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Quand Google Flights met en avant... le train !

Google Flights fait remonter les alternatives en train en France


C'est une nouveauté tenue secrète qui peut cacher une évolution juridique à venir. Google fait énormément évoluer ses services pour éviter les amendes et pénalités de l'Europe. Depuis peu, Google Flights propose des alternatives en train sur les requêtes de ses usagers en France. Il n'est malgré tout, impossible de pouvoir réserver de billets sur la partie terrestre.


Rédigé par le Mardi 24 Septembre 2024

Google Flights fait remonter les alternatives en train en France - Depositphotos @aapsky
Google Flights fait remonter les alternatives en train en France - Depositphotos @aapsky
Au gré des règlementations et des changements de consommation, les services de Google évoluent.

Annoncée en début d'année, la nouvelle fonctionnalité sur les alternatives en train ajoutées dans Google Flights est enfin devenue une réalité. Depuis quelques heures, le géant du numérique fait remonter sur son comparateur aérien, fort de plus de 3 millions de vues par mois, les trajets... en train.

"Google vient de me surprendre. Ils viennent de lancer une fonctionnalité clé sur Google Flights : l’alternative en train pour les trajets faisables moins de 8h," confiait Marc Sahuguet, le co-Fondateur de Railee.

Le moteur de recherche est donc passé de la parole aux actes.

Cette mise à jour des résultats de Google Flights ne concerne pas seulement les alternatives ferroviaires de moins de 8h, mais bien l'ensemble des trajets possibles en France.

Ainsi, pour un Marseille-Brest, le comparateur fait remonter un possible voyage avec la SNCF de 8h10.

Pourquoi Google Flights ajoute les trains ?

Et comme l'avait annoncé le géant du digital, cette proposition sera disponible dans 38 pays à travers le monde, dont la France.

"Dans les mois à venir, vous verrez également ces suggestions d'itinéraires de train lorsque vous utiliserez Google Flights, il sera donc facile de trouver l'option la plus durable, peu importe où vous commencez votre recherche," expliquait alors le communiqué de presse.

Une initiative qui s'inscrit dans la volonté de Google de rendre le voyage plus durable, en apportant le plus d'information possible à destination des voyageurs.

Outre le train, les bus dits "Macron" seront prochainement ajoutés aux résultats. Ce n'est pas encore le cas.

Si la proposition est à saluer, l'impact devrait être minime voire même inexistant. En effet, Google n'a pas accès aux tarifs des compagnies ferroviaires, puisque ces dernières ne les partagent pas.

Ainsi, l'internaute en cas de requête sur un trajet Marseille - Caen obtient tout d'abord les meilleures options, puis "les trains à envisager" avec la durée du trajet.

Les informations se limitent à cette simple donnée.

"L'initiative est vraiment intéressant, mais le manque de collaboration des compagnies est vraiment dommageable. Elles ne veulent pas déléguer leur distribution aux GAFAM, cela a toujours été leur hantise," analyse Marc Sahuguet.

Google Flights : un calculateur d'émission carbone avec des angles morts

Les compagnies européennes, bien souvent en position de quasimonopole sur leur marché, sont généralement peu enclines à partager leurs données pour éviter à la concurrence de pouvoir distribuer leurs propres billets.

Même si le géant bouge et peut faire évoluer les imaginaires, il ne va pas décarboner le voyage tout seul.

A noter aussi, que si le comparateur de vols fait remonter les alternatives en train, en affichant une jolie feuille verte, il omet d'afficher l'empreinte carbone de ce choix.

A lire : Billet d'avion : Google Flights garantit les prix

Une absence pénalisante, alors même que Google avait annoncé mettre en place son calculateur d'émission, en partenariat avec Travalyst.

L'association à but non lucratif a été créée en 2019 par les mastodontes de l'économie touristique : Amadeus, Booking.com, Expedia Group, Google, Mastercard, Sabre, Skyscanner, Travelport, Trip.com Group, Tripadvisor and Visa.

Pour le cofondateur de Railee, ces estimations ne sont pas fiables.

En effet, elles ne prennent pas en compte les effets dits "non-CO2", comme l'impact des trainées de condensation et celui de la production de kérosène.

Le tourisme plus responsable n'est pas encore pour maintenant...


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