Univairmer : ça va faire (très) mal ! [ABO]

La situation d'Univairmer inquiète au plus haut point.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, le sort de l'entreprise n'est pas encore définitivement scellé et pourtant.

La saga que vous avez pu suivre dans nos colonnes la semaine dernière, a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête...

Pour faire simple, la faillite de ce Réseau pourrait faire mal... voire très, très, très mal à l'ensemble de la profession.

Premiers concernés les salariés, retranchés dans leurs agences, pris en sandwich sinon en otages entre l'inquiétude des clients, les relances des fournisseurs, l'impossibilité de travailler et les consignes (parfois borderline) de la Direction.

Ajoutez à cela une bonne dose d'incertitude liée à l'avenir de la boîte, et cela nous donne plus de 120 collaborateurs qui naviguent à vue...

Il y a ensuite les fournisseurs (tour-opérateurs, réceptifs...), prestataires et partenaires en tout genre, qui s'efforcent de sauver les meubles et de récupérer, autant que faire se peut, leurs impayés : loyers, acomptes... la liste est longue, vous la connaissez.

Autre motif d'irritation pour les professionnels : la spécificité liée au garant financier d'Univairmer, Groupama.

Contrairement à l'APST, qui a la possibilité en cas de défaillance d'un opérateur de proposer une garantie en service, c'est-à-dire de faire partir les clients, Groupama se bornera à les rembourser.

Certes, c'est une bonne chose, mais cela se traduira par un manque à gagner pour les producteurs dont les commandes vont être tout simplement annulées ! !

De son côté, le garant, Groupama, va devoir traiter les dossiers clients... et s'asseoir sur près de 8 millions d'euros. Une paille !

Et enfin, il y a les clients. Et là aussi ça va faire très mal.

Une grosse défaillance n'est jamais bonne en termes d'image.

Et que dire des clients qui pourraient être plantés sur le tarmac, au moment où les Entreprises du Voyage lancent une grande campagne Stop-Arnaque sur le commerce illégal et les avantages du recours à des agences traditionnelles ?

Cela fait forcément désordre, car ceux-là, au moins, avaient fait confiance à des agences physiques ayant pignon sur rue !

Alors, oui, ils seront remboursés. Oui, ils bénéficieront de la garantie financière. Et oui, ils pourront compter sur la protection d'un opérateur immatriculé... mais ils devront dire adieu à leurs rêves d'horizons lointains. La pilule risque d'être amère et difficile à avaler.

Et ça, ce n'est jamais bon pour l'image d'une profession !