![La multiplication des attaques d'animaux sauvages contre des voyageurs illustrent l’inconscience des touristes, leur manque total de connaissance du monde animal et, disons-le, leur indiscipline et leur sottise - DepositPhotos.com, galitskaya La multiplication des attaques d'animaux sauvages contre des voyageurs illustrent l’inconscience des touristes, leur manque total de connaissance du monde animal et, disons-le, leur indiscipline et leur sottise - DepositPhotos.com, galitskaya](https://www.tourmag.com/photo/art/default/86281528-61400258.jpg?v=1738932238)
La multiplication des attaques d'animaux sauvages contre des voyageurs illustrent l’inconscience des touristes, leur manque total de connaissance du monde animal et, disons-le, leur indiscipline et leur sottise - DepositPhotos.com, galitskaya
Selon Le Figaro, un touriste allemand a été tué dans le sud de l'Inde par un éléphant sauvage dans une réserve forestière.
Le touriste de 77 ans circulait sur un scooter dans la Vallée du Tigre, sur une route de forêt de l'État du Tamil Nadu quand un éléphant l'a chargé mardi 4 février 2025, le poussant dans les bois.
« Il n'a pas compris les avertissements d'autres voyageurs qui s'étaient arrêtés à une distance de sécurité après avoir repéré l'éléphant sauvage et il a continué de conduire », a déclaré un officier de police.
L’éléphant a donc attaqué et le touriste est décédé. Triste nouvelle. Mais, elle est loin d’être unique.
Le même jour, un article de Libération est encore plus inquiétant. Selon cet article, des singes provoqués par des YouTubeurs se déchaînent sur le site cambodgien d’Angkor.
Ils attaquent des touristes, dégradent des temples ou des panneaux d’information. L’organisation chargée d’administrer le site exhorte désormais les visiteurs à se tenir à distance des groupes de plus en plus nombreux de macaques, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont très agressifs et ne se gênent pas pour mordre des touristes.
Le touriste de 77 ans circulait sur un scooter dans la Vallée du Tigre, sur une route de forêt de l'État du Tamil Nadu quand un éléphant l'a chargé mardi 4 février 2025, le poussant dans les bois.
« Il n'a pas compris les avertissements d'autres voyageurs qui s'étaient arrêtés à une distance de sécurité après avoir repéré l'éléphant sauvage et il a continué de conduire », a déclaré un officier de police.
L’éléphant a donc attaqué et le touriste est décédé. Triste nouvelle. Mais, elle est loin d’être unique.
Le même jour, un article de Libération est encore plus inquiétant. Selon cet article, des singes provoqués par des YouTubeurs se déchaînent sur le site cambodgien d’Angkor.
Ils attaquent des touristes, dégradent des temples ou des panneaux d’information. L’organisation chargée d’administrer le site exhorte désormais les visiteurs à se tenir à distance des groupes de plus en plus nombreux de macaques, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont très agressifs et ne se gênent pas pour mordre des touristes.
Les requins, les orques et autres tigres et sangliers
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Mais, ce n’est pas tout. Certains animaux sauvages bien que domestiqués, et notamment les singes et les éléphants, sont là aussi particulièrement virulents. Et attaquent les touristes dès qu’ils se sentent menacés.
Quant au Guardian, le journal anglais dont on sait l’attachement à la préservation de la biodiversité et du vivant en général, il est formel : « Ces derniers mois, plusieurs attaques de dingos sur l’île de K’gari (ou Fraser), au large du Queensland en Australie, ont suscité une grande inquiétude pour la sécurité des touristes. Et pour cause ! Pas moins de quatre visiteurs, parmi lesquels un enfant, ont été ciblés par le canidé, » relaie The Guardian samedi 1er février 2025.
Il faut dire que l’île visitée par 800 000 touristes chaque année n’est plus de tout repos pour les animaux et que les autorités locales ne sont plus prêtes à se laisser faire. En juillet 2023, par exemple, des touristes ont été condamnés à une amende de 1 500 dollars chacun pour avoir pris des selfies avec des dingos, relatait alors CNN.
De tels exemples ne comptent pas les attaques récurrentes de requins, autant à La Réunion, qu’en Australie.
Ainsi, le 16 septembre dernier, une touriste allemande est morte après avoir été mordue par un requin. « Partie des Îles Canaries, elle effectuait une croisière en catamaran et avait pris la direction du sud-ouest, au large des côtes d’Afrique de l’ouest. L’accident est survenu à 500 km des côtes, alors que son bateau se trouvait dans un « corridor à requins » potentiellement dangereux pour l’homme, et surtout bien connu des scientifiques (requins bouledogues, requins-tigres, grands requins…) ».
Sans ambiguïté aucune, on était donc bien dans un hotspot à requins où l’on courait d’énormes dangers. Pour information, sachez qu’en 2023, on a compté 68 morsures de requins, soit une augmentation spectaculaire. (Sources : Géo).
Des attaques de tigres ont aussi été rapportées dans des réserves naturelles et parcs nationaux en Inde, au Bangladesh, là où des touristes s'aventurent à proximité des habitats des grands félins. Ces attaques peuvent parfois être fatales, mais elles surviennent généralement quand les touristes s'approchent trop près des animaux ou enfreignent les règles de sécurité.
En Afrique, des touristes en safari ont aussi été victimes d'attaques de lions, notamment dans des réserves célèbres comme le parc national Kruger en Afrique du Sud ou le Serengeti en Tanzanie. Les lions peuvent attaquer s'ils se sentent menacés ou s'ils sont poussés par la faim…
Tandis qu’en Espagne, les sangliers affamés ont débarqués dans certaines villes comme Barcelone pour se ravitailler, provoquant la terreur de certains locaux et la curiosité des visiteurs trop nombreux de la capitale catalane !
L’inconscience, le manque de culture et Instagram !
Phénomènes bien connus, ces exemples illustrent l’inconscience des touristes, leur manque total de connaissance du monde animal et, disons-le, leur indiscipline et leur sottise.
Certes, les aires protégées, les réserves et autres territoires touristiques font des efforts pour canaliser les visiteurs et ne pas déranger le quotidien des animaux sauvages. Bien encadré, dans des réserves, le touriste qui réalise un safari en bonne et due forme, ne court aucun risque.
Mais, aujourd’hui, les nouveaux risques proviennent d’une part du nombre croissant de touristes dans certaines régions (donc du surtourisme), de leur indiscipline et surtout de leurs besoins d’exhiber à tout prix leurs soi-disant exploits dès lors qu’ils s’approchent d’un animal, le filment et se filment par la même occasion avant d’aller poster leur œuvre sur un réseau social !
Reconnue un peu partout dans le monde, cette propension à vouloir se prendre à tout prix pour un héros ou une star de cinéma et à le démontrer, est probablement à l’aube de nouvelles vagues d’accidents, sachant que sans être mortelles, beaucoup d’attaques sont traumatisantes pour ceux qui s’y essaient.
Après les dégâts connus du surtourisme, nous voilà donc sur des dégâts tout aussi préoccupants pour le monde vivant, desquels certains commencent certes à se soucier.
Lire aussi : Vraiment trop bête... la cause animale l'emportera-t-elle sur le divertissement ?
Certes, les aires protégées, les réserves et autres territoires touristiques font des efforts pour canaliser les visiteurs et ne pas déranger le quotidien des animaux sauvages. Bien encadré, dans des réserves, le touriste qui réalise un safari en bonne et due forme, ne court aucun risque.
Mais, aujourd’hui, les nouveaux risques proviennent d’une part du nombre croissant de touristes dans certaines régions (donc du surtourisme), de leur indiscipline et surtout de leurs besoins d’exhiber à tout prix leurs soi-disant exploits dès lors qu’ils s’approchent d’un animal, le filment et se filment par la même occasion avant d’aller poster leur œuvre sur un réseau social !
Reconnue un peu partout dans le monde, cette propension à vouloir se prendre à tout prix pour un héros ou une star de cinéma et à le démontrer, est probablement à l’aube de nouvelles vagues d’accidents, sachant que sans être mortelles, beaucoup d’attaques sont traumatisantes pour ceux qui s’y essaient.
Après les dégâts connus du surtourisme, nous voilà donc sur des dégâts tout aussi préoccupants pour le monde vivant, desquels certains commencent certes à se soucier.
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A l’inverse, la protection à outrance crée un paradoxe de plus
En revanche, tandis que ces nouvelles mettent le feu aux poudres, on apprend il y a peu que Michelin (Cartes et guides) a pris la décision d’exclure les delphinariums et autres spectacles impliquant des animaux marins en captivité de ses publications.
Cet engagement auprès de PETA lui vaut de recevoir un « Prix de l’entreprise respectueuse des animaux » de l’association.
La nouvelle politique des guides Michelin est donc clairement dans l’air du temps, coïncidant en effet avec la fermeture définitive du parc marin de Marineland d’Antibes. Lequel a longtemps fait polémique.
Beaucoup plus longtemps que les parcs de SeaWorld aux USA qui, après la mort (en 2016) d’une monitrice par une orque, a décidé de supprimer totalement ce type d’attractions et a réussi à démontrer que les orques n’étaient pas le seul spectacle apprécié par le public !
En résumé, lorsque l’on parle de tourisme durable, il serait temps de songer à respecter l’ensemble du vivant et à supprimer des écrans tous ces petits malins qui se prennent pour Tarzan et Jane et témoignent du sentiment de toute puissance dont une partie des humains ne parviennent pas à se départir.
Lire aussi : La défense de la cause animale va-t-elle tuer les zoos ?
Cet engagement auprès de PETA lui vaut de recevoir un « Prix de l’entreprise respectueuse des animaux » de l’association.
La nouvelle politique des guides Michelin est donc clairement dans l’air du temps, coïncidant en effet avec la fermeture définitive du parc marin de Marineland d’Antibes. Lequel a longtemps fait polémique.
Beaucoup plus longtemps que les parcs de SeaWorld aux USA qui, après la mort (en 2016) d’une monitrice par une orque, a décidé de supprimer totalement ce type d’attractions et a réussi à démontrer que les orques n’étaient pas le seul spectacle apprécié par le public !
En résumé, lorsque l’on parle de tourisme durable, il serait temps de songer à respecter l’ensemble du vivant et à supprimer des écrans tous ces petits malins qui se prennent pour Tarzan et Jane et témoignent du sentiment de toute puissance dont une partie des humains ne parviennent pas à se départir.
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Les autres menaces
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Les humains ne sont pas les seuls à menacer la tranquillité des animaux sauvages. La destruction de l’habitat, le braconnage et le changement climatique sont aussi des coupables avérés.
Parmi les pays où les espèces animales sont particulièrement menacées, on trouve :
1. Indonésie : la déforestation et le commerce illégal d'animaux sauvages mettent en danger de nombreuses espèces, comme les orang-outangs et les tigres de Sumatra.
2. Brésil : la déforestation de l'Amazonie menace une multitude d'espèces, y compris des primates et des oiseaux.
3. République Démocratique du Congo : le braconnage et la perte d'habitat affectent les gorilles et les éléphants.
4. Inde : le tigre du Bengale est en danger à cause de la perte d'habitat et du braconnage.
5. Afrique du Sud : le braconnage des rhinocéros pour leurs cornes a conduit à une diminution alarmante de leur population.
Parmi les pays où les espèces animales sont particulièrement menacées, on trouve :
1. Indonésie : la déforestation et le commerce illégal d'animaux sauvages mettent en danger de nombreuses espèces, comme les orang-outangs et les tigres de Sumatra.
2. Brésil : la déforestation de l'Amazonie menace une multitude d'espèces, y compris des primates et des oiseaux.
3. République Démocratique du Congo : le braconnage et la perte d'habitat affectent les gorilles et les éléphants.
4. Inde : le tigre du Bengale est en danger à cause de la perte d'habitat et du braconnage.
5. Afrique du Sud : le braconnage des rhinocéros pour leurs cornes a conduit à une diminution alarmante de leur population.
![Josette Sicsic - DR Josette Sicsic - DR](https://www.tourmag.com/photo/art/default/86281528-61400265.jpg?v=1706802763)
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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