La Case de l'Oncle Dom : face au terrorisme on résiste, on ne se couche pas !

Les poilus furieux ont frappé. Fort. Brutal. Haineux.

Sans discernement, abattant pèle-mêle femmes, enfants, jeunes, vieux… Sans distinction de races et de religions.

Au Stade de France, au Petit Cambodge, au Bataclan, Cité Phalsbourg, une petite impasse tranquille du 11ème où juifs, musulmans, catholiques, protestants, athées étaient réunis pour passer un bon moment. En toute harmonie.

Américains, Russes, Japonais, Chinois et beaucoup, touristes du monde venus découvrir la capitale de France étaient là sans crainte.

Beaucoup sont repartis entre quatre planches de bois…

Des gamins venus écouter simplement leur musique emporteront les dernières notes dans la tombe.

Des vies foutues qui n'avaient pas encore commencées.

Aujourd'hui, la capitale est déserte, les visiteurs annulent leur venue et ceux qui restent découvrent avec stupeur une certaine ambiance de guerre.

Oh, pas une guerre au sens traditionnel du terme. Non, une guerre sournoise, lâche, une guerre où il n'y a pas de militaires mais des voyous sinistres qui n'ont pas de lois, de règles, si ce n'est celle de la terreur !

En France, nous avons des valeurs morales et surtout humaines. Notre mode de vie fonctionne sur le principe de la liberté, de l'égalité, de la fraternité.

Et nous sommes aussi le pays des droits de l'Homme.

C'est primordial et, quoi qu'il arrive, il faudra absolument conserver ces valeurs, nos valeurs.

J'entends beaucoup dire qu'en France, la sécurité n'est pas assurée. Que tout ça, c'est la faute du Président… Grotesque et stupide. Pour ne pas dire indécent.

Même si nos services de renseignements savaient que notre pays était particulièrement visé par ces fous du diable, quel est le malin qui aurait soupçonné ces fusillades à la terrasse des bistrots ? Qui ?

Nous sommes aujourd'hui, en France, confrontés à cette ignominie. Tant que cela se passe dans un ailleurs lointain, l'Egypte, la Tunisie, la Syrie nous nous sentons moins concernés.

Bien sûr on compatit. Bien sûr, on est solidaire. Bien sûr, c'est triste. Mais c'est pas chez nous, alors…

Aujourd'hui, les professionnels du Tourisme français vont se retrouver à Marseille, pour leur congrès.

J'en profite pour saluer la détermination de Jean-Pierre Mas, Président du Snav, qui aura voulu le maintenir malgré l'horreur de ce vendredi 13… et noir.

"On ne se couche pas devant le terrorisme" a-t-il justifié dans nos colonnes.

Je suis tout à fait d'accord : nous aimons la vie, nous aimons notre liberté, nous aimons l'amour et personne ne pourra jamais nous l'enlever !

Naïvement, j'ai envie de dire que la vie doit continuer…

J'ai beaucoup aimé la réponse de Thierry Maillet, notre ami de la Française des Circuits, piégé vendredi soir au Bataclan et qui a eu la chance de s'en tirer indemne.

Lorsque je lui ai demandé s'il avait l'intention de continuer à assister à des concerts ou des festivals, j'ai senti au téléphone son visage s'éclairer de son bon sourire habituel et son étonnement face à l'incongruité de ma question.

"Mais bien sûr, m'a-t-il répondu, la vie ne va pas s'arrêter !"

Pour cela, nous devons résister, même si c'est difficile. Pour ma part, j'ai peur, c'est vrai, mais je crois que cette crainte rend encore plus fort.

Résistance !

Et j'en profite pour envoyer mes plus profondes et chaleureuses pensées à la famille Reibenberg, une fois de plus touchée au plus profond de son âme.

Amitiés !

PS. Et pour le plaisir, voilà pourquoi nous devons résister. C'est un Américain qui le dit, c'est tellement vrai...