Voici les réactions de Laurent Abitbol et Nicolas Brumelot à l'allocution d'Emmanuel Macron - Crédit photo : Depositphotos @ mrsiraphol
Le président de la République devait annoncer un "cap" pour permettre aux Français de se projeter. Cela ressemble à un énième rendez-vous manqué, du moins pour les acteurs du tourisme.
"La clarté, la cohérence et le cap, tant attendus, n'ont pas été au rendez-vous avec l'allocution d'Emmanuel Macron. Tout en sachant qu'en termes de stratégie et de vision, le gouvernement n'a presque rien fait," se lamente presque Nicolas Burmelot le patron de Misterfly.
Le son de cloche est le même du côté de Lyon. Pour Laurent Abitbol, Président de Marietton Développement, le chef de l'Etat n'a pas été clair.
"C'est vague et quand c'est très vague, ce n'est pas bon pour le tourisme. Personne n'a envie de voyager dans cette situation, j'espère que tout sera ouvert à partir du 20 janvier 2021, explique Laurent Abitbol.
Face à ces difficultés, pour Nicolas Brumelot il est temps de tirer un trait sur une année "presque terminée".
"La clarté, la cohérence et le cap, tant attendus, n'ont pas été au rendez-vous avec l'allocution d'Emmanuel Macron. Tout en sachant qu'en termes de stratégie et de vision, le gouvernement n'a presque rien fait," se lamente presque Nicolas Burmelot le patron de Misterfly.
Le son de cloche est le même du côté de Lyon. Pour Laurent Abitbol, Président de Marietton Développement, le chef de l'Etat n'a pas été clair.
"C'est vague et quand c'est très vague, ce n'est pas bon pour le tourisme. Personne n'a envie de voyager dans cette situation, j'espère que tout sera ouvert à partir du 20 janvier 2021, explique Laurent Abitbol.
Face à ces difficultés, pour Nicolas Brumelot il est temps de tirer un trait sur une année "presque terminée".
"à compter du 15 décembre 2020, les clients de Voyageurs du Monde partiront"
"C'est une Annus Horribilis pour le tourisme".
Et pour sauver ce qu'il peut être, il n'y a pas 50 solutions.
"Je regrette de ne pas être restaurateur, car nous ne sommes pas fermés administrativement et nous allons devoir rouvrir, comme les autres commerces," se désole le big boss de Marietton.
Pourquoi cette déception ?
Faute de destinations et du positionnement ambigu du gouvernement sur la possibilité de voyager, les agences vont ouvrir à perte ne pouvant rien proposer aux clients.
Dans ces conditions, Laurent Abtibol exige que le secteur des agences soit "reconnu comme totalement sinistré, notre situation est pire que celles des restaurants. Nous ne tournons pas depuis huit mois. Je souhaite que nous soyons considérés comme des restaurateurs !"
Cette reconnaissance permettra alors de débloquer la nouvelle aide promise par le président de la République à savoir 20% du chiffre d'affaires versés pour compenser le manque à gagner.
La lassitude de la population française, qu'a pu ressentir le chef de l'Etat et partagé dans son allocution, entraîne avec elle le moral des cadres et des patrons.
"Il y a un sentiment de déception, car on nous donne rendez-vous au 15 décembre, afin de savoir si le voyage loisir sera possible ou non."
De cette levée du confinement dépendra la chute des admissions en réanimation qui devront être divisées par presque deux (objectif de 2 500 personnes en réanimations) en l'espace de 3 semaines.
Pour rappel, le 1er novembre la France comptait 3 578 patients en réanimation, contre 4289 le 24 novembre 2020, avec certes une lente décrue lors des 8 derniers jours.
De cette clause de revoyure, Jean-François Rial n'attend pas grand-chose, car pour lui l'autorisation de voyager a été donnée par le chef de l'Etat.
"La vie d'entrepreneur est faite de risques. Je peux le dire à compter du 15 décembre 2020, les clients de Voyageurs du Monde partiront !" explique le patron du tour-opérateur.
Une décision personnelle, puisque la reprise est bien conditionnée à un contrôle de l'épidémie.
"Le risque est très très faible. Je suis quasiment persuadé que nous serons sous les 5 000 cas journaliers," prédit Jean-François Rial.
Cette position est plus ou moins partagée par Laurent Abitbol . Pour lui, les nouvelles modalités de déplacements vont permettre une chose : voyager.
Et pour sauver ce qu'il peut être, il n'y a pas 50 solutions.
"Je regrette de ne pas être restaurateur, car nous ne sommes pas fermés administrativement et nous allons devoir rouvrir, comme les autres commerces," se désole le big boss de Marietton.
Pourquoi cette déception ?
Faute de destinations et du positionnement ambigu du gouvernement sur la possibilité de voyager, les agences vont ouvrir à perte ne pouvant rien proposer aux clients.
Dans ces conditions, Laurent Abtibol exige que le secteur des agences soit "reconnu comme totalement sinistré, notre situation est pire que celles des restaurants. Nous ne tournons pas depuis huit mois. Je souhaite que nous soyons considérés comme des restaurateurs !"
Cette reconnaissance permettra alors de débloquer la nouvelle aide promise par le président de la République à savoir 20% du chiffre d'affaires versés pour compenser le manque à gagner.
La lassitude de la population française, qu'a pu ressentir le chef de l'Etat et partagé dans son allocution, entraîne avec elle le moral des cadres et des patrons.
"Il y a un sentiment de déception, car on nous donne rendez-vous au 15 décembre, afin de savoir si le voyage loisir sera possible ou non."
De cette levée du confinement dépendra la chute des admissions en réanimation qui devront être divisées par presque deux (objectif de 2 500 personnes en réanimations) en l'espace de 3 semaines.
Pour rappel, le 1er novembre la France comptait 3 578 patients en réanimation, contre 4289 le 24 novembre 2020, avec certes une lente décrue lors des 8 derniers jours.
De cette clause de revoyure, Jean-François Rial n'attend pas grand-chose, car pour lui l'autorisation de voyager a été donnée par le chef de l'Etat.
"La vie d'entrepreneur est faite de risques. Je peux le dire à compter du 15 décembre 2020, les clients de Voyageurs du Monde partiront !" explique le patron du tour-opérateur.
Une décision personnelle, puisque la reprise est bien conditionnée à un contrôle de l'épidémie.
"Le risque est très très faible. Je suis quasiment persuadé que nous serons sous les 5 000 cas journaliers," prédit Jean-François Rial.
Cette position est plus ou moins partagée par Laurent Abitbol . Pour lui, les nouvelles modalités de déplacements vont permettre une chose : voyager.
Avec les nouvelles dérogations "je considère que nous pouvons voyager"
"Dans ce méli-mélo du gouvernement, je considère que la nouvelle dérogation des 20 km (pour les pratiques sportives) permet de se rendre dans les aéroports.
Donc je considère que nous pouvons voyager," affirme à demi-mot le président de Marietton.
Une décision personnelle qui va à l'encontre des communications gouvernementales : il n'est pas possible de se rendre à l'aéroport, mais pas interdit de voyager.
Ce gloubi-boulga n'a pas été élucidé pour le moment, mais pourrait toutefois l'être avec la levée du confinement le 15 décembre prochain.
Il sera alors trop tard pour sauver la fin de l'année.
"A Noël, le trafic est fortement affinitaire. Ce serait une bonne nouvelle, car cela nous permettra de faire partir les clients et de ne pas gérer un nouveau flot d'annulations.
Toutefois, il ne nous sera pas possible de sauver la saison. Au mieux nous enregistrons un pic de ventes de dernière minute, rien de plus," se veut philosophe Nicolas Brumelot.
Il ne pourra pas en être autrement alors que les vacances débutent le 19 décembre, soit 3 jours après la sentence gouvernementale.
Si d'ores et déjà Noël et le jour de l'an ne seront pas sauvés, l'année 2021 qui se profile donne des vertiges.
"Nous n'attendons rien jusqu'au printemps de l'année prochaine, avec un environnement très sinistré.
La reprise sera très progressive, mais nous n'attendons plus rien des politiques pour anticiper l'avenir," peste Nicolas Brumelot, le patron de Mistefly.
Alors que l'activité tourne au mieux autour des 20% en cette fin de novembre, les signaux d'une reprise dépendront sans doute de la fameuse campagne de vaccination.
Donc je considère que nous pouvons voyager," affirme à demi-mot le président de Marietton.
Une décision personnelle qui va à l'encontre des communications gouvernementales : il n'est pas possible de se rendre à l'aéroport, mais pas interdit de voyager.
Ce gloubi-boulga n'a pas été élucidé pour le moment, mais pourrait toutefois l'être avec la levée du confinement le 15 décembre prochain.
Il sera alors trop tard pour sauver la fin de l'année.
"A Noël, le trafic est fortement affinitaire. Ce serait une bonne nouvelle, car cela nous permettra de faire partir les clients et de ne pas gérer un nouveau flot d'annulations.
Toutefois, il ne nous sera pas possible de sauver la saison. Au mieux nous enregistrons un pic de ventes de dernière minute, rien de plus," se veut philosophe Nicolas Brumelot.
Il ne pourra pas en être autrement alors que les vacances débutent le 19 décembre, soit 3 jours après la sentence gouvernementale.
Si d'ores et déjà Noël et le jour de l'an ne seront pas sauvés, l'année 2021 qui se profile donne des vertiges.
"Nous n'attendons rien jusqu'au printemps de l'année prochaine, avec un environnement très sinistré.
La reprise sera très progressive, mais nous n'attendons plus rien des politiques pour anticiper l'avenir," peste Nicolas Brumelot, le patron de Mistefly.
Alors que l'activité tourne au mieux autour des 20% en cette fin de novembre, les signaux d'une reprise dépendront sans doute de la fameuse campagne de vaccination.