y a un cahier des charges précis mais nous ne contrôlons pas les établissements.
Quant à l’ouverture éventuelle à la vente en agence NF de produits extérieurs, cela fait partie de la réflexion menée actuellement sur la distribution. En janvier nous validerons la future stratégie, puis nous consulterons les comités d’entreprise et les associations d’agences avant de concrétiser le projet."
TM.com - Les mandataires semblent très inquiets sur ce que vous préparez et ils viennent d’assigner le groupe devant le tribunal de commerce. Comment allez-vous réagir ?
J-M S. : "C’est vrai, l’assignation est en cours et je comprends que ces entrepreneurs pour qui leur entreprise est leur première richesse et leur outil de travail soient inquiets.
Tout ce que je peux dire c’est que les contrats en cours iront à leur terme dans les conditions dans lesquelles ils ont été signés.
Maintenant, il faut regarder la vitesse avec laquelle le tourisme évolue en France depuis ces derniers mois. Une évolution à laquelle le groupe prend part. Ce que je souhaite c’est que l’agence Nouvelles Frontières de demain soit en pleine forme et qu’elle fidélise ses clients.
Mais avec le réseau actuel de 300 agences, nous ne sommes pas présents partout. L’accord avec Carlson Wagonlit Voyages permet de compléter le dispositif."
D’ailleurs, les circuits Nouvelles Rencontres ont été travaillés par nos chefs de produits de façon à proposer des visites d’endroits insolites, uniques.
Il faut garder ce savoir-faire. Sur l’hôtellerie il y a un cahier des charges précis mais nous ne contrôlons pas les établissements.
Quant à l’ouverture éventuelle à la vente en agence NF de produits extérieurs, cela fait partie de la réflexion menée actuellement sur la distribution. En janvier nous validerons la future stratégie, puis nous consulterons les comités d’entreprise et les associations d’agences avant de concrétiser le projet."
TM.com - Les mandataires semblent très inquiets sur ce que vous préparez et ils viennent d’assigner le groupe devant le tribunal de commerce. Comment allez-vous réagir ?
J-M S. : "C’est vrai, l’assignation est en cours et je comprends que ces entrepreneurs pour qui leur entreprise est leur première richesse et leur outil de travail soient inquiets.
Tout ce que je peux dire c’est que les contrats en cours iront à leur terme dans les conditions dans lesquelles ils ont été signés.
Maintenant, il faut regarder la vitesse avec laquelle le tourisme évolue en France depuis ces derniers mois. Une évolution à laquelle le groupe prend part. Ce que je souhaite c’est que l’agence Nouvelles Frontières de demain soit en pleine forme et qu’elle fidélise ses clients.
Mais avec le réseau actuel de 300 agences, nous ne sommes pas présents partout. L’accord avec Carlson Wagonlit Voyages permet de compléter le dispositif."
Moyens courriers NF sur vols de Marmara l’été prochain
TM.com - Vous annoncez que le site NF réalise 15% des ventes. Quel est l’objectif final de ce site ?
J-M S. : "Nous visons 25% et ce, le plus vite possible."
TM.com - Les synergies entre NF et Marmara sont estimées à 4 millions de livres Sterling par vos actionnaires. Êtes-vous arrivés au bout du processus ?
J-M S. : "Les principaux points sont en place. Nous pouvons encore croiser les programmes aériens. Par exemple, les produits moyens courriers de Nouvelles Frontières au départ de la province seront effectués sur les vols de Marmara l’été prochain."
TM.com - Corsair est déficitaire cette année. Devez-vous revoir son modèle économique ? La faire repasser en compagnie charter, par exemple ?
J-M S. : "Toutes les compagnies ont souffert cette année. Il faut rappeler que les résultats de Corsair en 2008 étaient positifs. Je pense que le modèle économique de compagnie régulière convient à Corsair qui réalise 45% de son chiffre d’affaires sur les Antilles et Madagascar.
Pour autant, nous avons entamé une réflexion de fond sur l’évolution de la flotte et du réseau. La décision sera arrêtée pour les dix prochaines années. L’échéance de la grande révision des aéronefs est prévue pour 2011.
D’ici là, nous aurons une vision claire des choses pour passer commandes auprès des avionneurs. D’autant que le marché est favorable aux acheteurs en ce moment et que cela ne dure jamais bien longtemps."
TM.com - Comment voyez-vous l’année 2010 pour le groupe Nouvelles Frontières ?
J-M S. : "Ce qui est important, c’est la profitabilité. Sur le tourisme, nous prévoyons une reprise modérée. Quelques indicateurs fragiles sur différents marchés permettent de le penser.
Reste à savoir comment évoluera le transport aérien, et surtout quels seront les nouveaux modes de consommation après la crise. Nous sommes persuadés qu’ils vont changer durablement."
J-M S. : "Nous visons 25% et ce, le plus vite possible."
TM.com - Les synergies entre NF et Marmara sont estimées à 4 millions de livres Sterling par vos actionnaires. Êtes-vous arrivés au bout du processus ?
J-M S. : "Les principaux points sont en place. Nous pouvons encore croiser les programmes aériens. Par exemple, les produits moyens courriers de Nouvelles Frontières au départ de la province seront effectués sur les vols de Marmara l’été prochain."
TM.com - Corsair est déficitaire cette année. Devez-vous revoir son modèle économique ? La faire repasser en compagnie charter, par exemple ?
J-M S. : "Toutes les compagnies ont souffert cette année. Il faut rappeler que les résultats de Corsair en 2008 étaient positifs. Je pense que le modèle économique de compagnie régulière convient à Corsair qui réalise 45% de son chiffre d’affaires sur les Antilles et Madagascar.
Pour autant, nous avons entamé une réflexion de fond sur l’évolution de la flotte et du réseau. La décision sera arrêtée pour les dix prochaines années. L’échéance de la grande révision des aéronefs est prévue pour 2011.
D’ici là, nous aurons une vision claire des choses pour passer commandes auprès des avionneurs. D’autant que le marché est favorable aux acheteurs en ce moment et que cela ne dure jamais bien longtemps."
TM.com - Comment voyez-vous l’année 2010 pour le groupe Nouvelles Frontières ?
J-M S. : "Ce qui est important, c’est la profitabilité. Sur le tourisme, nous prévoyons une reprise modérée. Quelques indicateurs fragiles sur différents marchés permettent de le penser.
Reste à savoir comment évoluera le transport aérien, et surtout quels seront les nouveaux modes de consommation après la crise. Nous sommes persuadés qu’ils vont changer durablement."