(CLIQUER POUR ZOOMER) Les participants à la Convention de Challenges Tourisme posent pour la postérité sur les hauteurs de Buda... pest avec le beau Danube bleu (ou presque) en fond... /photo JDL
Telle une déferlante, la nouvelle donne low cost impacte tous les secteurs.
Le tourisme est l'un des premiers concernés avec l'arrivée des transporteurs aériens qui en quelques années à peine ont bousculé l'ordre établi.
Avec 80 millions de passagers environ transportés en 2012 et une capitalisation supérieure à celle d'Air France, Ryanair est l'une des figures emblématiques de la nouvelle vague.
Easyjet, malgré un business modèle différenciant, lui emboîte le pas. Jusqu'où iront ces nouveaux entrants et représentent-ils une menace ou une opportunité pour les professionnels du tourisme ?
Pour disposer d'éléments de réponse il est indispensable de connaitre les principes qui régissent ce nouveau phénomène économique.
Pascal Perri, éminent spécialiste de la question, théoricien mais aussi consultant, a passé au scanner pour Challenge Tourisme les tenants et les aboutissants du low cost.
Pour lui, c'est la lettre "U" qui schématise le mieux la situation actuelle : d'un côté une branche qui connait une croissance outrageuse et dont le prix bas est le moteur principal.
A l'opposé une croissance qui ne faiblit pas, portée par le luxe et des valeurs (marque, statut social, reconnaissance...).
Le tourisme est l'un des premiers concernés avec l'arrivée des transporteurs aériens qui en quelques années à peine ont bousculé l'ordre établi.
Avec 80 millions de passagers environ transportés en 2012 et une capitalisation supérieure à celle d'Air France, Ryanair est l'une des figures emblématiques de la nouvelle vague.
Easyjet, malgré un business modèle différenciant, lui emboîte le pas. Jusqu'où iront ces nouveaux entrants et représentent-ils une menace ou une opportunité pour les professionnels du tourisme ?
Pour disposer d'éléments de réponse il est indispensable de connaitre les principes qui régissent ce nouveau phénomène économique.
Pascal Perri, éminent spécialiste de la question, théoricien mais aussi consultant, a passé au scanner pour Challenge Tourisme les tenants et les aboutissants du low cost.
Pour lui, c'est la lettre "U" qui schématise le mieux la situation actuelle : d'un côté une branche qui connait une croissance outrageuse et dont le prix bas est le moteur principal.
A l'opposé une croissance qui ne faiblit pas, portée par le luxe et des valeurs (marque, statut social, reconnaissance...).
Les entreprises doivent choisir leur camp ou disparaître !
Entre les deux on repère aisément l'arrondi du caractère, sorte de "ventre mou" de l'économie qui englobe le moyen de gamme, les produits non différenciants et une offre surabondante et peu qualifiée.
"Tout ce qui se situe dans le moyen de gamme est en danger", met-il en garde. Désormais on achète un produit non pas parce qu'il confère un statut social mais parce qu'il rend un service, c'est la valeur d'usage..."
Aujourd'hui il n'y à plus de juste milieu : les entreprises doivent choisir leur camp ou disparaître. A terme, le "U" pourrait se resserrer et devenir un "V" qui broierait impitoyablement tous ceux qui n'ont pu ou su se repositionner...
Dans le secteur du transport on est entré dans le vif su sujet depuis quelques années déjà. Les compagnies à bas coût appliquent à la lettre la sainte trinité : simplicité, différentiation, complémentarité. Et ça marche !
Le succès de la marque OUIGO de la SNCF, la progression ininterrompue des low costers Ryanair et Easyjet ou encore Vueling, pour ne citer que les plus proches de nous, en atteste.
En face, les compagnies régulières, lâchées, tentent d'emboîter le pas de leurs concurrentes avec des promos, réductions, départs de province en point à point.
Mais rien n'y fait : la promotion, les soldes et les rabais ne sont qu'un des éléments constitutifs du concept low cost. Il y manque la culture, les salaires, une structure de coûts minimaliste et l'envie et la faculté de les préserver.
Bilan : des compagnies qui tâtonnent, s'essoufflent et perdent du terrain. On naît low cost on ne le devient pas... C'est bien connu !
Ce n'est pas François Bachetta, patron de Easyjet France, qui nous contredira. "En France on aime pas l'économie de marché et la concurrence" déclare l'invité d'honneur de Lucien Salemi, en guise de préambule.
"Tout ce qui se situe dans le moyen de gamme est en danger", met-il en garde. Désormais on achète un produit non pas parce qu'il confère un statut social mais parce qu'il rend un service, c'est la valeur d'usage..."
Aujourd'hui il n'y à plus de juste milieu : les entreprises doivent choisir leur camp ou disparaître. A terme, le "U" pourrait se resserrer et devenir un "V" qui broierait impitoyablement tous ceux qui n'ont pu ou su se repositionner...
Dans le secteur du transport on est entré dans le vif su sujet depuis quelques années déjà. Les compagnies à bas coût appliquent à la lettre la sainte trinité : simplicité, différentiation, complémentarité. Et ça marche !
Le succès de la marque OUIGO de la SNCF, la progression ininterrompue des low costers Ryanair et Easyjet ou encore Vueling, pour ne citer que les plus proches de nous, en atteste.
En face, les compagnies régulières, lâchées, tentent d'emboîter le pas de leurs concurrentes avec des promos, réductions, départs de province en point à point.
Mais rien n'y fait : la promotion, les soldes et les rabais ne sont qu'un des éléments constitutifs du concept low cost. Il y manque la culture, les salaires, une structure de coûts minimaliste et l'envie et la faculté de les préserver.
Bilan : des compagnies qui tâtonnent, s'essoufflent et perdent du terrain. On naît low cost on ne le devient pas... C'est bien connu !
Ce n'est pas François Bachetta, patron de Easyjet France, qui nous contredira. "En France on aime pas l'économie de marché et la concurrence" déclare l'invité d'honneur de Lucien Salemi, en guise de préambule.
Eaysejet : "La seule alternative à Air France..."
En corollaire il rappelle l'époque ou Easyjet, avec à peine 5% du marche français était la 2ème compagnie française derrière Air france.
Aujourd'hui avec 170 routes, la compagnie orange se dit "La seule alternative à Air France."
La clé de cette réussite tient en quelques principes : la simplicité poussée dans ses retranchements et la technologie : pas de correspondances car ça génère des temps d'attente, pas de fret, minimiser les frais d'escales et de structure, disposer d'une flotte aussi peu variée que possible, ne pas faire de long courrier et densifier appareils et rotations pour gagner du temps et transporter un maximum de pax.
La technologie est l'ami numéro 1 du low coster. Grâce à elle, la désintermédiation bat son plein et permet de gagner des points de commission précieux.
Internet est l'outil (presque) unique de distribution privilégié des vraies low cost Mais ce principe souffre tout de même quelques exceptions.
Chassées par la porte de la cour des compagnies à bas coût, les agences de voyages y sont revenues par la fenêtre et plus particulièrement les OTA (on line travel agences).
Aujourd'hui avec 170 routes, la compagnie orange se dit "La seule alternative à Air France."
La clé de cette réussite tient en quelques principes : la simplicité poussée dans ses retranchements et la technologie : pas de correspondances car ça génère des temps d'attente, pas de fret, minimiser les frais d'escales et de structure, disposer d'une flotte aussi peu variée que possible, ne pas faire de long courrier et densifier appareils et rotations pour gagner du temps et transporter un maximum de pax.
La technologie est l'ami numéro 1 du low coster. Grâce à elle, la désintermédiation bat son plein et permet de gagner des points de commission précieux.
Internet est l'outil (presque) unique de distribution privilégié des vraies low cost Mais ce principe souffre tout de même quelques exceptions.
Chassées par la porte de la cour des compagnies à bas coût, les agences de voyages y sont revenues par la fenêtre et plus particulièrement les OTA (on line travel agences).
Une panoplie de services low cost pour les agences
François Bacchetta l'admet :"Aujourd'hui la distribution en ligne et traditionnelle représente au moins 10% de nos ventes. " Mais selon nos sources ce chiffre est bien plus important et se situerait plutôt aux alentours de 25%.
Cela explique aussi l'intérêt d'Easyjet pour les outils classiques de réservation tels les GDS qui devraient sous peu permettre aux agences de vendre ses services supplémentaires (ancillary services).
Amadeus, Sabre et Galileo travaillent d'arrache pied pour offrir la meilleure plateforme possible a la Distribution permettant a celle ci de répondre de façon optimale a ses clients.
Le low cost et les solutions de dynamic packaging sont des outils déterminants pour la compétitivité des AGV traditionnelles face aux OTA et au self booking.
Autant d'indices qui permettent aux agences de voyages d'espérer même si, comme rappelle Me Malika Lahnait, les low cost peuvent aussi être source de conflits juridiques, ses acteurs s'appuyant parfois sur des soutiens border line pour développer leurs profits.
Mais le low cost ce sont aussi des outils au service des agences pour gérer, promouvoir, développer. La distribution traditionnelle dispose désormais d'une véritable batterie de services low cost lui permettant de se battre à armes égales avec les lire placers.
Parmi celles-ci, un nouvel arrivant : SPOT, le "salon professionnel du tourisme on line". Un événement virtuel permanent qui permet aux TO, agences et prestataires de disposer d'un stand virtuel permanent sur une période donnée à un tarif attractif.
A noter également le Tourmag&co ROAD Show, un événement itinérant permettant d'aller à l'encontre, de ses partenaires a prix cassé et en ALL inclusive.
Cela explique aussi l'intérêt d'Easyjet pour les outils classiques de réservation tels les GDS qui devraient sous peu permettre aux agences de vendre ses services supplémentaires (ancillary services).
Amadeus, Sabre et Galileo travaillent d'arrache pied pour offrir la meilleure plateforme possible a la Distribution permettant a celle ci de répondre de façon optimale a ses clients.
Le low cost et les solutions de dynamic packaging sont des outils déterminants pour la compétitivité des AGV traditionnelles face aux OTA et au self booking.
Autant d'indices qui permettent aux agences de voyages d'espérer même si, comme rappelle Me Malika Lahnait, les low cost peuvent aussi être source de conflits juridiques, ses acteurs s'appuyant parfois sur des soutiens border line pour développer leurs profits.
Mais le low cost ce sont aussi des outils au service des agences pour gérer, promouvoir, développer. La distribution traditionnelle dispose désormais d'une véritable batterie de services low cost lui permettant de se battre à armes égales avec les lire placers.
Parmi celles-ci, un nouvel arrivant : SPOT, le "salon professionnel du tourisme on line". Un événement virtuel permanent qui permet aux TO, agences et prestataires de disposer d'un stand virtuel permanent sur une période donnée à un tarif attractif.
A noter également le Tourmag&co ROAD Show, un événement itinérant permettant d'aller à l'encontre, de ses partenaires a prix cassé et en ALL inclusive.
Convention Challenges : organisation millimétrée et grosse ambiance
Budapest regorge de petits chef d'oeuvre architecturaux, tels cette gare de chemin de fer réalisée par Eiffel... /photo JDL
Présidée par Lucien Salémi, (Vivarel Voyages), et président du Snav Méditerranée, Challenges Tourisme propose chaque année à une vingtaine de professionnels de réfléchir sur une problématique touchant de près la profession.
Après avoir exploré le m-tourisme à Istanbul et les réseaux sociaux à Talinn et en Israël, c'est à Budapest qu'ont été passés au scanner les principes du low cost.
Chaque année, le succès de la formule va grandissant. Basée sur une vingtaine de participants, les débats sont vifs, les échanges animés et l'ambiance et la convivialité garantis.
L'idée de la destination, a été soufflée cette année par Georges Rudas, patron d'Amadeus, vice président de Challenges et Hongrois d'origine.
Mise en scène au poil près par Alest Voyages (Hana Homolova) cette Convention a permis de découvrir quelques joyaux et lieux mythiques de la superbe capitale hongroise, injustement méconnue.
Après avoir exploré le m-tourisme à Istanbul et les réseaux sociaux à Talinn et en Israël, c'est à Budapest qu'ont été passés au scanner les principes du low cost.
Chaque année, le succès de la formule va grandissant. Basée sur une vingtaine de participants, les débats sont vifs, les échanges animés et l'ambiance et la convivialité garantis.
L'idée de la destination, a été soufflée cette année par Georges Rudas, patron d'Amadeus, vice président de Challenges et Hongrois d'origine.
Mise en scène au poil près par Alest Voyages (Hana Homolova) cette Convention a permis de découvrir quelques joyaux et lieux mythiques de la superbe capitale hongroise, injustement méconnue.