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La case de l'Oncle Dom : Siano, lampiste, victime collatérale… ou amateur ?

L'édito de Dominique Gobert


A ma droite Denis Wathier, à ma gauche Jean-Marc Siano. Thomas Cook versus TUI France. Deux procès mettant en cause les anciens dirigeants, deux hommes qui nient et renvoient la faute sur leurs actionnaires. Jean-Marc Siano a été relaxé récemment, il m'en a parlé…


le Lundi 20 Juillet 2015

Jean-Marc Siano n'est pas un enfant de chœur, pas plus que Denis Wathier…   Dans le cas Siano, il reste bien des zones d'ombre, écartées cependant vivement par le parquet, telles cette Maserati ou encore les ventes d'hôtels de Nouvelles Frontières, dont on ne sait trop comment elles se sont déroulées - DR
Jean-Marc Siano n'est pas un enfant de chœur, pas plus que Denis Wathier… Dans le cas Siano, il reste bien des zones d'ombre, écartées cependant vivement par le parquet, telles cette Maserati ou encore les ventes d'hôtels de Nouvelles Frontières, dont on ne sait trop comment elles se sont déroulées - DR
"Pour une fois, j'ai confiance dans la justice", me racontait Jean-Marc Siano.

Evidemment, il n'allait pas dire qu'il était déçu, puisque les juges du tribunal de Bobigny l'ont relaxé dans l'affaire qui l'opposait à son ancienne société, TUI France.

J'avoue, à l'instar des syndicats de TUI France, ma grande perplexité, face à un homme qui semble de plus en plus droit dans ses bottes, qui ne cache pas sa satisfaction et surtout son envie… d'aller jusqu'au bout !

En clair, et comme son homologue Denis Wathier, il n'a été que le lampiste de service dans cette histoire.

"On" aurait voulu lui faire porter le chapeau, notamment dans le plan social qui a quand même coûté l'emploi à quelque 600 salariés.

Il faut dire que ses questions sont troublantes, d'autant que la fusion entre Marmara et Nouvelles Frontières, à l'époque, devait se faire sans lui.

La case de l'Oncle Dom : Siano, lampiste, victime collatérale… ou amateur ?
Si j'en crois ses confidences, et pourquoi ne les croirais-je pas, l'actionnaire "délégué en France", Bart Brackx, l'aurait averti "que la fusion se ferait sans lui". En clair, qu'il était viré… non sans quelques solides indemnités. Ce que, pudiquement, on nomme "un départ négocié" !

Et si je le crois toujours, ce serait en partie parce qu'il refusait de procéder au fameux plan social…

Avec un argument imparable, me dit-il, "comment expliquez-vous qu'à cette période, Marmara perdait quelque 15 millions tandis que NF en gagnait 25 ? Cherchez l'erreur !"

Curieux, cette similitude d'évènements, entre Thomas Cook, qui avait viré Wathier également et TUI France… A croire que les deux gros du tourisme passent leur temps à s'épier et appliquer chacun leur tour les mêmes tactiques.

L'un perd de l'argent, l'autre renchérit immédiatement, histoire de dire que le meilleur, c'est toujours lui !

Oh, bien sûr, Siano n'est pas non plus un enfant de chœur, pas plus que Denis Wathier…

Dans le cas Siano, il reste bien des zones d'ombre, écartées cependant vivement par le parquet, telles cette Maserati ou encore les ventes d'hôtels de Nouvelles Frontières, dont on ne sait trop comment elles se sont déroulées.

"Diffamation, me confiait Siano, cherchez donc qui a eu intérêt à répandre ces rumeurs…"

Et j'avoue toujours que, finalement rien n'est très clair.

Quel a été véritablement le rôle de Bart Brackx, quand même omniprésent durant le mandat de Siano à la tête de TUI France ? Comment se fait-il d'ailleurs que jamais les représentants de l'actionnaire ne soient cités à comparaître ?

Siano, comme Wathier d'ailleurs, indiquent que leur principale fonction, c'était "l'opérationnel". Les comptes, c'était pas son truc à Siano, il avait confié la manœuvre à Lebufnoir, lequel a été aussi relaxé. Lui, je n'ai pas encore pu lui parler.

En même temps, on peut aussi s'interroger sur la décision du tribunal qui a clairement admis que les comptes avaient subi du "débornage", un procédé comptable qui permet de provisionner, sans vraiment être certain du résultat, des recettes à venir.

Et qui permet surtout de présenter des comptes plus… "équilibrés" ! Mais, est-ce vraiment légal ? Juste une question.

Quant aux syndicats, on peut aussi comprendre leurs interrogations. B… ou être b... !. L'un dans l'autre, ça peut faire du bien.

Parfois, ça fait mal…

En attendant le parquet, comme le groupe TUI France a fait appel de la décision du Tribunal de Bobigny.

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