La crème du transport aérien s'est réunie, mardi 21 juin 2016 à Paris, à l'occasion du Paris Air Forum de la Tribune.
Si la séance d'ouverture a été perturbée par le collectif féministe "la Barbe", qui dénonce le manque de femmes parmi les intervenants et dans la profession, le reste de la journée s'est déroulée dans une ambiance studieuse.
Dans l'une des premières conférences, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM, est intervenu sur la consolidation du transport aérien sur le continent européen, à l'image de ce qui s'est produit aux Etats-Unis.
"A coté des trois grandes maisons historiques, il existe des compagnies qui sont à la recherche de partenaires pour fusionner. Elles vont forcément s'agréger à l'un des trois grands qui dominent l'Europe".
Il pense notamment à SAS, Finnair ou encore Tap Portugal.
Si la séance d'ouverture a été perturbée par le collectif féministe "la Barbe", qui dénonce le manque de femmes parmi les intervenants et dans la profession, le reste de la journée s'est déroulée dans une ambiance studieuse.
Dans l'une des premières conférences, Alexandre de Juniac, le PDG d'Air France-KLM, est intervenu sur la consolidation du transport aérien sur le continent européen, à l'image de ce qui s'est produit aux Etats-Unis.
"A coté des trois grandes maisons historiques, il existe des compagnies qui sont à la recherche de partenaires pour fusionner. Elles vont forcément s'agréger à l'un des trois grands qui dominent l'Europe".
Il pense notamment à SAS, Finnair ou encore Tap Portugal.
Le modèle français n'est plus adapté à l'environnement économique actuel
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Cette consolidation est une étape indispensable pour être rentable, car le transport aérien est un secteur où les marges sont faibles.
Mais Alexandre de Juniac estime qu'une participation capitalistique n'est pas forcément nécessaire.
"Lorsqu'une joint-venture, comme celle que nous avons avec Delta, fonctionne très bien, cela peut se substituer à la fusion capitalistique, qui pose souvent des réticences sociales".
Il souligne toutefois que la fusion d'Air France avec KLM a permis d'atteindre un niveau de coopération inégalé et particulièrement bénéfique.
La question de la rentabilité était également abordée dans une conférence où se trouvaient Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, Marc Rochet, le président d'Air Caraïbes et Erick Derivry, le président du SNPL.
Marc Rochet a critiqué, comme à son habitude, le modèle social français, qui n'est plus adapté à l'environnement économique actuel.
La question de l'empilement des accords collectifs a été mise sur le tapis. "Une grande partie des textes sont issus du passé, cela conduit à des choses difficiles à gérer.
J'essaie de convaincre mes juristes qu'il est préférable de réécrire le contenu d'un accord plutôt que de le modifier", explique Frédéric Gagey.
Mais Alexandre de Juniac estime qu'une participation capitalistique n'est pas forcément nécessaire.
"Lorsqu'une joint-venture, comme celle que nous avons avec Delta, fonctionne très bien, cela peut se substituer à la fusion capitalistique, qui pose souvent des réticences sociales".
Il souligne toutefois que la fusion d'Air France avec KLM a permis d'atteindre un niveau de coopération inégalé et particulièrement bénéfique.
La question de la rentabilité était également abordée dans une conférence où se trouvaient Frédéric Gagey, le PDG d'Air France, Marc Rochet, le président d'Air Caraïbes et Erick Derivry, le président du SNPL.
Marc Rochet a critiqué, comme à son habitude, le modèle social français, qui n'est plus adapté à l'environnement économique actuel.
La question de l'empilement des accords collectifs a été mise sur le tapis. "Une grande partie des textes sont issus du passé, cela conduit à des choses difficiles à gérer.
J'essaie de convaincre mes juristes qu'il est préférable de réécrire le contenu d'un accord plutôt que de le modifier", explique Frédéric Gagey.
Quelle rentabilité pour les compagnies aériennes ?
Erick Derivry, le président du SNPL, souligne que certains éléments sociaux sont inexistants dans le code du travail, d'où la négociation d'accords au sein des entreprises. Il en profite pour revenir sur la question des salaires.
"Les salaires des pilotes représentent 6 à 8% des coût globaux d'une entreprise, soit autant que le poids des taxes. Nous pouvons faire des efforts, mais n'oublions pas la schizophrénie de l'Etat français".
Marc Rochet abonde dans son sens. "Sur les 12 propositions du rapport Leroux, dix sont passées aux oubliettes. Mais avant de demander une aide de l'Etat, il faudrait d'abord lui démontrer nos propres efforts".
Frédéric Gagey va encore plus loin et se pose en défenseur du gouvernement.
"L'Etat a déjà supprimé la taxe sur les passagers en correspondance. Il est également présent à chaque fois qu'on ouvre une nouvelle ligne dans un pays".
Un discours mesuré et apaisant, dans un contexte social compliqué pour Air France.
"Les salaires des pilotes représentent 6 à 8% des coût globaux d'une entreprise, soit autant que le poids des taxes. Nous pouvons faire des efforts, mais n'oublions pas la schizophrénie de l'Etat français".
Marc Rochet abonde dans son sens. "Sur les 12 propositions du rapport Leroux, dix sont passées aux oubliettes. Mais avant de demander une aide de l'Etat, il faudrait d'abord lui démontrer nos propres efforts".
Frédéric Gagey va encore plus loin et se pose en défenseur du gouvernement.
"L'Etat a déjà supprimé la taxe sur les passagers en correspondance. Il est également présent à chaque fois qu'on ouvre une nouvelle ligne dans un pays".
Un discours mesuré et apaisant, dans un contexte social compliqué pour Air France.