On ne peut toutefois nier que le développement actuel de la croisière en France et sur les marchés européens soit avant tout porté par le développement de ces "megaships" et maintenant "gigaships" - DR
La croisière est sans doute l'une des activités touristiques qui apporte le plus de retombées là où elle se développe : dans les ports bien sûr, et dans les villes et les régions d'escales, mais aussi, et de plus en plus, dans les agences de voyages.
Mais les retombées économiques ne s'arrêtent pas là, et il est un domaine où la croisière contribue de manière particulièrement visible sur l'économie des pays concernés : c'est, bien sûr, la construction des paquebots.
Un paquebot de croisière (et surtout un paquebot géant comme on les commande désormais) est un "objet" infiniment plus complexe qu'un cargo ou un pétrolier.
Sa conception et sa construction font appel à des équipes hautement qualifiées et à une quantité très importante de sous-traitants.
Un peu comme l'industrie automobile, en plus spectaculaire. Bien peu de pays disposent de ce savoir faire et de cette organisation qui veut qu'un chantier soit entouré, de manière rapprochée, d'une foule de PME spécialisées dans tel ou tel élément des navires.
L'Italie, l'Allemagne, la Finlande et la France font partie des rares nations disposant de telles activités. A eux seuls, ces quatre pays construisent la majorité des grands paquebots modernes.
Mais les retombées économiques ne s'arrêtent pas là, et il est un domaine où la croisière contribue de manière particulièrement visible sur l'économie des pays concernés : c'est, bien sûr, la construction des paquebots.
Un paquebot de croisière (et surtout un paquebot géant comme on les commande désormais) est un "objet" infiniment plus complexe qu'un cargo ou un pétrolier.
Sa conception et sa construction font appel à des équipes hautement qualifiées et à une quantité très importante de sous-traitants.
Un peu comme l'industrie automobile, en plus spectaculaire. Bien peu de pays disposent de ce savoir faire et de cette organisation qui veut qu'un chantier soit entouré, de manière rapprochée, d'une foule de PME spécialisées dans tel ou tel élément des navires.
L'Italie, l'Allemagne, la Finlande et la France font partie des rares nations disposant de telles activités. A eux seuls, ces quatre pays construisent la majorité des grands paquebots modernes.
St Nazaire a décroché la construction du plus gros paquebot du monde
C'est dire si, compte tenu de la taille des enjeux, la lutte est âpre entre les différents chantiers.
Et dès que le carnet de commandes diminue, c'est bien sûr un drame social qui se profile.
Alors quand on apprend que les chantiers STX de St Nazaire viennent de décrocher la construction du plus gros paquebot du monde, on ne peut évidemment que s'en réjouir.
Il était temps car MSC, qui a fait construire tous ses (magnifiques) navires à St Nazaire, dispose désormais d'une belle flotte homogène et, compte tenu de la situation économique mondiale, ne peut plus envisager de continuer à développer sa flotte à un tel rythme - pour l'instant.
C'est donc Royal Caribbean qui apporte ainsi une énorme bouffée d'air marin à nos chantiers, avec la commande du troisième navire de la classe Oasis.
Et dès que le carnet de commandes diminue, c'est bien sûr un drame social qui se profile.
Alors quand on apprend que les chantiers STX de St Nazaire viennent de décrocher la construction du plus gros paquebot du monde, on ne peut évidemment que s'en réjouir.
Il était temps car MSC, qui a fait construire tous ses (magnifiques) navires à St Nazaire, dispose désormais d'une belle flotte homogène et, compte tenu de la situation économique mondiale, ne peut plus envisager de continuer à développer sa flotte à un tel rythme - pour l'instant.
C'est donc Royal Caribbean qui apporte ainsi une énorme bouffée d'air marin à nos chantiers, avec la commande du troisième navire de la classe Oasis.
La croisière portée par le développement des "megaships"
Les conséquences ne sont pas que sociales et industrielles, elles nous touchent aussi directement : la construction du plus gros navire de croisière du monde sur notre territoire attire l'attention du public sur un mode de loisirs et de vacances nouveau : on hésite presque à parler de voyage tant la vie autarcique à bord de ces mastodontes semble être plus proche du concept de "village club" ou de "resort" que de voyage proprement dit.
Mais il faut reconnaître que si c'est cela que l'on recherche, alors c'est probablement à bord des ces grands navires, toutes compagnies confondues, que l'on trouve les réalisations les plus innovantes et les plus abouties en matière de vacances-loisir.
Et rassurez-vous, il existe encore pas mal de bateaux plus petits, plus intimes et plus "voyageurs", pour tous ceux qui recherchent autre chose, et il y a toujours des destinations que l'on découvre mieux par la mer que par tout autre moyen.
On ne peut toutefois nier que le développement actuel de la croisière en France et sur les marchés européens soit avant tout porté par le développement de ces "megaships" et maintenant "gigaships" offrant une qualité d'hébergement et de services et une quantité de distractions et de loisirs incomparable avec quoi que ce soit d'autre.
Mais il faut reconnaître que si c'est cela que l'on recherche, alors c'est probablement à bord des ces grands navires, toutes compagnies confondues, que l'on trouve les réalisations les plus innovantes et les plus abouties en matière de vacances-loisir.
Et rassurez-vous, il existe encore pas mal de bateaux plus petits, plus intimes et plus "voyageurs", pour tous ceux qui recherchent autre chose, et il y a toujours des destinations que l'on découvre mieux par la mer que par tout autre moyen.
On ne peut toutefois nier que le développement actuel de la croisière en France et sur les marchés européens soit avant tout porté par le développement de ces "megaships" et maintenant "gigaships" offrant une qualité d'hébergement et de services et une quantité de distractions et de loisirs incomparable avec quoi que ce soit d'autre.
Saluons Royal Caribbean... mais avec une petite nuance
Alors vraiment, ne boudons pas notre plaisir et saluons le retour de Royal Caribbean sur les chantiers français. Avec une petite nuance.
Car presque au même moment, à quelques mois près, la même compagnie, ou sa filiale du même groupe, qui montrait tant d'ambitions commerciales et d'enthousiasme sur notre marché, a décidé de se séparer de près des deux-tiers de ses collaborateurs français.
Ca fait quand même une vilaine tâche sombre dans ce beau tableau et le "redimensionnement" à la hausse du tonnage des navires ne peut faire oublier complètement le "redimensionnement" (c'est le terme utilisé par Royal Caribbean) de son bureau français.
La vingtaine de "débarqués" de cette aventure peut-être mal préparée a sans doute eu un peu de mal à partager la joie générale.
Car presque au même moment, à quelques mois près, la même compagnie, ou sa filiale du même groupe, qui montrait tant d'ambitions commerciales et d'enthousiasme sur notre marché, a décidé de se séparer de près des deux-tiers de ses collaborateurs français.
Ca fait quand même une vilaine tâche sombre dans ce beau tableau et le "redimensionnement" à la hausse du tonnage des navires ne peut faire oublier complètement le "redimensionnement" (c'est le terme utilisé par Royal Caribbean) de son bureau français.
La vingtaine de "débarqués" de cette aventure peut-être mal préparée a sans doute eu un peu de mal à partager la joie générale.
François Weill - DR
François Weill a effectué la plus grande partie de sa carrière dans le tour operating et la croisière. Une carrière qu'il a débutée, après des études de philosophie, en 1974 chez American Express puis aux Croisières Paquet, avant de faire de sa propre entreprise, Scanditours, le 1er voyagiste français spécialiste des destinations nordiques.
A la fin des années 90, il vend Scanditours à Kuoni et, après une parenthèse de quelques années comme consultant, journaliste, et enseignant à l'université de Marne-la-Vallée, il crée la filiale française de Hurtigruten dont il assure la présidence et la direction jusqu'en 2010 avec le succès que l'on sait.
En 2008, le Roi Harald V lui a décerné le titre d'Officier de l'Ordre Royal du Mérite de Norvège, pour les services rendus au développement de cette destination sur le marché français.
Président de l'AFCC durant plusieurs années, François Weill a repris ses activités de consultant.
Contact : fw@francoisweill.fr
A la fin des années 90, il vend Scanditours à Kuoni et, après une parenthèse de quelques années comme consultant, journaliste, et enseignant à l'université de Marne-la-Vallée, il crée la filiale française de Hurtigruten dont il assure la présidence et la direction jusqu'en 2010 avec le succès que l'on sait.
En 2008, le Roi Harald V lui a décerné le titre d'Officier de l'Ordre Royal du Mérite de Norvège, pour les services rendus au développement de cette destination sur le marché français.
Président de l'AFCC durant plusieurs années, François Weill a repris ses activités de consultant.
Contact : fw@francoisweill.fr