Giovanni Bisignani, Directeur Général & CEO de IATA (Photo M. Wagner)
L’IATA ne sert plus à rien… Telle est l’analyse que Manuel Morgadinho, l’administrateur délégué de la société, a fait récemment. Pour lui, la raison même d'être de l’IATA, à savoir la régularisation du comportement des compagnies aériennes, n’est même plus respectée par les compagnies aériennes.
Avec la commission zéro, imposée par les Cies, il considère même « qu’être un agent agréé n’a plus aucun sens ». Tout simplement parce que « chaque compagnie aérienne y va de son propre contrat. ». Il reproche également à l’IATA de ne plus avoir un pouvoir suffisant pour forcer les compagnies aériennes à avoir une discipline minimale.
Ainsi, il nous a expliqué : «Les frais appliqués par les compagnies aériennes ne sont même pas uniformes et créent automatiquement des distorsions de marchés et organisent littéralement une concurrence déloyale envers les AGV ».
Une charge annuelle de +/- 14.000 euros
Ayant effectué une petite étude de marché, Manuel Morgadinho constate qu’en fonction des compagnies et des pays, les frais de dossiers comptés par les compagnies varient de 10 à 20 euros pour les réservations internet et de 20 à 35 euros pour les réservations via call center ou aux guichets des compagnies.
« Et en plus, le respect de l’application de ces frais sont parfaitement incontrôlables, tant par l’IATA que par les AGV ou leurs associations professionnelles. » Devant ce constat d’inutilité, Manuel Morgadinho pose la question : « Pourquoi rester agréé ? D’autant plus que j’ai fait un rapide calcul. Les frais engendrés par l’IATA me coûtent cher. Il faut compter le coût des licences, les redevances annuelles ou bimensuelles…
La consultation des factures sur le site même de l’IATA a permis à l’IATA de faire des économies or ces économies n’ont pas été ristournées aux AGV. Dans notre cas, être agréé IATA représente une charge annuelle de +/- 14.000 euros et ce sans compter les cautions. Comme l’IATA ne se justifie plus, je ne vois pas pourquoi je devrais continuer à payer ! »
Le jugement de ce responsable est encore plus dur en ce qui concerne les compagnies aériennes. « Si j’ai été d’accord sur le principe des commissions zéro, c’est parce qu’en agissant de la sorte tout le monde était mis sur le même pied.
"Nous allons basculer la totalité de notre mouvement vers les brokers..."
Lorsque les compagnies nous ont annoncé leur décision à ce sujet, elles avaient pris l’engagement qu’il n’y aurait pas de différences tarifaires sur la billetterie, que les clients passent par elles ou par agence.
Or, les faits nous prouvent qu’elles ne tiennent pas parole. Quant aux frais que les compagnies annoncent vouloir facturer aux clients, force est de constater que ceux-ci ne correspondent même pas à une couverture réelle des coûts. La preuve : si les AGV calculent des frais de dossiers identiques à ceux des compagnies, elles ne seront jamais rentables ».
Et pour justifier cette différence de facturation, pour Manuel Morgadinho « D'une certaine manière, si les compagnies peuvent pratiquer des frais de dossiers moins élevés que les AGV, c’est tout simplement que grâce à la commission zéro, elles économisent déjà 7 % ».
Il ne faut pas croire que les Voyages Melia en Belgique ne vendront plus de billets d’avion. La solution a été très simple : « Nous allons basculer la totalité de notre mouvement vers les brokers. Ils appliqueront également la commission zéro, mais ne compteront pas de frais de traitement comme l’IATA. De plus l’expérience montre que la qualité de leur services est impeccable ».
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
Avec la commission zéro, imposée par les Cies, il considère même « qu’être un agent agréé n’a plus aucun sens ». Tout simplement parce que « chaque compagnie aérienne y va de son propre contrat. ». Il reproche également à l’IATA de ne plus avoir un pouvoir suffisant pour forcer les compagnies aériennes à avoir une discipline minimale.
Ainsi, il nous a expliqué : «Les frais appliqués par les compagnies aériennes ne sont même pas uniformes et créent automatiquement des distorsions de marchés et organisent littéralement une concurrence déloyale envers les AGV ».
Une charge annuelle de +/- 14.000 euros
Ayant effectué une petite étude de marché, Manuel Morgadinho constate qu’en fonction des compagnies et des pays, les frais de dossiers comptés par les compagnies varient de 10 à 20 euros pour les réservations internet et de 20 à 35 euros pour les réservations via call center ou aux guichets des compagnies.
« Et en plus, le respect de l’application de ces frais sont parfaitement incontrôlables, tant par l’IATA que par les AGV ou leurs associations professionnelles. » Devant ce constat d’inutilité, Manuel Morgadinho pose la question : « Pourquoi rester agréé ? D’autant plus que j’ai fait un rapide calcul. Les frais engendrés par l’IATA me coûtent cher. Il faut compter le coût des licences, les redevances annuelles ou bimensuelles…
La consultation des factures sur le site même de l’IATA a permis à l’IATA de faire des économies or ces économies n’ont pas été ristournées aux AGV. Dans notre cas, être agréé IATA représente une charge annuelle de +/- 14.000 euros et ce sans compter les cautions. Comme l’IATA ne se justifie plus, je ne vois pas pourquoi je devrais continuer à payer ! »
Le jugement de ce responsable est encore plus dur en ce qui concerne les compagnies aériennes. « Si j’ai été d’accord sur le principe des commissions zéro, c’est parce qu’en agissant de la sorte tout le monde était mis sur le même pied.
"Nous allons basculer la totalité de notre mouvement vers les brokers..."
Lorsque les compagnies nous ont annoncé leur décision à ce sujet, elles avaient pris l’engagement qu’il n’y aurait pas de différences tarifaires sur la billetterie, que les clients passent par elles ou par agence.
Or, les faits nous prouvent qu’elles ne tiennent pas parole. Quant aux frais que les compagnies annoncent vouloir facturer aux clients, force est de constater que ceux-ci ne correspondent même pas à une couverture réelle des coûts. La preuve : si les AGV calculent des frais de dossiers identiques à ceux des compagnies, elles ne seront jamais rentables ».
Et pour justifier cette différence de facturation, pour Manuel Morgadinho « D'une certaine manière, si les compagnies peuvent pratiquer des frais de dossiers moins élevés que les AGV, c’est tout simplement que grâce à la commission zéro, elles économisent déjà 7 % ».
Il ne faut pas croire que les Voyages Melia en Belgique ne vendront plus de billets d’avion. La solution a été très simple : « Nous allons basculer la totalité de notre mouvement vers les brokers. Ils appliqueront également la commission zéro, mais ne compteront pas de frais de traitement comme l’IATA. De plus l’expérience montre que la qualité de leur services est impeccable ».
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
Les Voyages Melia Belgique en chiffres Les Voyages Melia Belgique SA se composent de 6 agences de voyages en Belgique. 5 de ces agences sont implantées à Bruxelles et une sixième est située à Liège. Ce groupe, il y a quelques années, opéraient moitié/moitié en leisure comme en business travel. En son temps, il gérait même près de 25 % des mouvements travel de la Commission Européenne. Actuellement, il s’est surtout concentré dans une activité centrée sur le leisure avec une politique de haute valeur qualitative et une clientèle sélectionnée. Pour donner un ordre de grandeur de son activité, le BSP de ce petit groupe est de l’ordre de 12.500.000 euros. Voyages Melia Belgique est membre du GIE Manor Belgium |