Alain Vidalies, l’ennemi déclaré de cette loi, qui fait son entrée au gouvernement comme secrétaire d’Etat aux transports - Photo DR
Il y a sûrement plein de choses à tirer de la séquence politique que nous venons de vivre.
Une leçon, tout d’abord, qui rappelle un peu celle que Monsieur Chevènement avait apprise lorsqu’il était Ministre de la Défense et, qui, à la sauce Valls 2 nous donne : "Un Ministre, ça ferme sa g..... ou ça se fait virer."
Et puis un grand principe aussi qui, résumé à la manière d’Archimède, pourrait s’énoncer ainsi : tous les "y’a qu’a" ; "faut qu’on" plongés dans l’exercice du pouvoir deviennent solubles.
Ainsi, le nouveau ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui souhaitait sortir du "piège" des 35 heures la veille d’être nommé au Ministère des Finances, a fait disparaître de son discours toute allusion relative à la durée légale du temps de travail.
Ce principe, nous allons l’appeler le principe de la Realpolitik. Et là où il va s’appliquer d’une manière éclatante, c’est au Ministère dont dépend le transport aérien.
Une leçon, tout d’abord, qui rappelle un peu celle que Monsieur Chevènement avait apprise lorsqu’il était Ministre de la Défense et, qui, à la sauce Valls 2 nous donne : "Un Ministre, ça ferme sa g..... ou ça se fait virer."
Et puis un grand principe aussi qui, résumé à la manière d’Archimède, pourrait s’énoncer ainsi : tous les "y’a qu’a" ; "faut qu’on" plongés dans l’exercice du pouvoir deviennent solubles.
Ainsi, le nouveau ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, qui souhaitait sortir du "piège" des 35 heures la veille d’être nommé au Ministère des Finances, a fait disparaître de son discours toute allusion relative à la durée légale du temps de travail.
Ce principe, nous allons l’appeler le principe de la Realpolitik. Et là où il va s’appliquer d’une manière éclatante, c’est au Ministère dont dépend le transport aérien.
La loi Diard a limité la casse au moins par deux fois
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Voyez le verbatim de la séance du mardi 24 janvier 2012 de l’Assemblée Nationale.
Ce jour-là, la proposition de loi relative à l’organisation du service et à l’information des passagers dans les entreprises de transport aérien de passagers est discutée en présence du Ministre chargé des Transports, Thierry Mariani, du porteur de la proposition de loi, Eric Diard, et d’un certain nombre de députés de la majorité et de l’opposition, dont notamment Alain Vidalies (député des Landes).
Tout au long des presque trente pages de ce compte rendu, le député Vidalies nous explique tout le mal qu’il pense de cette future loi et fustige "un débat organisé par le Gouvernement, l’UMP et le Président de la République dans le secret espoir de se refaire une santé électorale en exploitant un bon vieux filon, celui du mécontentement des usagers confrontés dans leur vie quotidienne à un mouvement de grève".
Et de se mettre "vent debout" contre le délai de prévenance de quarante-huit heures prévu dans la loi.
Seulement voilà, depuis cette séance, la loi Diard a été votée (mars 2012) et appliquée à plusieurs reprises.
Elle n’a pas entravé les salariés grévistes et elle a permis aux passagers de pouvoir s’organiser un minimum.
Elle a limité la casse au moins par deux fois au sein des compagnies françaises, dont on connait la fragilité.
Ce jour-là, la proposition de loi relative à l’organisation du service et à l’information des passagers dans les entreprises de transport aérien de passagers est discutée en présence du Ministre chargé des Transports, Thierry Mariani, du porteur de la proposition de loi, Eric Diard, et d’un certain nombre de députés de la majorité et de l’opposition, dont notamment Alain Vidalies (député des Landes).
Tout au long des presque trente pages de ce compte rendu, le député Vidalies nous explique tout le mal qu’il pense de cette future loi et fustige "un débat organisé par le Gouvernement, l’UMP et le Président de la République dans le secret espoir de se refaire une santé électorale en exploitant un bon vieux filon, celui du mécontentement des usagers confrontés dans leur vie quotidienne à un mouvement de grève".
Et de se mettre "vent debout" contre le délai de prévenance de quarante-huit heures prévu dans la loi.
Seulement voilà, depuis cette séance, la loi Diard a été votée (mars 2012) et appliquée à plusieurs reprises.
Elle n’a pas entravé les salariés grévistes et elle a permis aux passagers de pouvoir s’organiser un minimum.
Elle a limité la casse au moins par deux fois au sein des compagnies françaises, dont on connait la fragilité.
La realpolitik va parfaitement fonctionner
Chez Air France et aussi, en septembre 2012, chez Corsair International, sur la difficile voie du redressement.
Et voici donc Alain Vidalies, l’ennemi déclaré de cette loi, qui fait son entrée au gouvernement comme secrétaire d’Etat aux transports...
Alors si le principe de la realpolitik n’existait pas, le SNPL Air France, qui a déposé un préavis de grève pour le 15 septembre 2014, et la CGT Air France, qui demande l’abrogation immédiate de la loi Diard, seraient encore en train d’applaudir à cette nomination.
Allons, que croyez-vous qu’il va se passer ?
Chacun le sait. Il n’y aura pas de grand soir et le principe de la realpolitik va parfaitement fonctionner.
Il ne sera pas le dernier, Monsieur Vidalies, à confronter ses idéaux à la responsabilité de gouverner la France, pour finalement composer avec la réalité.
Et voici donc Alain Vidalies, l’ennemi déclaré de cette loi, qui fait son entrée au gouvernement comme secrétaire d’Etat aux transports...
Alors si le principe de la realpolitik n’existait pas, le SNPL Air France, qui a déposé un préavis de grève pour le 15 septembre 2014, et la CGT Air France, qui demande l’abrogation immédiate de la loi Diard, seraient encore en train d’applaudir à cette nomination.
Allons, que croyez-vous qu’il va se passer ?
Chacun le sait. Il n’y aura pas de grand soir et le principe de la realpolitik va parfaitement fonctionner.
Il ne sera pas le dernier, Monsieur Vidalies, à confronter ses idéaux à la responsabilité de gouverner la France, pour finalement composer avec la réalité.
Christophe Hardin a à son actif plus de vingt années au service de plusieurs compagnies aériennes.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.
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