Stagflation sera le mot clé de cette fin d’année. Le scénario d’une croissance en berne associée à une inflation durablement élevée (supérieure à 2%) est de plus en plus probable.
Les dernières statistiques publiées un peu partout ont de quoi inquiéter.
L’Europe est la zone économique qui fait face à la situation la plus compliquée. Les différents indicateurs d’activité sont à un point bas de novembre 2020 (au moment du confinement Covid).
Dit autrement, on voit mal comment la zone euro pourrait échapper à une récession technique (deux trimestres consécutifs de contraction du PIB) avec un tel ralentissement des services et du secteur manufacturier.
L’Europe (Royaume-Uni compris) est la région qui fait certainement face au risque le plus élevé de stagflation.
En Chine, la plupart des statistiques sont bien plus basses qu’en 2019. C’est peut-être la fin d’un miracle économique qui a duré presque 30 ans. La première conséquence, c’est que la Chine ne sera pas un relais de croissance pour l’économie mondiale, contrairement à ce qui a pu être le cas depuis environ 10 ans.
C’est en particulier une mauvaise nouvelle pour l’Europe qui a accru sa dépendance à la Chine depuis la Covid.
Deuxième conséquence, on ne parle plus de l’hypothèse que la Chine dépasse à court terme l’économie américaine. Selon un nombre croissant d’économistes, on peut désormais considérer que la Chine est en récession (selon les standards chinois, évidemment).
Le ralentissement économique à l’œuvre au niveau mondial entraîne des conséquences sur la politique monétaire. De plus en plus de pays décident d’assouplir leur politique monétaire (même lorsque la bataille contre l’inflation n’a pas été complètement gagnée) afin de soutenir la croissance économique.
La semaine passée, le Chili a baissé de nouveau son taux directeur de 75 points de base (c’est massif), à 9,50%. La Pologne lui a emboîté le pas avec une baisse surprise de 75 points de base. Les analystes s’attendaient à ce que la banque centrale polonaise fasse une pause au moins jusqu’à la fin de l’année afin de baisser ses taux.
La perspective d’une baisse des taux se précise également dans les pays développés. Le Canada et l’Australie ont décidé de faire une pause de politique monétaire lors de leur réunion de la semaine dernière.
A la suite de la prolongation de la pause de politique monétaire en Australie, l’AUD s’est effondré face à ses principales contreparties. Cela montre que l’incertitude autour de l’évolution de la politique de taux réactive la volatilité sur le marché des changes. Nous nous attendons à ce que les devises puissent connaître des mouvements erratiques dans les semaines à venir au fur à mesure que la dégradation économique s’accentue.
Les dernières statistiques publiées un peu partout ont de quoi inquiéter.
L’Europe est la zone économique qui fait face à la situation la plus compliquée. Les différents indicateurs d’activité sont à un point bas de novembre 2020 (au moment du confinement Covid).
Dit autrement, on voit mal comment la zone euro pourrait échapper à une récession technique (deux trimestres consécutifs de contraction du PIB) avec un tel ralentissement des services et du secteur manufacturier.
L’Europe (Royaume-Uni compris) est la région qui fait certainement face au risque le plus élevé de stagflation.
En Chine, la plupart des statistiques sont bien plus basses qu’en 2019. C’est peut-être la fin d’un miracle économique qui a duré presque 30 ans. La première conséquence, c’est que la Chine ne sera pas un relais de croissance pour l’économie mondiale, contrairement à ce qui a pu être le cas depuis environ 10 ans.
C’est en particulier une mauvaise nouvelle pour l’Europe qui a accru sa dépendance à la Chine depuis la Covid.
Deuxième conséquence, on ne parle plus de l’hypothèse que la Chine dépasse à court terme l’économie américaine. Selon un nombre croissant d’économistes, on peut désormais considérer que la Chine est en récession (selon les standards chinois, évidemment).
Le ralentissement économique à l’œuvre au niveau mondial entraîne des conséquences sur la politique monétaire. De plus en plus de pays décident d’assouplir leur politique monétaire (même lorsque la bataille contre l’inflation n’a pas été complètement gagnée) afin de soutenir la croissance économique.
La semaine passée, le Chili a baissé de nouveau son taux directeur de 75 points de base (c’est massif), à 9,50%. La Pologne lui a emboîté le pas avec une baisse surprise de 75 points de base. Les analystes s’attendaient à ce que la banque centrale polonaise fasse une pause au moins jusqu’à la fin de l’année afin de baisser ses taux.
La perspective d’une baisse des taux se précise également dans les pays développés. Le Canada et l’Australie ont décidé de faire une pause de politique monétaire lors de leur réunion de la semaine dernière.
A la suite de la prolongation de la pause de politique monétaire en Australie, l’AUD s’est effondré face à ses principales contreparties. Cela montre que l’incertitude autour de l’évolution de la politique de taux réactive la volatilité sur le marché des changes. Nous nous attendons à ce que les devises puissent connaître des mouvements erratiques dans les semaines à venir au fur à mesure que la dégradation économique s’accentue.
Taux de change : le point technique
Les Etats-Unis font exception et sont la seule économie où une récession n’est pas en vue. Et tout porte à croire que la croissance économique sera meilleure que prévu cette année, sauf accident de parcours au quatrième trimestre.
Les investisseurs se replient donc sur le dollar américain. Le billet vert est la monnaie privilégiée du moment et affiche la meilleure performance mensuelle parmi les devises des économies du G10. La hausse du dollar est évidemment perceptible face à l’euro. C’est aussi visible face aux devises émergentes. Elles ont connu un fort recul qui va poser de sérieux problèmes macroéconomiques.
La Chine et le Japon sont certainement les deux économies qui sont les plus susceptibles d’intervenir sur le FX à court terme. Il faudra donc être très vigilant si vous avez une exposition au CNH et/ou au JPY dans les semaines à venir.
Les investisseurs se replient donc sur le dollar américain. Le billet vert est la monnaie privilégiée du moment et affiche la meilleure performance mensuelle parmi les devises des économies du G10. La hausse du dollar est évidemment perceptible face à l’euro. C’est aussi visible face aux devises émergentes. Elles ont connu un fort recul qui va poser de sérieux problèmes macroéconomiques.
La Chine et le Japon sont certainement les deux économies qui sont les plus susceptibles d’intervenir sur le FX à court terme. Il faudra donc être très vigilant si vous avez une exposition au CNH et/ou au JPY dans les semaines à venir.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0633 |
1,0550 |
1,0890 |
1,1001 |
EUR/GBP |
0,8403 |
0,8388 |
0,8610 |
0,8699 |
EUR/CAD |
1,4430 |
1,4390 |
1,4700 |
1,4877 |
EUR/JPY |
156,99 |
155,91 |
158,90 |
159,12 |
Les annonces à suivre
Comme expliqué, la politique monétaire est de moins en moins prévisible en raison de la forte baisse de l’activité économique au cours de l’été.
Compte tenu du risque évident de récession en zone euro, on peut s’interroger sur l’opportunité d’une nouvelle baisse des taux par la Banque Centrale Européenne (BCE) cette semaine. Le marché monétaire estime qu’il y a seulement 40% de chances pour que la BCE augmente de nouveau son taux directeur.
De notre côté, nous pensons que la probabilité est plus proche de 60%. Si la BCE souhaite conserver un ton hawkish (comme ce fut le cas dernièrement), il serait plus logique d’augmenter le loyer de l’argent que de faire une pause. Une hausse des taux est plus crédible.
Il est, en revanche, probable que ce soit la dernière du cycle économique. Nous nous attendons à un regain de volatilité sur les paires en EUR. La conférence de presse de la BCE jeudi sera, comme toujours, le point d’attention principal des opérateurs de marché.
Compte tenu du risque évident de récession en zone euro, on peut s’interroger sur l’opportunité d’une nouvelle baisse des taux par la Banque Centrale Européenne (BCE) cette semaine. Le marché monétaire estime qu’il y a seulement 40% de chances pour que la BCE augmente de nouveau son taux directeur.
De notre côté, nous pensons que la probabilité est plus proche de 60%. Si la BCE souhaite conserver un ton hawkish (comme ce fut le cas dernièrement), il serait plus logique d’augmenter le loyer de l’argent que de faire une pause. Une hausse des taux est plus crédible.
Il est, en revanche, probable que ce soit la dernière du cycle économique. Nous nous attendons à un regain de volatilité sur les paires en EUR. La conférence de presse de la BCE jeudi sera, comme toujours, le point d’attention principal des opérateurs de marché.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
13/09 |
14:30 |
Etats-Unis |
Indice des prix à la consommation (Août) |
Précédent à 3,2% en variation annuelle et 0,2% en variation mensuelle. |
Élevé |
14/09 |
14:15 |
Zone euro |
Réunion de la banque centrale |
Précédent à 1,5%. Ce n’est pas 100% garanti, mais il est probable qu’une dernière hausse des taux soit annoncée. |
Élevé |
14/09 |
14:30 |
Etats-Unis |
Indice des prix à la production (Août) |
Précédent à 0,3% (en variation mensuelle) |
Moyen |
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Hubert Bigeard - DR
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : hubert@mondialchange.com
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