Ahmed Bettaieb président de la Fédération Tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV). MS.
TourMag - Quelles sont les principales missions de la FTAV et combien d’adhérents réunit-elle ?
Ahmed Bettaieb : Comme les Entreprises du Voyages en France, ex-SNAV, nous défendons les intérêts des agences de voyage tunisiennes durement touchées après une avalanche de crises sociales, économiques, politiques et sanitaires. Nous avons eu treize ministres du tourisme en quatorze ans !
Ensemble nous œuvrons pour faire évoluer notre métier et nous adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Notre métier demande que nous nous mettions à la place du client. À nous d’établir des liens de confiance, de respecter les prestations contractuelles et les prix annoncés.
Notre secteur souffre depuis des années de la concurrence illégale des agents non agréés, une sorte de marché parallèle du voyage bien huilé où les arnaques sont légion.
Ils vendent à prix cassés des services qu’ils n’honorent pas. Nous attirons régulièrement l’attention des pouvoirs publics sur ce sujet mais la balle est aussi dans le camp des consommateurs.
Notre fédération compte 934 adhérents sur 1450 en tout toutes activités confondues, incoming et outgoing.
Ahmed Bettaieb : Comme les Entreprises du Voyages en France, ex-SNAV, nous défendons les intérêts des agences de voyage tunisiennes durement touchées après une avalanche de crises sociales, économiques, politiques et sanitaires. Nous avons eu treize ministres du tourisme en quatorze ans !
Ensemble nous œuvrons pour faire évoluer notre métier et nous adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Notre métier demande que nous nous mettions à la place du client. À nous d’établir des liens de confiance, de respecter les prestations contractuelles et les prix annoncés.
Notre secteur souffre depuis des années de la concurrence illégale des agents non agréés, une sorte de marché parallèle du voyage bien huilé où les arnaques sont légion.
Ils vendent à prix cassés des services qu’ils n’honorent pas. Nous attirons régulièrement l’attention des pouvoirs publics sur ce sujet mais la balle est aussi dans le camp des consommateurs.
Notre fédération compte 934 adhérents sur 1450 en tout toutes activités confondues, incoming et outgoing.
La destination Tunisie revient en force sur les marchés européens
Autres articles
-
Tunisie : le Cap Bon, la presqu’île de la vigne, du blé et de l’oranger
-
Aérien Tunisie : Tabarka, bientôt le come-back ? 🔑
-
Mondial Tourisme emmène 94 agents de voyages en Tunisie
-
La Tunisie vise 1,3 million de voyageurs français en 2024
-
Futuroscopie - Du "bled" à l’hôtel de luxe : les diasporas africaines évoluent🔑
TourMaG - Nous sommes fin juin presqu’à mi-parcours de l’année 2024. Quelles sont vos prévisions pour cette année ?
Ahmed Bettaieb : En 2024, la Tunisie semble marquer un tournant décisif dans la relance de son tourisme. La saison a commencé assez tôt.
Au 31 mai nous étions à + 7,9 % de progression en entrée de devises et à + 6 % en visiteurs pour un nombre équivalent de nuitées. Le « package » a augmenté de 20 à 30 % en raison de taxes supplémentaires et de l’inflation qui touche tous les secteurs.
La destination Tunisie revient en force sur les marchés européens, Europe de l’Est, Arménie, Moldavie, Roumanie, Allemagne, Italie qui s’ajoutent au marché de proximité que représente l’Algérie désormais notre premier émetteur.
En dépit de la guerre et du détour aérien qui augmentent le prix, la Russie est présente mais dans une moindre part.
Tout en ayant fléchi depuis le 7 octobre la France est dans le peloton de tête. J’ai vu que la Tunisie était en 4e position des destinations les plus demandées des Français.
En dépit des augmentations, nos prix restent largement accessibles aux touristes qui veulent profiter du soleil, de la mer et des plages de sable blanc. Je me suis déplacé en Grèce, en France, en Espagne au Maroc et en Egypte et je peux vous assurer que nous tenons largement la route en termes de rapport qualité/prix !
Ahmed Bettaieb : En 2024, la Tunisie semble marquer un tournant décisif dans la relance de son tourisme. La saison a commencé assez tôt.
Au 31 mai nous étions à + 7,9 % de progression en entrée de devises et à + 6 % en visiteurs pour un nombre équivalent de nuitées. Le « package » a augmenté de 20 à 30 % en raison de taxes supplémentaires et de l’inflation qui touche tous les secteurs.
La destination Tunisie revient en force sur les marchés européens, Europe de l’Est, Arménie, Moldavie, Roumanie, Allemagne, Italie qui s’ajoutent au marché de proximité que représente l’Algérie désormais notre premier émetteur.
En dépit de la guerre et du détour aérien qui augmentent le prix, la Russie est présente mais dans une moindre part.
Tout en ayant fléchi depuis le 7 octobre la France est dans le peloton de tête. J’ai vu que la Tunisie était en 4e position des destinations les plus demandées des Français.
En dépit des augmentations, nos prix restent largement accessibles aux touristes qui veulent profiter du soleil, de la mer et des plages de sable blanc. Je me suis déplacé en Grèce, en France, en Espagne au Maroc et en Egypte et je peux vous assurer que nous tenons largement la route en termes de rapport qualité/prix !
Tunisie : développer la diversification de notre offre
TourMaG - Quels sont vos grands chantiers 2024/2025 ?
Ahmed Bettaieb : Nous avons une longue expérience du tourisme d’accueil. Nous étions parmi les pionniers dans le bassin Méditerranéen.
Maintenant nous devons affiner et développer la diversification de notre offre, garantir encore et toujours la qualité de nos services, élaborer un stratégie marketing intelligente basés sur les technologies de l’information et de la communication et sur la promotion de notre destination à l’international.
Le balnéaire est une valeur sure qui représente plus de 70 % de notre activité mais il est saisonnier sur une grande partie de notre littoral.
Nous devons innover et élaborer un tourisme des quatre saisons à la fois alternatif, durable et respectueux de l’environnement en y associant les populations locales. Chaque région doit pouvoir promouvoir son héritage culturel et naturel.
La Tunisie a cet avantage : il n’est pas besoin de faire de longues distances pour profiter de la diversité de notre patrimoine naturel, de nos sites archéologiques emblématiques, des produits de notre terroir. Nous allons lancer par exemple la route de l’UNESCO, la route cinématographique, la route de l’huile et/ou du vin....
Avec Dora Milad qui vient d’être réélue pour une période de trois ans à la tête de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH)]b, nous avons lancé une étude pour examiner les obstacles juridiques entravant ce développement .
Il convient d’établir par ailleurs un véritable cahier des charges pour les maisons d’hôtes, gîtes et locations du type Airbnb...
A travers la Tunisien près de 30 à 35 % du parc hôtelier sont fermés pour des raisons financières, juridiques ou administratives et par les suites de la crise Covid. Il faudra bien trouver une solution pour remédier à cette situation.
Vous voyez notre feuille de route est bien remplie !
A lire aussi : Tunisie : les hôteliers et les agents de voyages font front commun 🔑
Ahmed Bettaieb : Nous avons une longue expérience du tourisme d’accueil. Nous étions parmi les pionniers dans le bassin Méditerranéen.
Maintenant nous devons affiner et développer la diversification de notre offre, garantir encore et toujours la qualité de nos services, élaborer un stratégie marketing intelligente basés sur les technologies de l’information et de la communication et sur la promotion de notre destination à l’international.
Le balnéaire est une valeur sure qui représente plus de 70 % de notre activité mais il est saisonnier sur une grande partie de notre littoral.
Nous devons innover et élaborer un tourisme des quatre saisons à la fois alternatif, durable et respectueux de l’environnement en y associant les populations locales. Chaque région doit pouvoir promouvoir son héritage culturel et naturel.
La Tunisie a cet avantage : il n’est pas besoin de faire de longues distances pour profiter de la diversité de notre patrimoine naturel, de nos sites archéologiques emblématiques, des produits de notre terroir. Nous allons lancer par exemple la route de l’UNESCO, la route cinématographique, la route de l’huile et/ou du vin....
Avec Dora Milad qui vient d’être réélue pour une période de trois ans à la tête de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH)]b, nous avons lancé une étude pour examiner les obstacles juridiques entravant ce développement .
Il convient d’établir par ailleurs un véritable cahier des charges pour les maisons d’hôtes, gîtes et locations du type Airbnb...
A travers la Tunisien près de 30 à 35 % du parc hôtelier sont fermés pour des raisons financières, juridiques ou administratives et par les suites de la crise Covid. Il faudra bien trouver une solution pour remédier à cette situation.
Vous voyez notre feuille de route est bien remplie !
A lire aussi : Tunisie : les hôteliers et les agents de voyages font front commun 🔑
Publié par Michèle Sani
