Tout le Nord du Mali est "formellement déconseillé" par le Quai d'Orsay - DR www.diplomatie.gouv.fr
"Nous n'avons aucun espoir en une reprise du tourisme dans le Nord du Mali."
Le constat de Maurice Freund, fondateur de Point Afrique, voyagiste spécialiste de la destination, est sans appel : la situation a atteint un point de non-retour.
Une opinion largement partagée par Hamah Bah, directeur général de Mali Travel Tours, qui estime que "le futur du tourisme n'est vraiment pas certain.
Tant que le pays restera occupé par des bandits armés de toute sorte, la reprise sera quasi impossible."
A l'heure actuelle, plus aucun voyageur européen ne se trouve dans la région.
Sachant que le tourisme "constitue 60% de l'activité économique des régions du Nord", selon Hamah Bah, on imagine à quel point l'économie y est au point mort actuellement.
Toute la région est d'ailleurs "formellement déconseillée" par le ministère français des Affaires étrangères dans ses « Conseils aux Voyageurs ».
Le constat de Maurice Freund, fondateur de Point Afrique, voyagiste spécialiste de la destination, est sans appel : la situation a atteint un point de non-retour.
Une opinion largement partagée par Hamah Bah, directeur général de Mali Travel Tours, qui estime que "le futur du tourisme n'est vraiment pas certain.
Tant que le pays restera occupé par des bandits armés de toute sorte, la reprise sera quasi impossible."
A l'heure actuelle, plus aucun voyageur européen ne se trouve dans la région.
Sachant que le tourisme "constitue 60% de l'activité économique des régions du Nord", selon Hamah Bah, on imagine à quel point l'économie y est au point mort actuellement.
Toute la région est d'ailleurs "formellement déconseillée" par le ministère français des Affaires étrangères dans ses « Conseils aux Voyageurs ».
Des solutions pour ne pas licencier
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Et parmi les professionnels qui subissent le plus les conséquences, les agences réceptives sont évidemment en première ligne.
Elles sont "au bord du gouffre et se voient obligées de licencier leur personnel, voire de fermer totalement", déplore le directeur général de Mali Travel Tours.
Certains tentent de trouver des solutions, tant bien que mal, pour éviter de virer leurs employés. C'est le cas notamment de Jean-Michel Juloux, directeur de Savanna Tours & Safaris.
"Pour assurer la pérennité de notre agence réceptive et ne pas licencier le personnel, nous avons acquis un restaurant à Bamako acheté à un Français qui quitte le Mali, explique-t-il.
Ce qui nous permet de transférer une partie du personnel sur cette nouvelle activité."
Et la situation ne semble pas en voie de s'améliorer. Loin de là. Durant le week-end des 30 juin et 1er juillet 2012, les islamistes ont saccagé plusieurs mosquées à Tombouctou notamment.
Elles sont "au bord du gouffre et se voient obligées de licencier leur personnel, voire de fermer totalement", déplore le directeur général de Mali Travel Tours.
Certains tentent de trouver des solutions, tant bien que mal, pour éviter de virer leurs employés. C'est le cas notamment de Jean-Michel Juloux, directeur de Savanna Tours & Safaris.
"Pour assurer la pérennité de notre agence réceptive et ne pas licencier le personnel, nous avons acquis un restaurant à Bamako acheté à un Français qui quitte le Mali, explique-t-il.
Ce qui nous permet de transférer une partie du personnel sur cette nouvelle activité."
Et la situation ne semble pas en voie de s'améliorer. Loin de là. Durant le week-end des 30 juin et 1er juillet 2012, les islamistes ont saccagé plusieurs mosquées à Tombouctou notamment.
"Il faut une intervention militaire" des Occidentaux
Sur les seize mausolées plusieurs fois centenaires que compte la ville, sept ont été entièrement détruits. Les auteurs de ces méfaits agiraient en protestation contre une décision de l'Unesco de placer la cité sur la liste du patrimoine mondial en péril.
Alors, bien sûr, certains tentent de réagir. Plusieurs chefs d’États ouest-africains organisent un mini-sommet avec des représentants de la classe politique et de la société civile malienne, samedi 6 juillet 2012, à Ouagadougou au Burkina Faso.
Ils souhaitent poser les conditions pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Mais, pour Maurice Freund, "seule, la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'est pas capable de lutter contre les terroristes qui sont implantés dans la région." Il estime que pour régler le problème, "il faut une intervention militaire avec le concours des forces occidentales."
Surtout que, depuis la fin de la guerre en Libye, de nombreuses armes sont entrées au Nord du Mali. Les islamistes qui contrôlent la zone sont donc lourdement équipés.
Et ils ont également miné tout le Sud de Gao, en prévision d'une intervention militaire et pour empêcher les habitants de partir.
Alors, bien sûr, certains tentent de réagir. Plusieurs chefs d’États ouest-africains organisent un mini-sommet avec des représentants de la classe politique et de la société civile malienne, samedi 6 juillet 2012, à Ouagadougou au Burkina Faso.
Ils souhaitent poser les conditions pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Mais, pour Maurice Freund, "seule, la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'est pas capable de lutter contre les terroristes qui sont implantés dans la région." Il estime que pour régler le problème, "il faut une intervention militaire avec le concours des forces occidentales."
Surtout que, depuis la fin de la guerre en Libye, de nombreuses armes sont entrées au Nord du Mali. Les islamistes qui contrôlent la zone sont donc lourdement équipés.
Et ils ont également miné tout le Sud de Gao, en prévision d'une intervention militaire et pour empêcher les habitants de partir.
"Les problèmes du tourisme n'ont pas débuté avec les événements actuels"
Mais, si la situation au Nord du Mali se dégrade progressivement depuis l'été 2010, "il est important de préciser que les problèmes du secteur du tourisme dans le pays n'ont pas débuté avec les événements actuels", tient à souligner Hamah Bah.
C'est également l'opinion de Maurice Freund qui explique que "les équipes de Point Afrique signalent les risques depuis déjà plusieurs années". Bien implantés localement, les réceptifs et autres tour opérateurs spécialistes ont assisté à la dégradation progressive des conditions.
Le fondateur de Point Afrique a vu des Pakistanais et d'anciens combattants d'Afghanistan arriver au Mali il y a une dizaine d'années "pour assurer des missions humanitaires ou créer des écoles coraniques."
Mais, depuis, avec le ralentissement de l'activité touristique et l'effondrement de l'économie, ils ont été recrutés par divers groupes terroristes.
"De nombreux anciens collaborateurs de Point Afrique ont été enrôlés par les forces rebelles ou les islamistes, constate Maurice Freund. Cela leur permet de continuer à gagner leur vie."
C'est donc une lente dégradation de la situation exacerbée par les récents conflits locaux qui a entraîné cette situation et provoqué la disparition du tourisme au Mali. Si bien que, pour le président de Point Afrique, la seule destination encore possible dans le Sahara est le Tchad. "Mais jusqu'à quand ?" s'interroge-t-il.
C'est également l'opinion de Maurice Freund qui explique que "les équipes de Point Afrique signalent les risques depuis déjà plusieurs années". Bien implantés localement, les réceptifs et autres tour opérateurs spécialistes ont assisté à la dégradation progressive des conditions.
Le fondateur de Point Afrique a vu des Pakistanais et d'anciens combattants d'Afghanistan arriver au Mali il y a une dizaine d'années "pour assurer des missions humanitaires ou créer des écoles coraniques."
Mais, depuis, avec le ralentissement de l'activité touristique et l'effondrement de l'économie, ils ont été recrutés par divers groupes terroristes.
"De nombreux anciens collaborateurs de Point Afrique ont été enrôlés par les forces rebelles ou les islamistes, constate Maurice Freund. Cela leur permet de continuer à gagner leur vie."
C'est donc une lente dégradation de la situation exacerbée par les récents conflits locaux qui a entraîné cette situation et provoqué la disparition du tourisme au Mali. Si bien que, pour le président de Point Afrique, la seule destination encore possible dans le Sahara est le Tchad. "Mais jusqu'à quand ?" s'interroge-t-il.