Volotea : "Nous allons pouvoir consolider notre offre depuis Orly" selon Gilles Gosselin (Volotea) - Crédit photo : DR
La semaine dernière, les patrons des compagnies aériennes avaient le sourire.
Corsair affichait son premier bilan comptable positif depuis 2017, puis la forte hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion était abandonnée, en raison de la chute du gouvernement de Michel Barnier et de la promulgation à venir de la loi spéciale.
A l'Aéroport de Marseille, où le vol V72580 se préparait à décoller, un passager est devenu le 70 millionième client de Volotea.
Accueillis par Gilles Gosselin. dans une aérogare aux couleurs de Noël, les usagers de la low-cost pouvaient gagner un bon d'achat pour un aller-retour sur une destination desservie par la compagnie.
"Nous sommes dans une entreprise qui aime célébrer les évènements, et celui-ci marque une étape importante. Nous avons été créés en 2012 et nous fêtons déjà notre 70 millionième passager, c'est une très belle progression," se félicite son responsable France.
Il faut dire qu'en 12 ans, la société est passée de 0 salarié à plus de 2 000, dont 960 dans l'Hexagone, de loin son premier marché.
Et dire qu'il y a quelques années encore, notre pays affichait un net retard de pénétration des low-cost sur son marché. Volotea démontre que le segment est porteur et qu'il a encore de beaux jours devant lui.
Corsair affichait son premier bilan comptable positif depuis 2017, puis la forte hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion était abandonnée, en raison de la chute du gouvernement de Michel Barnier et de la promulgation à venir de la loi spéciale.
A l'Aéroport de Marseille, où le vol V72580 se préparait à décoller, un passager est devenu le 70 millionième client de Volotea.
Accueillis par Gilles Gosselin. dans une aérogare aux couleurs de Noël, les usagers de la low-cost pouvaient gagner un bon d'achat pour un aller-retour sur une destination desservie par la compagnie.
"Nous sommes dans une entreprise qui aime célébrer les évènements, et celui-ci marque une étape importante. Nous avons été créés en 2012 et nous fêtons déjà notre 70 millionième passager, c'est une très belle progression," se félicite son responsable France.
Il faut dire qu'en 12 ans, la société est passée de 0 salarié à plus de 2 000, dont 960 dans l'Hexagone, de loin son premier marché.
Et dire qu'il y a quelques années encore, notre pays affichait un net retard de pénétration des low-cost sur son marché. Volotea démontre que le segment est porteur et qu'il a encore de beaux jours devant lui.
Volotea à Marseille : "nous souhaitons positionner plus d'avions à l'avenir"
La petite fête était aussi prétexte pour le dirigeant de prendre la parole, dans l'une de ses principales bases.
"Elle fait partie des plus importantes pour le réseau national.
La première reste Nantes, avec 8 avions et 2 millions de sièges, puis vient Lyon, Bordeaux et Marseille. Ici même, nous proposerons 940 000 sièges l'année prochaine et 2 nouvelles destinations," dévoile le responsable avec son nouveau badge affichant fièrement une 4e étoile Skytrax.
A partir de mai 2025, les avions à damiers desserviront Bordeaux et Salerne (Italie), sur la côte amalfitaine. Ces deux nouvelles destinations porteront le total du réseau au départ de Marseille à 24 destinations, selon Gilles Gosselin, même si, sur le site, nous comptons 26 villes.
Et le développement à Marseille ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin.
"Pour le moment, nous restons sur 3 avions, mais nous souhaitons en positionner davantage à l'avenir.
Sur nos bases, nous nouons un véritable partenariat avec les aéroports. Ce n'est pas un diktat, mais une coopération. Nous nous définissons comme LA compagnie aérienne de l'aéroport de Marseille," poursuit le dirigeant.
Un tacle clair envoyé à Ryanair par la même occasion, car Volotea se substituera bel et bien à sa concurrente irlandaise entre Marseille et Bordeaux. Cette dernière menaçait de supprimer 50% de ses lignes, si la hausse de la taxe de solidarité était maintenue.
"Elle fait partie des plus importantes pour le réseau national.
La première reste Nantes, avec 8 avions et 2 millions de sièges, puis vient Lyon, Bordeaux et Marseille. Ici même, nous proposerons 940 000 sièges l'année prochaine et 2 nouvelles destinations," dévoile le responsable avec son nouveau badge affichant fièrement une 4e étoile Skytrax.
A partir de mai 2025, les avions à damiers desserviront Bordeaux et Salerne (Italie), sur la côte amalfitaine. Ces deux nouvelles destinations porteront le total du réseau au départ de Marseille à 24 destinations, selon Gilles Gosselin, même si, sur le site, nous comptons 26 villes.
Et le développement à Marseille ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin.
"Pour le moment, nous restons sur 3 avions, mais nous souhaitons en positionner davantage à l'avenir.
Sur nos bases, nous nouons un véritable partenariat avec les aéroports. Ce n'est pas un diktat, mais une coopération. Nous nous définissons comme LA compagnie aérienne de l'aéroport de Marseille," poursuit le dirigeant.
Un tacle clair envoyé à Ryanair par la même occasion, car Volotea se substituera bel et bien à sa concurrente irlandaise entre Marseille et Bordeaux. Cette dernière menaçait de supprimer 50% de ses lignes, si la hausse de la taxe de solidarité était maintenue.
Volotea : "Nous allons pouvoir consolider notre offre depuis Orly"
Le développement de Volotea se fait en coordination avec les infrastructures aéroportuaires, mais aussi au gré des opportunités.
"i[Nous écoutons l'Aéroport pour connaitre ses besoins et toute modification du marché représente une opportunité. Notre succès a été de savoir les saisir,]b celles qui n'ont jamais été prises ou qui ont été abandonnées.]i"
C'est ainsi que Volotea a débarqué sur la ligne Bordeaux - Marseille, tout en ajoutant un nouvel appareil en Nouvelle Aquitaine. De bonnes intentions qui ne sont pas toujours perceptibles, puisque Volotea n'hésite pas à programmer des vols tardifs, allant contre les directives de l'aéroport marseillais.
Ce dernier mène un audit pour évaluer les nuisances des rotations des avions sur les riverains. L'enjeu est d'éviter la mise en place d'un couvre-feu, comme pour ceux Parisiens, ce qui permettra alors d'attirer des lignes long-courriers.
Et comme Volotea saisit les opportunités, elle s'installera à Orly, suite au départ d'Air France.
"C'est un sujet important pour nous.
A Orly, nous étions déjà présents, puisque nous opérons deux lignes de délégation du service public qui sont Rodez et Tarbes, puis quelques destinations que nous desservions en utilisant les créneaux de Corsair.
Nous allons maintenant consolider notre offre, sur ce bel aéroport," se félicite Gilles Gosselin.
"i[Nous écoutons l'Aéroport pour connaitre ses besoins et toute modification du marché représente une opportunité. Notre succès a été de savoir les saisir,]b celles qui n'ont jamais été prises ou qui ont été abandonnées.]i"
C'est ainsi que Volotea a débarqué sur la ligne Bordeaux - Marseille, tout en ajoutant un nouvel appareil en Nouvelle Aquitaine. De bonnes intentions qui ne sont pas toujours perceptibles, puisque Volotea n'hésite pas à programmer des vols tardifs, allant contre les directives de l'aéroport marseillais.
Ce dernier mène un audit pour évaluer les nuisances des rotations des avions sur les riverains. L'enjeu est d'éviter la mise en place d'un couvre-feu, comme pour ceux Parisiens, ce qui permettra alors d'attirer des lignes long-courriers.
Et comme Volotea saisit les opportunités, elle s'installera à Orly, suite au départ d'Air France.
"C'est un sujet important pour nous.
A Orly, nous étions déjà présents, puisque nous opérons deux lignes de délégation du service public qui sont Rodez et Tarbes, puis quelques destinations que nous desservions en utilisant les créneaux de Corsair.
Nous allons maintenant consolider notre offre, sur ce bel aéroport," se félicite Gilles Gosselin.
Volotea : "passer de 8 millions de sièges en 2025 à 10 millions" prochainement
Dorénavant, la low cost espagnole aura ses propres créneaux et n'aura plus besoin d'utiliser ceux de son homologue française.
Elle récupèrera des slots pour desservir les villes qui étaient déjà dans son réseau, donc Olbia, Turin, Vérone et d'autres villes italiennes. Cette installation pérenne à Orly n'est qu'une étape de plus dans son expansion tricolore.
Savez-vous que sur les 44 avions que possède la compagnie, 26 sont positionnés dans les 10 bases situées en métropole ?
"Il existe encore des marges de manœuvre en France.
Sur l'ensemble de notre réseau nous avons identifié 600 routes qu'il nous serait possible d'opérer et qui ne le sont pas. Pour en revenir au marché français, nous avons ouvert des bases à Brest et à Rodez que nous allons développer.
En 2025, nous proposons 8 millions de sièges, il est fort possible que nous atteignions les 10 millions dans les années à venir," prédit le responsable.
L'avenir nous dira si le miracle espagnol se produit sur le réseau domestique, là où Air France, Hop! et Transavia ont laissé des plumes.
Sur les 270 routes françaises, 68 sont propres à notre territoire. Une seule a une alternative en train de moins de 4 heures. La ligne entre Nantes et Montpellier est la plus fréquentée de son réseau, elle affiche 3 rotations par jour.
Comment expliquer ce succès (même si nous n'avons aucune information sur les comptes de la compagnie) ?
Elle récupèrera des slots pour desservir les villes qui étaient déjà dans son réseau, donc Olbia, Turin, Vérone et d'autres villes italiennes. Cette installation pérenne à Orly n'est qu'une étape de plus dans son expansion tricolore.
Savez-vous que sur les 44 avions que possède la compagnie, 26 sont positionnés dans les 10 bases situées en métropole ?
"Il existe encore des marges de manœuvre en France.
Sur l'ensemble de notre réseau nous avons identifié 600 routes qu'il nous serait possible d'opérer et qui ne le sont pas. Pour en revenir au marché français, nous avons ouvert des bases à Brest et à Rodez que nous allons développer.
En 2025, nous proposons 8 millions de sièges, il est fort possible que nous atteignions les 10 millions dans les années à venir," prédit le responsable.
L'avenir nous dira si le miracle espagnol se produit sur le réseau domestique, là où Air France, Hop! et Transavia ont laissé des plumes.
Sur les 270 routes françaises, 68 sont propres à notre territoire. Une seule a une alternative en train de moins de 4 heures. La ligne entre Nantes et Montpellier est la plus fréquentée de son réseau, elle affiche 3 rotations par jour.
Comment expliquer ce succès (même si nous n'avons aucune information sur les comptes de la compagnie) ?
Pourquoi Volotea réussit là où Air France, Hop! et Transavia échouent ?
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"Notre entreprise a été créée sur ce principe : 65% des habitants en Europe n'ont accès qu'à 35% de la capacité aérienne. La plupart des compagnies desservent de grands hubs aériens situés dans des capitales.
Il est vrai que le marché français, est historiquement centralisé sur Paris, aussi bien pour le ferroviaire que l'aérien, a laissé beaucoup de place à des liaisons transversales point à point.
Nous avons été construits pour ce modèle-là, notre système de base répond bien à ce besoin," poursuit le patron du transporteur.
A cela s'ajoute, la politique tarifaire largement tournée vers les revenus ancillaires et une spécificité propre : l'abonnement.
A l'image d'eDreams ODIGEO, Volotea pourrait se définir non pas comme une compagnie aérienne, mais une compagnie de voyages par abonnement. Son offre Megavolotea et Megavolotea + représente plus de 50% des passagers sur certaines lignes.
"C'est un bon système pour les clients et pour nous", se félicite-t-il.
Le développement est aussi plus raisonné qu'il n'y parait. Les fréquences sont ajustées continuellement pour répondre aux capacités, quitte à réduire, augmenter ou même fermer rapidement des routes.
Le coefficient de remplissage est supérieur à 90%.
Malgré le discours volontariste, tout n'est pas rose. Les avis clients, tout comme ceux des agents de voyages, ne sont pas des plus positifs, lorsque nous évoquons le nom du transporteur.
"Je comprends l'insatisfaction de certains. Nous sommes aussi dans un monde de l'immédiateté, où tout doit être traité très rapidement.
Malgré tout, notre taux de réclamation est extrêmement faible et oscille aux alentours de 0,7 %. Nous travaillons sur nos process et essayons de nous améliorer.
Tout comme en BtoC, nous avons une marge de progression pour apporter plus d'assistance aux agents de voyages. Nous avons d'ailleurs renforcé nos équipes à Barcelone sur la partie BtoB," conclut le responsable France.
Après avoir réalisé une de ses meilleures années, si ce n'est la meilleure, au niveau des résultats financiers en 2024 (sans donner de chiffres), Volotea qui pourrait presque se qualifier comme la compagnie nationale des régions françaises, s'attend à battre record sur record.
Il est vrai que le marché français, est historiquement centralisé sur Paris, aussi bien pour le ferroviaire que l'aérien, a laissé beaucoup de place à des liaisons transversales point à point.
Nous avons été construits pour ce modèle-là, notre système de base répond bien à ce besoin," poursuit le patron du transporteur.
A cela s'ajoute, la politique tarifaire largement tournée vers les revenus ancillaires et une spécificité propre : l'abonnement.
A l'image d'eDreams ODIGEO, Volotea pourrait se définir non pas comme une compagnie aérienne, mais une compagnie de voyages par abonnement. Son offre Megavolotea et Megavolotea + représente plus de 50% des passagers sur certaines lignes.
"C'est un bon système pour les clients et pour nous", se félicite-t-il.
Le développement est aussi plus raisonné qu'il n'y parait. Les fréquences sont ajustées continuellement pour répondre aux capacités, quitte à réduire, augmenter ou même fermer rapidement des routes.
Le coefficient de remplissage est supérieur à 90%.
Malgré le discours volontariste, tout n'est pas rose. Les avis clients, tout comme ceux des agents de voyages, ne sont pas des plus positifs, lorsque nous évoquons le nom du transporteur.
"Je comprends l'insatisfaction de certains. Nous sommes aussi dans un monde de l'immédiateté, où tout doit être traité très rapidement.
Malgré tout, notre taux de réclamation est extrêmement faible et oscille aux alentours de 0,7 %. Nous travaillons sur nos process et essayons de nous améliorer.
Tout comme en BtoC, nous avons une marge de progression pour apporter plus d'assistance aux agents de voyages. Nous avons d'ailleurs renforcé nos équipes à Barcelone sur la partie BtoB," conclut le responsable France.
Après avoir réalisé une de ses meilleures années, si ce n'est la meilleure, au niveau des résultats financiers en 2024 (sans donner de chiffres), Volotea qui pourrait presque se qualifier comme la compagnie nationale des régions françaises, s'attend à battre record sur record.