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Habituellement Groupama rembourse les clients en cas de défaillance d'une agence de voyages - Depositphotos merazul
Après des semaines de tergiversations et de fausses promesses, Univairmer va ouvrir un nouveau chapitre de son histoire, probablement le plus douloureux.
Si le réseau est pointé du doigt depuis de nombreuses années quant à sa mauvaise gestion, la reprise par Tomorrow Travel a accéléré sa chute.
Ce mercredi, la direction se rendra au Tribunal de Commerce de Compiègne pour effectuer la déclaration de cessation des paiements.
Le juge devra alors trancher entre le redressement judiciaire et la liquidation de l'entreprise.
Une visioconférence s'est tenue ce lundi pour faire un point sur la situation. "La Direction reste optimiste. Toutes les pistes ne sont pas éteintes, une reprise est possible, affirme-t-elle. Nous attendions la confirmation de la cessation de paiement, mais ce n'est pas le cas.
Nous n'avons toujours aucune consigne vis-à-vis des clients, nous sommes toujours dans la pénombre à l'intérieur de nos agences.
Par contre, il nous a été dit que les clients vont peut-être pouvoir partir, contrairement à ce qu'on pensait," nous indique un salarié.
Et comme la Direction ne savait pas qu'il fallait prendre un rendez-vous, l'ouverture de la procédure ne pourra se faire que ce jour (mercredi 12 février).
Que ce soit un redressement ou une liquidation, il existe malgré tout une lueur d'espoir : les clients auront le choix de partir ou non.
Si le réseau est pointé du doigt depuis de nombreuses années quant à sa mauvaise gestion, la reprise par Tomorrow Travel a accéléré sa chute.
Ce mercredi, la direction se rendra au Tribunal de Commerce de Compiègne pour effectuer la déclaration de cessation des paiements.
Le juge devra alors trancher entre le redressement judiciaire et la liquidation de l'entreprise.
Une visioconférence s'est tenue ce lundi pour faire un point sur la situation. "La Direction reste optimiste. Toutes les pistes ne sont pas éteintes, une reprise est possible, affirme-t-elle. Nous attendions la confirmation de la cessation de paiement, mais ce n'est pas le cas.
Nous n'avons toujours aucune consigne vis-à-vis des clients, nous sommes toujours dans la pénombre à l'intérieur de nos agences.
Par contre, il nous a été dit que les clients vont peut-être pouvoir partir, contrairement à ce qu'on pensait," nous indique un salarié.
Et comme la Direction ne savait pas qu'il fallait prendre un rendez-vous, l'ouverture de la procédure ne pourra se faire que ce jour (mercredi 12 février).
Que ce soit un redressement ou une liquidation, il existe malgré tout une lueur d'espoir : les clients auront le choix de partir ou non.
Univairmer : Groupama va faire partir les clients qui le veulent !
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En milieu de semaine dernière, l'assureur avait essayé de reprendre l'intégralité du réseau via un conciliateur en vain. Il nous confiait aussi vouloir aider Groupama.
"Je vais les sortir de l'ornière, ça va être long pour eux et ils sont très importants pour moi et mes activités.
J'ai une dette morale à leur égard. Ils ont été les garants d'Univaimer pendant tout ce temps, parce qu'ils me faisaient confiance. Cela faisait longtemps qu'ils ne voulaient plus de ce réseau," nous confiait le patron de Xplorassur.
La société aux 16 milliards de chiffre d'affaires était même prête, lors des discussions de sauvetage, à participer financièrement au tour de table. Sauf que la mission a été abandonnée face à un actionnaire arcbouté dans une réalité parallèle, loin du réel d'une faillite inévitable.
Et pour venir en aide à Groupama et surtout au secteur, Boris Reibenbger va agir en tiers de confiance entre le garant et les tour-opérateurs, pour permettre aux clients qui veulent partir, de pouvoir le faire.
A chaque faillite dans le secteur, l'APST permet aux voyageurs d'être en mesure de profiter de leurs vacances, qu'ils soient ou non partis.
"Le but de la manoeuvre est de réaliser un maximum de départs des clients.
Il est important que ceux qui veulent partir puissent le faire et que ceux qui souhaitent être remboursés puissent l'être aussi, le but est que ce soit très rapide.
Nous leur laisserons le choix," rapporte Boris Reibenberg.
Univairmer : Boris, tiers de confiance entre Groupama et les TO
Cette solution est une première pour Groupama qui était jusque-là habitué à rembourser les clients, en cas de défaillance.
Une procédure qui posait d'ailleurs problème aux tour-opérateurs qui estimaient que ce traitement allait entrainer une défiance de la clientèle dans une période déjà morose pour le secteur.
Elle remettait aussi en question les velléités, (pas très nombreuses) de reprise des 70 agences par d'autres réseaux.
"Lors de la faillite de Thomas Cook, quand les entreprises ont racheté des agences, elles ont récupéré la clientèle.
Sauf que dans le cas présent, les clients seront échaudés et ne voudront pas revenir. La clientèle est perdue. Les fonds de commerce ne vaudront pas grand-chose," nous confie un grand patron de l'industrie.
Heureusement, le patron de Xplorassur est intervenu et permettra, du coup, de laisser le libre choix aux clients.
Grâce à ce choix, les tour-opérateurs n'auront pas travaillé pour rien et les agences Univairmer auront un minimum de valeur, sur le marché.
Pour convaincre Groupama d'infléchir sa décision, celui qui s'est transformé en business angel du tourisme, fera office de tiers de confiance, via Tourisme Expert Solutions Services (TESS).
Cette entreprise fournit du conseil en technologie pour les réceptifs, les distributeurs ou les TO, elle est aussi une centrale de paiements.
"Mon objectif est d'éviter tout problème avec les clients, d'autant plus dans cette période ou la profession communique pour rassurer les gens.
La compagnie d'assurances n'est pas staffée pour réaliser ce genre d'opération, donc nous allons centraliser ce travail, gérer avec les tour-opérateurs, et ferons un boulot d'agence de voyages, au final...
A partir de ce jour, que la DCP soit déposée ou non, Groupama va être saisie, car des personnes vont rester sur le carreau, en raison de la défaillance de l'entreprise," nous prévient l'homme d'affaires.
Une procédure qui posait d'ailleurs problème aux tour-opérateurs qui estimaient que ce traitement allait entrainer une défiance de la clientèle dans une période déjà morose pour le secteur.
Elle remettait aussi en question les velléités, (pas très nombreuses) de reprise des 70 agences par d'autres réseaux.
"Lors de la faillite de Thomas Cook, quand les entreprises ont racheté des agences, elles ont récupéré la clientèle.
Sauf que dans le cas présent, les clients seront échaudés et ne voudront pas revenir. La clientèle est perdue. Les fonds de commerce ne vaudront pas grand-chose," nous confie un grand patron de l'industrie.
Heureusement, le patron de Xplorassur est intervenu et permettra, du coup, de laisser le libre choix aux clients.
Grâce à ce choix, les tour-opérateurs n'auront pas travaillé pour rien et les agences Univairmer auront un minimum de valeur, sur le marché.
Pour convaincre Groupama d'infléchir sa décision, celui qui s'est transformé en business angel du tourisme, fera office de tiers de confiance, via Tourisme Expert Solutions Services (TESS).
Cette entreprise fournit du conseil en technologie pour les réceptifs, les distributeurs ou les TO, elle est aussi une centrale de paiements.
"Mon objectif est d'éviter tout problème avec les clients, d'autant plus dans cette période ou la profession communique pour rassurer les gens.
La compagnie d'assurances n'est pas staffée pour réaliser ce genre d'opération, donc nous allons centraliser ce travail, gérer avec les tour-opérateurs, et ferons un boulot d'agence de voyages, au final...
A partir de ce jour, que la DCP soit déposée ou non, Groupama va être saisie, car des personnes vont rester sur le carreau, en raison de la défaillance de l'entreprise," nous prévient l'homme d'affaires.
Univairmer : "un réel soulagement" pour les TO
Jusqu'au 11 février, les tour-opérateurs étaient couverts par Tourfinance.
La suspension de Tourcom d'Univairmer entrainait une couverture de 14 jours. Passé ce délai, Groupama prenait le relais. Et si les voyageurs ont pu tant bien que mal partir, des paiements ayant été effectués à la dernière minute, à partir de ce 12 février le réseau ne pourra plus faire face.
La décision de faire partir les clients a été unanimement bien accueillie par les TO et cela démontre qu'il y a des gardes-fous même en cas de défaillance.
"Malgré la triste issue pour l'ensemble des collaborateurs d'Univairmer dont nous connaissons l'attachement au réseau et le grand professionnalisme, c'est un réel soulagement que de pouvoir sauver les départs de leurs clients.
Pour nous, ce sont près de 200 voyageurs qui pourront profiter de leur périple en Asie-Pacifique programmé en 2025. C'est aussi l'image de notre profession qui s'en trouve préservée.
Ça démontre une nouvelle fois qu'en passant par une agence de voyages immatriculée (et non un intermédiaire agissant hors du cadre légal), les montants versés par le client sont garantis," témoigne Guillaume Linton, le PDG d'Asia.
Autant d'arguments qu'ont pu nous partager les patrons interrogés.
Avec cette décision, les 70 agences de voyages pourraient retrouver un certain intérêt aux yeux des autres réseaux, pour une possible reprise.
"C'est une excellente nouvelle pour les clients, les tour-opérateurs et les potentiels repreneurs, cela change un peu tout, sur la perception que nous avons du dossier.
Groupama supprime un frein à la reprise des points de vente," explique François Piot.
Alors que toute la profession souffle, on laisse encore espérer aux salariés d'Univairmer un messie. Le supplice de Sisyphe devrait prendre fin ce mercredi 12 février 2025...
Le plus compliqué ce sera maintenant de limiter la casse sociale.
La suspension de Tourcom d'Univairmer entrainait une couverture de 14 jours. Passé ce délai, Groupama prenait le relais. Et si les voyageurs ont pu tant bien que mal partir, des paiements ayant été effectués à la dernière minute, à partir de ce 12 février le réseau ne pourra plus faire face.
La décision de faire partir les clients a été unanimement bien accueillie par les TO et cela démontre qu'il y a des gardes-fous même en cas de défaillance.
"Malgré la triste issue pour l'ensemble des collaborateurs d'Univairmer dont nous connaissons l'attachement au réseau et le grand professionnalisme, c'est un réel soulagement que de pouvoir sauver les départs de leurs clients.
Pour nous, ce sont près de 200 voyageurs qui pourront profiter de leur périple en Asie-Pacifique programmé en 2025. C'est aussi l'image de notre profession qui s'en trouve préservée.
Ça démontre une nouvelle fois qu'en passant par une agence de voyages immatriculée (et non un intermédiaire agissant hors du cadre légal), les montants versés par le client sont garantis," témoigne Guillaume Linton, le PDG d'Asia.
Autant d'arguments qu'ont pu nous partager les patrons interrogés.
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