On voit mal qui pourrait investir dans une entreprise dont la dette s'élève à 810 M€ - DR
TourMaG.com - Malgré le plan de redressement présenté par Alitalia, Air France refuse de participer à son augmentation de capital. Pensez-vous que ce soit la bonne décision ?
Jean-Louis Baroux : "Je crois que les conditions demandées par Air France étaient volontairement trop exigeantes.
Ils avaient ainsi une bonne excuse pour ne pas remettre au pot.
Dans tous les cas, la compagnie n'a tout simplement pas les moyens de renflouer Alitalia de 300 millions d'euros.
Mieux vaut qu'elle garde ses sous pour gérer son propre plan de sauvetage."
Jean-Louis Baroux : "Je crois que les conditions demandées par Air France étaient volontairement trop exigeantes.
Ils avaient ainsi une bonne excuse pour ne pas remettre au pot.
Dans tous les cas, la compagnie n'a tout simplement pas les moyens de renflouer Alitalia de 300 millions d'euros.
Mieux vaut qu'elle garde ses sous pour gérer son propre plan de sauvetage."
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TourMaG.com - Quelles sont les solutions qui s'offrent aujourd'hui à Alitalia ?
Jean-Louis Baroux : "Certains responsables italiens ont parlé d'une participation d'Etihad ou d'Aeroflot.
Mais ces deux compagnies ont déjà examiné le dossier sans que cela n'aboutisse.
Je vois mal qui pourrait investir dans une entreprise dont la dette s'élève à 810 millions d'euros.
D'autant plus que l'intervention de la Poste Italienne suscite déjà des débats. IAG-British Airways a porté plainte auprès de Bruxelles pour dénoncer ce qu'il considère comme une aide d'état illégale.
La situation est donc assez désespérante. Alitalia n'a pas fourni le moindre effort pour se restructurer. Son système est vieillissant, elle n'a pas réussi à s'adapter aux évolutions du marché.
Même la coordination avec Air France est bancale : ils n'ont même pas le même système d'enregistrement !"
TourMaG.com - Que pourrait-il se passer si Alitalia faisait faillite comme en 2008 ?
Jean-Louis Baroux : "Vous verrez Ryanair débarquer avec 30 avions pour s'emparer du marché domestique.
Et le long courrier serait réparti entre les autres compagnies européennes ou du Golfe.
C'est une situation qui n'est pas souhaitable, mais il faudrait pour cela qu'Alitalia reparte de zéro, que le personnel et les syndicats acceptent de faire des efforts. Ce qui n'est pas gagné !"
Jean-Louis Baroux : "Certains responsables italiens ont parlé d'une participation d'Etihad ou d'Aeroflot.
Mais ces deux compagnies ont déjà examiné le dossier sans que cela n'aboutisse.
Je vois mal qui pourrait investir dans une entreprise dont la dette s'élève à 810 millions d'euros.
D'autant plus que l'intervention de la Poste Italienne suscite déjà des débats. IAG-British Airways a porté plainte auprès de Bruxelles pour dénoncer ce qu'il considère comme une aide d'état illégale.
La situation est donc assez désespérante. Alitalia n'a pas fourni le moindre effort pour se restructurer. Son système est vieillissant, elle n'a pas réussi à s'adapter aux évolutions du marché.
Même la coordination avec Air France est bancale : ils n'ont même pas le même système d'enregistrement !"
TourMaG.com - Que pourrait-il se passer si Alitalia faisait faillite comme en 2008 ?
Jean-Louis Baroux : "Vous verrez Ryanair débarquer avec 30 avions pour s'emparer du marché domestique.
Et le long courrier serait réparti entre les autres compagnies européennes ou du Golfe.
C'est une situation qui n'est pas souhaitable, mais il faudrait pour cela qu'Alitalia reparte de zéro, que le personnel et les syndicats acceptent de faire des efforts. Ce qui n'est pas gagné !"