En Tunisie, depuis l’arrivée de Ennahda au pouvoir, la folie meurtrière survient chaque fois que le dialogue national et le consensus politique font un pas en avant.
Les pros par le biais de la FTAV (le SNAV tunisien) ont rapidement réagi sur place, mercredi 30 octobre 2013, en portant assistance aux clients de l’hôtel Riadh Palm de Sousse.
Aujourd’hui ils répondent aux inquiétudes de leurs partenaires professionnels des marchés émetteurs.
Lundi 4 novembre 2013, les professionnels du tourisme tunisien des secteurs privés et publics se rendront en grand nombre à Londres pour participer au WTM (World Travel Market).
Le marché britannique qui affiche en 2013 des progressions à deux chiffres retient toute leur attention.
A la question de savoir quel l’impact cet attentat pourrait avoir sur les ventes Afif Kchouk hôtelier et fondateur du magazine Tourisme Info répond : « Je m’attends à un coup d’arrêt. Il va falloir attendre quelques jours pour voir comment la situation évolue. La réaction du marché britannique sera mon baromètre ».
Il ajoute : « La société civile, la population, toute la Tunisie est mobilisée contre le terrorisme. La classe politique l’a compris. Il n’y a pas de place dans notre pays pour un extrémisme religieux. Il ne s’imposera ni par la force ni par la politique »
Les pros par le biais de la FTAV (le SNAV tunisien) ont rapidement réagi sur place, mercredi 30 octobre 2013, en portant assistance aux clients de l’hôtel Riadh Palm de Sousse.
Aujourd’hui ils répondent aux inquiétudes de leurs partenaires professionnels des marchés émetteurs.
Lundi 4 novembre 2013, les professionnels du tourisme tunisien des secteurs privés et publics se rendront en grand nombre à Londres pour participer au WTM (World Travel Market).
Le marché britannique qui affiche en 2013 des progressions à deux chiffres retient toute leur attention.
A la question de savoir quel l’impact cet attentat pourrait avoir sur les ventes Afif Kchouk hôtelier et fondateur du magazine Tourisme Info répond : « Je m’attends à un coup d’arrêt. Il va falloir attendre quelques jours pour voir comment la situation évolue. La réaction du marché britannique sera mon baromètre ».
Il ajoute : « La société civile, la population, toute la Tunisie est mobilisée contre le terrorisme. La classe politique l’a compris. Il n’y a pas de place dans notre pays pour un extrémisme religieux. Il ne s’imposera ni par la force ni par la politique »
« Nous sommes un pays touristique et nous le resterons ! »
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Mohamed Toumi l’infatigable président de la FTAV (Fédération Tunisienne des Agences de Voyages) a réagi dans l’heure.
« La FTAV a immédiatement envoyé sur place des médecins psychologues pour s’occuper des clients qui pouvaient être traumatisés par cet attentat.
Nous avons aussi mis à leur disposition des téléphones free pour qu’ils appellent leurs proches dans leurs pays d’origine et qu’ils informent leurs agents de voyages de la situation.
Nous demandons, et cela ne date pas d’hier, à tous nos membres actifs à travers le pays, aux chauffeurs aux guides, de renforcer leur vigilance.
Nous travaillons pour cela en coordination avec la police touristique. Il faut se préparer à faire face et à déjouer toute action terroriste. »
24 heures après l’attentat Mohamed Toumi patron de l’agence tunisienne Kyranis Travel & Events se tournait vers ses partenaires des marchés émetteurs. Lundi lui aussi sera à Londres pour le WTM.
« Nous allons voir avec nos amis tour-opérateurs comment gérer cette nouvelle crise. Nous nous attendons à une chute des ventes. Ce serait compréhensible.
Pour ma part, 24 heures après cet attentat je n’ai enregistré aucune annulation, aucune demande de rapatriement .
Nul pays à travers le monde peut être aujourd’hui épargné des actes terroristes et nous sommes malheureusement conscients de ce qui se passe dans notre pays.
Nous ne nous laisserons pas faire. Nous ne reculerons pas devant ces terroristes. Nous sommes un pays touristique et nous le resterons. La Tunisie, les Tunisiens ont toujours la tête haute. Je reste confiant. »
« La FTAV a immédiatement envoyé sur place des médecins psychologues pour s’occuper des clients qui pouvaient être traumatisés par cet attentat.
Nous avons aussi mis à leur disposition des téléphones free pour qu’ils appellent leurs proches dans leurs pays d’origine et qu’ils informent leurs agents de voyages de la situation.
Nous demandons, et cela ne date pas d’hier, à tous nos membres actifs à travers le pays, aux chauffeurs aux guides, de renforcer leur vigilance.
Nous travaillons pour cela en coordination avec la police touristique. Il faut se préparer à faire face et à déjouer toute action terroriste. »
24 heures après l’attentat Mohamed Toumi patron de l’agence tunisienne Kyranis Travel & Events se tournait vers ses partenaires des marchés émetteurs. Lundi lui aussi sera à Londres pour le WTM.
« Nous allons voir avec nos amis tour-opérateurs comment gérer cette nouvelle crise. Nous nous attendons à une chute des ventes. Ce serait compréhensible.
Pour ma part, 24 heures après cet attentat je n’ai enregistré aucune annulation, aucune demande de rapatriement .
Nul pays à travers le monde peut être aujourd’hui épargné des actes terroristes et nous sommes malheureusement conscients de ce qui se passe dans notre pays.
Nous ne nous laisserons pas faire. Nous ne reculerons pas devant ces terroristes. Nous sommes un pays touristique et nous le resterons. La Tunisie, les Tunisiens ont toujours la tête haute. Je reste confiant. »
« Nous avions 800 clients au moment de l’attentat, plus de peur que de mal ! »
Joint à Sousse à son hôtel, le Riadh Palm devant lequel le kamikaze s’est fait exploser Makram Halloul raconte :
« Cet acte terroriste a eu lieu mercredi 30 octobre vers 09h30 du matin. Il n’a heureusement fait aucun blessé, aucune victime sinon le kamikaze.
Dans l’hôtel nous avions 800 clients de toutes nationalités.
Une vingtaine de clients a demandé à changer d’hôtel. Trois ont demandé à rentrer dans leur pays d’origine. Les autres sont restés et poursuivent leur séjour.
Nous n’avons pas eu d’annulations dans les arrivées programmées aujourd’hui. Pas de reports non plus.
Ce terroriste avait tenté de rentrer dans notre hôtel par l’entrée principale. Notre service de sécurité faisant barrage il est allé par l’extérieur sur la plage.
Nos agents l’avaient repéré dès le départ. L’un deux l’a même à un moment courageusement empoigné. Ce jeune homme était à la limite de notre plage privée quand il a actionné la bombe qu’il portait sur lui.
C’était un gamin. 21 ans, originaire d’une banlieue populaire de Tunis. Sa mère le croyait à l’étranger… C’est dramatique.
Hier, dès 13 heures tout était calme dans l’hôtel. Les clients avaient quitté la plage devenue scène de crime pour que la police puisse faire son travail.
Tous les employés de l’hôtel, y compris ceux qui étaient en congé ou qui avaient fini leur service ont tenu à être là pour entourer et servir au mieux nos clients.
Trois médecins envoyés par la FTAV étaient à leur écoute. Ils sont d’ailleurs toujours là.
Depuis hier notre hôtel a des témoignages de sympathie de ses clients fidèles et de ses partenaires. Je reste optimiste. Nos clients reviendront.
Rappelez-vous l’attentat de la place Djemaa el Fna à Marrakech. C’était en avril 2011 et il avait fait 17 morts parmi les touristes. Les touristes restent fidèles à Marrakech. »
« Cet acte terroriste a eu lieu mercredi 30 octobre vers 09h30 du matin. Il n’a heureusement fait aucun blessé, aucune victime sinon le kamikaze.
Dans l’hôtel nous avions 800 clients de toutes nationalités.
Une vingtaine de clients a demandé à changer d’hôtel. Trois ont demandé à rentrer dans leur pays d’origine. Les autres sont restés et poursuivent leur séjour.
Nous n’avons pas eu d’annulations dans les arrivées programmées aujourd’hui. Pas de reports non plus.
Ce terroriste avait tenté de rentrer dans notre hôtel par l’entrée principale. Notre service de sécurité faisant barrage il est allé par l’extérieur sur la plage.
Nos agents l’avaient repéré dès le départ. L’un deux l’a même à un moment courageusement empoigné. Ce jeune homme était à la limite de notre plage privée quand il a actionné la bombe qu’il portait sur lui.
C’était un gamin. 21 ans, originaire d’une banlieue populaire de Tunis. Sa mère le croyait à l’étranger… C’est dramatique.
Hier, dès 13 heures tout était calme dans l’hôtel. Les clients avaient quitté la plage devenue scène de crime pour que la police puisse faire son travail.
Tous les employés de l’hôtel, y compris ceux qui étaient en congé ou qui avaient fini leur service ont tenu à être là pour entourer et servir au mieux nos clients.
Trois médecins envoyés par la FTAV étaient à leur écoute. Ils sont d’ailleurs toujours là.
Depuis hier notre hôtel a des témoignages de sympathie de ses clients fidèles et de ses partenaires. Je reste optimiste. Nos clients reviendront.
Rappelez-vous l’attentat de la place Djemaa el Fna à Marrakech. C’était en avril 2011 et il avait fait 17 morts parmi les touristes. Les touristes restent fidèles à Marrakech. »
"Il faudra nettoyer les écuries d'Augias !"
Mohamed Belajouza patron des hôtels Seabel a présidé durant deux mandats la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie. Il était en première ligne des professionnels du tourisme au moment de la chute de Ben Ali et de l’arrivée au pouvoir du parti religieux Ennhada.
Il fut la première personne de la société civile à rencontrer le premier Premier Ministre du parti Ennahda, Hamadi Jebali.
« Depuis plusieurs mois les Tunisiens ont des consignes et des conseils visant à renforcer la sécurité. A travers le pays on assiste à nouveau, à de nombreux contrôles, relevés d’identité, numéros des voitures… Par ailleurs le Ministère de l’Intérieur a lancé des cessions de formations à l’intention des agents de sécurité des hôteliers.
Ces formations se font avec l’appui de la police nationale.
Quand cette nouvelle politique sécuritaire a été lancée nous ne pensions pas en arriver là, voir un kamikaze se faire exploser sur un site touristique !
Nous avions toujours démontré avec la plus grande sincérité que le tourisme et les touristes étaient épargnés des violences qui touchent notre pays. Que dire aujourd’hui ?
Nous ne pouvons dissocier cette violence et ce terrorisme au climat politique de notre pays. Ce type d’action est préparé. Certains veulent mettre la Tunisie à genou en s’attaquant au tourisme, premier pourvoyeur de devises. Pour accomplir leur tâche ils envoient des gosses !
Un nouveau gouvernement de transition, des technocrates apolitiques, va être mis en place. Sa première mission sera de nettoyer les écuries d’Augias. Il aura ensuite à remettre le pays sur pied ».
Il fut la première personne de la société civile à rencontrer le premier Premier Ministre du parti Ennahda, Hamadi Jebali.
« Depuis plusieurs mois les Tunisiens ont des consignes et des conseils visant à renforcer la sécurité. A travers le pays on assiste à nouveau, à de nombreux contrôles, relevés d’identité, numéros des voitures… Par ailleurs le Ministère de l’Intérieur a lancé des cessions de formations à l’intention des agents de sécurité des hôteliers.
Ces formations se font avec l’appui de la police nationale.
Quand cette nouvelle politique sécuritaire a été lancée nous ne pensions pas en arriver là, voir un kamikaze se faire exploser sur un site touristique !
Nous avions toujours démontré avec la plus grande sincérité que le tourisme et les touristes étaient épargnés des violences qui touchent notre pays. Que dire aujourd’hui ?
Nous ne pouvons dissocier cette violence et ce terrorisme au climat politique de notre pays. Ce type d’action est préparé. Certains veulent mettre la Tunisie à genou en s’attaquant au tourisme, premier pourvoyeur de devises. Pour accomplir leur tâche ils envoient des gosses !
Un nouveau gouvernement de transition, des technocrates apolitiques, va être mis en place. Sa première mission sera de nettoyer les écuries d’Augias. Il aura ensuite à remettre le pays sur pied ».
« Nos hôtels sont sécurisés », rassure Habib Amar, DG du Tourisme
« Aucun pays ne peut se prévaloir du risque zéro. Nous nous préparions à l’éventualité d’une telle situation et je vous assurer que nos hôtels sont sécurisés, que notre filière sécuritaire est fiable » déclarait Habib Amar, Directeur Général du Tourisme à Tourmag.com 48 heures après l’acte terroriste de Sousse.
«Il faut être préparé pour faire face à ce genre de situation. En coordination étroite avec les services sécuritaires de l’Etat nous nous préparions.
Nous travaillions depuis des mois sur le sujet. Des cycles de formations très rigoureux ont été mis en place pour les agents de sécurité, les guides touristiques et d’autres acteurs du tourisme. Les hôteliers ont développé leur propre auto-sécurité intérieure.
Tous les acteurs du tourisme sont sensibilisés et mobilisés. Ce sont d’ailleurs les agents de sécurité du Riadh Palm qui ont refoulé le kamikaze et l’ont empêché de pénétrer dans l’hôtel par l’entrée principale puis pas la plage privée.
Au Ministère et à la Direction du Tourisme nous avons pris un certain nombre de mesures. Une cellule de veille a été mise en place. Dans toutes les régions du pays, les acteurs privés et publics travaillent en coordinations avec les services sécuritaires.
La Tunisie vit une période de transition difficile. J’espère qu’elle touche à sa fin. Je suis conscient de l’impact qu’un tel acte porte sur notre pays comme destination touristique.
Il est trop tôt pour savoir quels en seront les effets. La meilleure façon de vaincre est d’aller de l’avant, de poursuivre notre action. Je reste optimiste. »
«Il faut être préparé pour faire face à ce genre de situation. En coordination étroite avec les services sécuritaires de l’Etat nous nous préparions.
Nous travaillions depuis des mois sur le sujet. Des cycles de formations très rigoureux ont été mis en place pour les agents de sécurité, les guides touristiques et d’autres acteurs du tourisme. Les hôteliers ont développé leur propre auto-sécurité intérieure.
Tous les acteurs du tourisme sont sensibilisés et mobilisés. Ce sont d’ailleurs les agents de sécurité du Riadh Palm qui ont refoulé le kamikaze et l’ont empêché de pénétrer dans l’hôtel par l’entrée principale puis pas la plage privée.
Au Ministère et à la Direction du Tourisme nous avons pris un certain nombre de mesures. Une cellule de veille a été mise en place. Dans toutes les régions du pays, les acteurs privés et publics travaillent en coordinations avec les services sécuritaires.
La Tunisie vit une période de transition difficile. J’espère qu’elle touche à sa fin. Je suis conscient de l’impact qu’un tel acte porte sur notre pays comme destination touristique.
Il est trop tôt pour savoir quels en seront les effets. La meilleure façon de vaincre est d’aller de l’avant, de poursuivre notre action. Je reste optimiste. »