"L'ensemble des mesures du Plan de sauvegarde de l'emploi ne sont pas de nature à garantir un maintien dans l'emploi des salariés (...) et que l'ensemble ne peut être regardé comme le cadre légal et de droit public de l'article L1263-61 du Code du Travail."
Les Organisations Syndicales et Comité Central d’Entreprise "ne peuvent accepter que les salariés soient foulés au pied", rappelait dernièrement et le CCE et les organisations sociales, à propos des modalités et des conditions de départ proposées aux plus de 168 salariés concernés.
Un audit demandé par le CCE pointait du doigt, lui aussi, les insuffisances du dispositif et saisissait la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi)
Cet organisme après avoir étudié les modalités du PSE rendait un constat de "carence" ce qui signifie, en gros, que le compte n'y est pas.
Il reproche pêle-mêle au dispositif de ne "proposer aucune action d'aide à la reconversion", les "efforts insuffisants et incomplets de l'employeur au vu de la surface financière du Groupe", une procédure de départ volontaire " qui laisse la voie ouverte à des départs sans projet abouti.
Un audit demandé par le CCE pointait du doigt, lui aussi, les insuffisances du dispositif et saisissait la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi)
Cet organisme après avoir étudié les modalités du PSE rendait un constat de "carence" ce qui signifie, en gros, que le compte n'y est pas.
Il reproche pêle-mêle au dispositif de ne "proposer aucune action d'aide à la reconversion", les "efforts insuffisants et incomplets de l'employeur au vu de la surface financière du Groupe", une procédure de départ volontaire " qui laisse la voie ouverte à des départs sans projet abouti.
18 millions pour remettre l'entreprise sur pied
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En gros, conclut la directrice générale adjointe qui constate la "carence" du PSE, "l'ensemble des mesures du Plan de sauvegarde de l'emploi ne sont pas de nature à garantir un maintien dans l'emploi des salariés (...) et que l'ensemble ne peut être regardé comme le cadre légal et de droit public de l'article L1263-61 du Code du Travail."
Interrogé dernièrement par TourMaG.com sur le maigre accompagnement des mesures sociales, (Thomas Cook : "Notre objectif n'est pas de mettre le couteau sous la gorge des affiliés..." ), Michel Rességuier, rappelait qu'il disposait d'un "budget de 18 millions pour remettre cette entreprise sur pied et mon objectif est d'investir cet argent dans l'équipement et la technologie avant tout...
Mais bien sûr, dans une négociation paritaire il y a toujours une marge de manœuvre d'un côté comme de l'autre..."
Interrogé dernièrement par TourMaG.com sur le maigre accompagnement des mesures sociales, (Thomas Cook : "Notre objectif n'est pas de mettre le couteau sous la gorge des affiliés..." ), Michel Rességuier, rappelait qu'il disposait d'un "budget de 18 millions pour remettre cette entreprise sur pied et mon objectif est d'investir cet argent dans l'équipement et la technologie avant tout...
Mais bien sûr, dans une négociation paritaire il y a toujours une marge de manœuvre d'un côté comme de l'autre..."
Engager le bras de fer avec les organismes sociaux
Le message du patron du groupe en France, est désormais très clair : engager le bras de fer avec les organismes sociaux pour préserver au maximum le trésor de guerre dont il dispose pour remettre le voyagiste sur les rails.
La "carence" prononcée, si elle était confirmée par le TGI, va lui permettre de gagner du temps (et de l'argent).
Autre hypothèse : une provocation délibérée pour éprouver la résistance des syndicats et voir si ceux-ci risqueront un conflit social dur pour protéger leurs acquis ?
Enfin, la politique de la "terre brûlée", n'est pas à exclure complètement. Avec ce plan "ça passe ou ça casse", le Groupe mondial pourrait-il envisager en cas d'échec son retrait définitif de la France ?
Un scénario cauchemar pour les 1 272 salariés français du Groupe qui avait déjà été envisagé il y a quelques mois.
Nous essayons de joindre la direction de Thomas Cook afin d'obtenir une prise de position à propos de cette décision.
La "carence" prononcée, si elle était confirmée par le TGI, va lui permettre de gagner du temps (et de l'argent).
Autre hypothèse : une provocation délibérée pour éprouver la résistance des syndicats et voir si ceux-ci risqueront un conflit social dur pour protéger leurs acquis ?
Enfin, la politique de la "terre brûlée", n'est pas à exclure complètement. Avec ce plan "ça passe ou ça casse", le Groupe mondial pourrait-il envisager en cas d'échec son retrait définitif de la France ?
Un scénario cauchemar pour les 1 272 salariés français du Groupe qui avait déjà été envisagé il y a quelques mois.
Nous essayons de joindre la direction de Thomas Cook afin d'obtenir une prise de position à propos de cette décision.
Anomalies, irrégularités et inconsistance... pour le CCE
A plusieurs reprises, nous vous avions expliqué que le PSE de Thomas Cook SAS était rempli d’irrégularités, d’anomalies et était inconsistant.
Les accompagnements qu’il devait comporter étaient absents. Bien que le Comité Central d’Entreprise ait à plusieurs reprises demandé des améliorations, il n’a reçu qu’une fin de non-recevoir.
Le CCE a récemment rencontré le Responsable Inspecteur du Travail du Service Mutations Economiques de la DIRECCTE de Nanterre pour avoir son avis sur le PSE.
Ce qu’il a fait en produisant un « Constat de Carence » (en pièce jointe). Son constat est affligeant comme nous le pensions car il considère le PSE comme « vide ».
Aujourd’hui, le CCE a été réuni en session ordinaire et a voté à l’unanimité la saisine du Juge du Tribunal de Grande Instance de Nanterre pour demander l’annulation du PSE sur la base de :
• L’absence de catégories professionnelles légales
• L’insuffisance du contenu du PSE
Le CCE a exprimé clairement qu’un autre PSE pourrait bien évidement être présenté par la Direction après l’annulation du premier, mais qu’il était honteux d’avoir pu écrire un tel document sans y mettre tout l’accompagnement auquel les salariés ont droit.
Dans le courant de la semaine prochaine, une date d’assignation sera annoncée. Dès qu’elle sera connue, nous vous en informerons.
Nous somme convaincu du bienfondé de cette demande d’annulation qui doit démontrer la justesse de l’intime conviction du CCE et que nous soutenons en tout.
Avec nos remerciements. Cordialement.
Pour la CFDT, José-Manuel BARCELO
Pour la CFE-CGC, Michel DUTOURNE
Pour la CFTC, Catherine AUCUIT
Pour la CGT, Christine DELAFOREST
Pour l’UNSA, Angelo TAIBI
Les accompagnements qu’il devait comporter étaient absents. Bien que le Comité Central d’Entreprise ait à plusieurs reprises demandé des améliorations, il n’a reçu qu’une fin de non-recevoir.
Le CCE a récemment rencontré le Responsable Inspecteur du Travail du Service Mutations Economiques de la DIRECCTE de Nanterre pour avoir son avis sur le PSE.
Ce qu’il a fait en produisant un « Constat de Carence » (en pièce jointe). Son constat est affligeant comme nous le pensions car il considère le PSE comme « vide ».
Aujourd’hui, le CCE a été réuni en session ordinaire et a voté à l’unanimité la saisine du Juge du Tribunal de Grande Instance de Nanterre pour demander l’annulation du PSE sur la base de :
• L’absence de catégories professionnelles légales
• L’insuffisance du contenu du PSE
Le CCE a exprimé clairement qu’un autre PSE pourrait bien évidement être présenté par la Direction après l’annulation du premier, mais qu’il était honteux d’avoir pu écrire un tel document sans y mettre tout l’accompagnement auquel les salariés ont droit.
Dans le courant de la semaine prochaine, une date d’assignation sera annoncée. Dès qu’elle sera connue, nous vous en informerons.
Nous somme convaincu du bienfondé de cette demande d’annulation qui doit démontrer la justesse de l’intime conviction du CCE et que nous soutenons en tout.
Avec nos remerciements. Cordialement.
Pour la CFDT, José-Manuel BARCELO
Pour la CFE-CGC, Michel DUTOURNE
Pour la CFTC, Catherine AUCUIT
Pour la CGT, Christine DELAFOREST
Pour l’UNSA, Angelo TAIBI