Alex Nicola (FFTV) et Damien Duval (CAP France) dénoncent une réforme imaginée par des "faignants brutaux" qui va "détruire le modèle" et fermer des "stations plus vite que prévu" - Depositphotos @Gal_Amar
TourMaG.com - Quelle est la situation des adhérents de la Fédération Française des employeurs du Tourisme et des Vacances (FFTV), au niveau du recrutement ?
Alex Nicola : Nous sommes dans une situation de crise et si nous ne réagissons pas, elle va aller au-delà de la problématique de recrutement dans les toute l'industrie touristique.
Je tire la sonnette d'alarme : demain dans les stations balnéaires ou de ski, des écoles, des commerces, des services publics vont fermer. Sans les saisonniers et leurs familles, des villages vont se retrouver vidés.
Des stations vont disparaître plus vite que prévu.
Pour devenir la 1ère destination touristique mondiale, il nous faut un ministre attitré, avec un budget. Il faut une politique à long terme, pas des one shot guidés par les grands évènements.
TourMaG.com - Avant d'aller plus loin dans ce message alarmiste, faut-il craindre un été déceptif au niveau de l'expérience client ?
Alex Nicola : Je ne pense pas.
La prestation va être maintenue, tout le monde retrousse les manches pour maintenir un bon niveau d'exigence.
Sauf que nous risquons d'aller vers l'épuisement des salariés et le prochain stade ne sera autre que la fermeture d'établissements, pour assurer un bon niveau de prestation dans les lieux ouverts.
Alex Nicola : Nous sommes dans une situation de crise et si nous ne réagissons pas, elle va aller au-delà de la problématique de recrutement dans les toute l'industrie touristique.
Je tire la sonnette d'alarme : demain dans les stations balnéaires ou de ski, des écoles, des commerces, des services publics vont fermer. Sans les saisonniers et leurs familles, des villages vont se retrouver vidés.
Des stations vont disparaître plus vite que prévu.
Pour devenir la 1ère destination touristique mondiale, il nous faut un ministre attitré, avec un budget. Il faut une politique à long terme, pas des one shot guidés par les grands évènements.
TourMaG.com - Avant d'aller plus loin dans ce message alarmiste, faut-il craindre un été déceptif au niveau de l'expérience client ?
Alex Nicola : Je ne pense pas.
La prestation va être maintenue, tout le monde retrousse les manches pour maintenir un bon niveau d'exigence.
Sauf que nous risquons d'aller vers l'épuisement des salariés et le prochain stade ne sera autre que la fermeture d'établissements, pour assurer un bon niveau de prestation dans les lieux ouverts.
Une réforme de l'assurance chômage faite par des "faignants brutaux"
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Damien Duval : Nous ne bricolons pas cet été, mais nous gérons un quotidien qui ne nous permet pas de voir plus loin que la saison actuelle. Nous ne pouvons pas nous projeter ni sur 2023 et encore moins sur 2024.
C'est la croix et la bannière pour recruter. Les conditions pour recruter sont là, la réponse n'est pas uniquement liée au salaire comme nous pouvons l'entendre.
Qu'est-ce qui cloche aujourd'hui ?
TourMaG.com - Si ce n'est pas qu'une question de salaire, où se situe le problème ?
Damien Duval : Elles concernent aussi les conditions de travail.
Nous sommes sur un tel dumping dans l'hôtellerie et restauration, que nous sommes arrivés à ne pas recruter des salariés, mais des clients. Nous sommes dans une opération séduction extrême si importante que c'est devenu problématique.
Le secteur, dans un tel contexte, résonne à très court terme.
Alex Nicola : Le tourisme est un véritable vecteur d'insertion, c'est un ascenseur social, à terme il risque de ne plus pouvoir remplir ce rôle.
Nous avons besoin de faire de lien entre les périodes travaillées et d'inactivités, pour répondre à la saisonnalité de l'activité.
Or, avec la réforme de l'assurance chômage nous avons détruit le modèle. Les saisonniers ont besoin d'une forte prise en charge par l'indemnisation sur une durée courte, le choix a été pris de faire le contraire.
C'est ce que j'appelle moi des faignants brutaux, ils n'ont pas cherché à comprendre. Je suis très critique par rapport à cette réforme. Nous n'avons jamais remis en question la réforme chômage, mais nous alertons sur le fait qu'il n'y ait jamais eu de statut saisonnier.
Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, tant que la problématique une fois le contrat terminé subsiste, vous n'arriverez pas à recruter !
Sur la réforme, dès février 2021, nous avons fait remonter le sujet au gouvernement, par une lettre envoyée à Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Lemoyne. Une lettre restée sans réponse.
C'est la croix et la bannière pour recruter. Les conditions pour recruter sont là, la réponse n'est pas uniquement liée au salaire comme nous pouvons l'entendre.
Qu'est-ce qui cloche aujourd'hui ?
TourMaG.com - Si ce n'est pas qu'une question de salaire, où se situe le problème ?
Damien Duval : Elles concernent aussi les conditions de travail.
Nous sommes sur un tel dumping dans l'hôtellerie et restauration, que nous sommes arrivés à ne pas recruter des salariés, mais des clients. Nous sommes dans une opération séduction extrême si importante que c'est devenu problématique.
Le secteur, dans un tel contexte, résonne à très court terme.
Alex Nicola : Le tourisme est un véritable vecteur d'insertion, c'est un ascenseur social, à terme il risque de ne plus pouvoir remplir ce rôle.
Nous avons besoin de faire de lien entre les périodes travaillées et d'inactivités, pour répondre à la saisonnalité de l'activité.
Or, avec la réforme de l'assurance chômage nous avons détruit le modèle. Les saisonniers ont besoin d'une forte prise en charge par l'indemnisation sur une durée courte, le choix a été pris de faire le contraire.
C'est ce que j'appelle moi des faignants brutaux, ils n'ont pas cherché à comprendre. Je suis très critique par rapport à cette réforme. Nous n'avons jamais remis en question la réforme chômage, mais nous alertons sur le fait qu'il n'y ait jamais eu de statut saisonnier.
Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, tant que la problématique une fois le contrat terminé subsiste, vous n'arriverez pas à recruter !
Sur la réforme, dès février 2021, nous avons fait remonter le sujet au gouvernement, par une lettre envoyée à Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Lemoyne. Une lettre restée sans réponse.
Tourisme : "Nous privons la France d'un véritable ascenseur social"
TourMaG.com - Tous les acteurs du secteur font remonter cette même problématique, comme Vacances Bleues. Qu'en est-il du côté de CAP France ?
Damien Duval : Je rejoins totalement les propos d'Alex Nicola.
Nous sommes dans un pays, où quand nous faisons une proposition, nous sommes contre. Alors que ce n'est pas le cas, nous voulons qu'une réalité soit intégrée à cette réforme chômage.
Aujourd'hui, nous avons des salariés qui préfèrent largement aller travailler dans un secteur dit "essentiel" comme la grande distribution, avec des horaires fixes et un salarie connu d'avance, plutôt que de rejoindre un secteur non essentiel.
Dans l'inconscient, à cause du covid, le tourisme représente un risque.
Alex Nicola : Vous avez en France, des milliers de jeunes qui décrochent chaque année du système scolaire.
En travaillant 4 mois, voire un peu plus en étant saisonnier, ils arrivaient à obtenir une prise en charge pour une formation à la rentrée. Aujourd'hui, ils n'ont plus accès cela, puisque les moins de 25 ans n'ont pas le droit au RSA.
De fait à quoi cela sert de faire une saison, si derrière il n'y a plus de chômage et que les parents perdent des allocations ? Dans nos villages de vacances, nous avons réussi à sédentariser les employés et repeupler des villages.
Nous sommes devenus une véritable école d'insertion, nous privons la France d'un véritable ascenseur social. Je parle du tourisme dans son ensemble.
Vous allez voir l'hiver prochain les conséquences dans les remontées mécaniques, les restaurants, les hôtels. Il est indispensable de lancer un grand plan de communication, pour contrecarrer le fait que pendant la pandémie, nous avions été étiquetés de secteur non essentiel.
Non seulement ça ne donne pas envie d'y travailler, mais peut être aussi d'y séjourner. La contre-publicité est terrible.
Actuellement nous n'arrivons pas à recruter des saisonniers, mais nous perdons aussi des saisonniers titulaires, car ils n'ont plus d'aide. Nous perdons de la force de travail et des savoir-faire.
Damien Duval : Je rejoins totalement les propos d'Alex Nicola.
Nous sommes dans un pays, où quand nous faisons une proposition, nous sommes contre. Alors que ce n'est pas le cas, nous voulons qu'une réalité soit intégrée à cette réforme chômage.
Aujourd'hui, nous avons des salariés qui préfèrent largement aller travailler dans un secteur dit "essentiel" comme la grande distribution, avec des horaires fixes et un salarie connu d'avance, plutôt que de rejoindre un secteur non essentiel.
Dans l'inconscient, à cause du covid, le tourisme représente un risque.
Alex Nicola : Vous avez en France, des milliers de jeunes qui décrochent chaque année du système scolaire.
En travaillant 4 mois, voire un peu plus en étant saisonnier, ils arrivaient à obtenir une prise en charge pour une formation à la rentrée. Aujourd'hui, ils n'ont plus accès cela, puisque les moins de 25 ans n'ont pas le droit au RSA.
De fait à quoi cela sert de faire une saison, si derrière il n'y a plus de chômage et que les parents perdent des allocations ? Dans nos villages de vacances, nous avons réussi à sédentariser les employés et repeupler des villages.
Nous sommes devenus une véritable école d'insertion, nous privons la France d'un véritable ascenseur social. Je parle du tourisme dans son ensemble.
Vous allez voir l'hiver prochain les conséquences dans les remontées mécaniques, les restaurants, les hôtels. Il est indispensable de lancer un grand plan de communication, pour contrecarrer le fait que pendant la pandémie, nous avions été étiquetés de secteur non essentiel.
Non seulement ça ne donne pas envie d'y travailler, mais peut être aussi d'y séjourner. La contre-publicité est terrible.
Actuellement nous n'arrivons pas à recruter des saisonniers, mais nous perdons aussi des saisonniers titulaires, car ils n'ont plus d'aide. Nous perdons de la force de travail et des savoir-faire.
Logement des saisonniers : "pourquoi ne pas prendre des mesures brutales à l'encontre les collectivités ?"
TourMaG.com - Ce grand plan de communication est pourtant dans les papiers du gouvernement et attendu pour l'été 2022..
Damien Duval : Vous savez bien que le temps politique n'est pas celui touristique ou économique.
Il y a un manque de connaissance de la réalité de notre activité qu'est le tourisme. Nous ne sommes pas juste des hôtels, puis au final la disparité est telle entre les différents acteurs de l'industrie, que ce plan avant même de voir le jour n'aura pas de chance.
Nous essayons déjà de recruter pour la saison hivernale, alors que la campagne n'a même pas débuté pour l'été à venir.
Alex Nicola : Il faudrait que vous posiez la question à notre ministre du tourisme. C'est une boutade.
Tout ça pour dire, que la situation n'est pas sérieuse. Vous avez la 1ère économie du pays, employant 2 millions de personnes, qui n'a aucune représentation gouvernementale, tout en cassant les grands équilibres du secteur.
Personne n'a appréhendé les dommages collatéraux.
TourMaG.com - Face à la complexité de recruter, aussi bien à cause du salaire que des conditions de travail. Pensez-vous que le problème est toujours extérieur ? Cela ne découle pas d'une absence de remise en question du tourisme ?
Alex Nicola : Nous avons mis en place avec les organisations syndicales des salariés et la FFTV, un groupe de travail sur notre activité.
Un accord a été signé sur les salaires, en les augmentant au même niveau qu'ont augmenté le SMIC et l'ensemble des minima professionnels. Nous travaillons aussi sur les logements de nos salariés.
Il faut se rappeler que la plupart des établissements ont été construits dans les années 60 à 80, à une époque tout autre que maintenant. Les 35 heures n'étaient pas en vigueur, les prestations n'étaient pas aussi développées, la pression foncière aussi importante et Airbnb n'existait pas.
Nous allons demander aux pouvoirs publics de pouvoir dédier des logements aux saisonniers, dans les villes critiques. Il est possible de prendre des mesures brutales par rapport aux salariés, ne serait-il pas possible d'en faire de même par rapport aux collectivités ? Je le pense.
Dans certaines villes, nous louons un logement avec 4 chambres l'été entre 2 et 4 000 par mois. Si nous ne payons pas, le logement se retrouve sur Airbnb. Et quand nous parlons du sujet aux pouvoirs publics, il nous ait retourné que le problème revient aux employeurs.
Il faut une véritable réflexion sur le financement des logements des saisonniers ou CDD.
Damien Duval : Vous savez bien que le temps politique n'est pas celui touristique ou économique.
Il y a un manque de connaissance de la réalité de notre activité qu'est le tourisme. Nous ne sommes pas juste des hôtels, puis au final la disparité est telle entre les différents acteurs de l'industrie, que ce plan avant même de voir le jour n'aura pas de chance.
Nous essayons déjà de recruter pour la saison hivernale, alors que la campagne n'a même pas débuté pour l'été à venir.
Alex Nicola : Il faudrait que vous posiez la question à notre ministre du tourisme. C'est une boutade.
Tout ça pour dire, que la situation n'est pas sérieuse. Vous avez la 1ère économie du pays, employant 2 millions de personnes, qui n'a aucune représentation gouvernementale, tout en cassant les grands équilibres du secteur.
Personne n'a appréhendé les dommages collatéraux.
TourMaG.com - Face à la complexité de recruter, aussi bien à cause du salaire que des conditions de travail. Pensez-vous que le problème est toujours extérieur ? Cela ne découle pas d'une absence de remise en question du tourisme ?
Alex Nicola : Nous avons mis en place avec les organisations syndicales des salariés et la FFTV, un groupe de travail sur notre activité.
Un accord a été signé sur les salaires, en les augmentant au même niveau qu'ont augmenté le SMIC et l'ensemble des minima professionnels. Nous travaillons aussi sur les logements de nos salariés.
Il faut se rappeler que la plupart des établissements ont été construits dans les années 60 à 80, à une époque tout autre que maintenant. Les 35 heures n'étaient pas en vigueur, les prestations n'étaient pas aussi développées, la pression foncière aussi importante et Airbnb n'existait pas.
Nous allons demander aux pouvoirs publics de pouvoir dédier des logements aux saisonniers, dans les villes critiques. Il est possible de prendre des mesures brutales par rapport aux salariés, ne serait-il pas possible d'en faire de même par rapport aux collectivités ? Je le pense.
Dans certaines villes, nous louons un logement avec 4 chambres l'été entre 2 et 4 000 par mois. Si nous ne payons pas, le logement se retrouve sur Airbnb. Et quand nous parlons du sujet aux pouvoirs publics, il nous ait retourné que le problème revient aux employeurs.
Il faut une véritable réflexion sur le financement des logements des saisonniers ou CDD.
"Nous recrutons avec une calculette pour permettre aux saisonniers de décrocher des droits"
TourMaG.com - Où en êtes-vous dans vos revendications ?
Alex Nicola : Nous devons réfléchir de nouveau sur l'indemnisation des heures supplémentaires, sur l'application du droit du travail et le logement. Il y a aussi la question des avantages en nature, en enlevant la pression fiscale pesant dessus.
Pour rendre attractif le secteur, il serait peut-être bien d'alléger les charges salariales. Ensuite, un véritable plan de formation pour accompagner les parcours, doit être mis en place.
Non seulement nous offrons la chance de décrocher un 1er emploi, mais aussi de débuter une véritable carrière. Moi même j'ai commencé dans un village-vacances à 17 ans pour arriver à la présidence des Villages Clubs du Soleil.
Pour conserver ces talents, nous devons monter des séquences de formations, pour faire monter en compétences nos salariés, entre les deux saisons. Cela permet de prolonger le temps de travail, donc de leur permettre d'obtenir l'indemnisation chômage.
Avant nous étions sur du savoir-être, l'insertion, le bien-être au travail, maintenant nous recrutons avec une calculette pour leur permettre de décrocher des droits.
Damien Duval : Ce n'est pas une gestion pérenne pour fidéliser que de bricoler pour allonger la durée du contrat.
Nous utilisons toutes les solutions possibles offertes par le Code du travail, pour y arriver. Il est indispensable de travailler sur le long terme par la formation et l'apprentissage.
Nous avons créé un CFA des métiers du tourisme, avec la formation INFA. Nous avons ciblé 6 métiers, comptabilisant plus de 1 000 offres, avec des formations distillées dans 2 villages-écoles CAP France, c'est unique dans notre secteur.
Nous venons avec des solutions, nous ne donnons pas de leçons.
Alex Nicola : Nous venons d'apprendre que le dispositif d'aide pour les alternants vient d'être reconduit jusqu'au 31 décembre. Il y a une gestion court-termiste, c'est presque incroyable.
Damien Duval : Ce serait une grosse erreur politique de ne pas poursuivre cette aide à l'apprentissage au-delà de l'année 2022. C'est l'une des réussites du précédent quinquennat.
Alex Nicola : Nous devons réfléchir de nouveau sur l'indemnisation des heures supplémentaires, sur l'application du droit du travail et le logement. Il y a aussi la question des avantages en nature, en enlevant la pression fiscale pesant dessus.
Pour rendre attractif le secteur, il serait peut-être bien d'alléger les charges salariales. Ensuite, un véritable plan de formation pour accompagner les parcours, doit être mis en place.
Non seulement nous offrons la chance de décrocher un 1er emploi, mais aussi de débuter une véritable carrière. Moi même j'ai commencé dans un village-vacances à 17 ans pour arriver à la présidence des Villages Clubs du Soleil.
Pour conserver ces talents, nous devons monter des séquences de formations, pour faire monter en compétences nos salariés, entre les deux saisons. Cela permet de prolonger le temps de travail, donc de leur permettre d'obtenir l'indemnisation chômage.
Avant nous étions sur du savoir-être, l'insertion, le bien-être au travail, maintenant nous recrutons avec une calculette pour leur permettre de décrocher des droits.
Damien Duval : Ce n'est pas une gestion pérenne pour fidéliser que de bricoler pour allonger la durée du contrat.
Nous utilisons toutes les solutions possibles offertes par le Code du travail, pour y arriver. Il est indispensable de travailler sur le long terme par la formation et l'apprentissage.
Nous avons créé un CFA des métiers du tourisme, avec la formation INFA. Nous avons ciblé 6 métiers, comptabilisant plus de 1 000 offres, avec des formations distillées dans 2 villages-écoles CAP France, c'est unique dans notre secteur.
Nous venons avec des solutions, nous ne donnons pas de leçons.
Alex Nicola : Nous venons d'apprendre que le dispositif d'aide pour les alternants vient d'être reconduit jusqu'au 31 décembre. Il y a une gestion court-termiste, c'est presque incroyable.
Damien Duval : Ce serait une grosse erreur politique de ne pas poursuivre cette aide à l'apprentissage au-delà de l'année 2022. C'est l'une des réussites du précédent quinquennat.