Le point économique
Sur les quatre réunions de banques centrales à l’agenda, deux sont allées au-delà des attentes, une a déçu et une autre a pris une décision conforme au consensus - Depositphotos.com Auteur ManuelHurtado
La semaine dernière devait être calme. Finalement, elle fut émaillée de surprises, en grande partie à cause des banques centrales. Sur les quatre réunions de banques centrales à l’agenda, deux sont allées au-delà des attentes, une a déçu et une autre a pris une décision conforme au consensus.
Sans surprise, la Banque Nationale Suisse (BNS) n’a pas pris à revers le marché. Elle a augmenté comme prévu son taux directeur de 25 points de base à 1,75%. Il s’agit de la cinquième hausse des taux consécutives.
D’autres hausses de taux sont en ligne de mire, probablement dès la rentrée prochaine, afin de lutter contre les pressions inflationnistes.
En novembre dernier, la Norges Bank avait réduit l’ampleur de la hausse des taux à 25 points de base, puis elle avait fait une pause en janvier dernier. La semaine dernière, elle a été obligée de réaffirmer son engagement à lutter contre l’inflation en augmentant plus sensiblement que prévu son taux directeur, de 50 points de base à 3,75%. Il s’agit de la onzième hausse de taux pendant ce cycle.
La Banque d’Angleterre est confrontée à une situation similaire. Les dernières statistiques, en particulier celles portant sur l’inflation sous-jacente (qui est suivie de près par les banquiers centraux), ne laissaient pas beaucoup de choix à l’institution. Les pressions inflationnistes se renforcent et sont plus durables. Il fallait donc taper du poing sur la table la semaine dernière, avec une hausse de 50 points de base alors que le consensus tablait sur 25 points de base.
La seule déception est venue de la banque centrale de Turquie. Elle a mis fin à sa politique monétaire incohérente qui consistait à avoir un loyer de l’argent bas alors que le pays fait face à l’hyperinflation. Elle a augmenté le taux directeur principal, mais dans des proportions moindres qu’attendues par le marché. La hausse fut de 650 points de base (ce qui est beaucoup, toutefois) à 15%. Il s’agit de la première hausse depuis le mois de mars 2021 et elle fait suite à dix baisses de taux consécutives (qui ont eu pour conséquence d’accroître très sensiblement les pressions inflationnistes dans le pays). Le marché des changes n’a pas dissimulé sa déception et la lire turque (TRY) a lourdement chuté lors de la séance de jeudi dernier.
Heureusement, il y avait aussi quelques lueurs d’espoirs concernant la trajectoire économique la semaine dernière. L’inflation (évidemment, ça reste le sujet d’attention numéro un) est toujours trop élevée en zone euro mais elle commence à refluer et surtout les pressions inflationnistes ne sont plus aussi diffuses qu’avant.
En octobre dernier, près de 80% des composants qui permettent de mesurer l’évolution de l’indice des prix à la consommation étaient en hausse. C’était préoccupant. En mai dernier (dernières données disponibles), ce n’était le cas que de 30% des composants. La bataille contre l’inflation est loin d’être gagnée, mais il y a des signes encourageants.
Sans surprise, la Banque Nationale Suisse (BNS) n’a pas pris à revers le marché. Elle a augmenté comme prévu son taux directeur de 25 points de base à 1,75%. Il s’agit de la cinquième hausse des taux consécutives.
D’autres hausses de taux sont en ligne de mire, probablement dès la rentrée prochaine, afin de lutter contre les pressions inflationnistes.
En novembre dernier, la Norges Bank avait réduit l’ampleur de la hausse des taux à 25 points de base, puis elle avait fait une pause en janvier dernier. La semaine dernière, elle a été obligée de réaffirmer son engagement à lutter contre l’inflation en augmentant plus sensiblement que prévu son taux directeur, de 50 points de base à 3,75%. Il s’agit de la onzième hausse de taux pendant ce cycle.
La Banque d’Angleterre est confrontée à une situation similaire. Les dernières statistiques, en particulier celles portant sur l’inflation sous-jacente (qui est suivie de près par les banquiers centraux), ne laissaient pas beaucoup de choix à l’institution. Les pressions inflationnistes se renforcent et sont plus durables. Il fallait donc taper du poing sur la table la semaine dernière, avec une hausse de 50 points de base alors que le consensus tablait sur 25 points de base.
La seule déception est venue de la banque centrale de Turquie. Elle a mis fin à sa politique monétaire incohérente qui consistait à avoir un loyer de l’argent bas alors que le pays fait face à l’hyperinflation. Elle a augmenté le taux directeur principal, mais dans des proportions moindres qu’attendues par le marché. La hausse fut de 650 points de base (ce qui est beaucoup, toutefois) à 15%. Il s’agit de la première hausse depuis le mois de mars 2021 et elle fait suite à dix baisses de taux consécutives (qui ont eu pour conséquence d’accroître très sensiblement les pressions inflationnistes dans le pays). Le marché des changes n’a pas dissimulé sa déception et la lire turque (TRY) a lourdement chuté lors de la séance de jeudi dernier.
Heureusement, il y avait aussi quelques lueurs d’espoirs concernant la trajectoire économique la semaine dernière. L’inflation (évidemment, ça reste le sujet d’attention numéro un) est toujours trop élevée en zone euro mais elle commence à refluer et surtout les pressions inflationnistes ne sont plus aussi diffuses qu’avant.
En octobre dernier, près de 80% des composants qui permettent de mesurer l’évolution de l’indice des prix à la consommation étaient en hausse. C’était préoccupant. En mai dernier (dernières données disponibles), ce n’était le cas que de 30% des composants. La bataille contre l’inflation est loin d’être gagnée, mais il y a des signes encourageants.
Devises : le point technique
La dynamique favorable pour l’euro semble s’atténuer, la monnaie unique manquant de catalyseurs pour aller plus. Il faudrait par exemple de nouvelles statistiques américaines confirmant un ralentissement économique important. En attendant, il est probable que la paire évolue dans un range étroit à court terme.
La couronne suédoise continue de se déprécier, et a atteint un plus bas historique face à l’euro la semaine passée. Son précédent record remontait à 2009 (niveau de 11,78). Il est probable que la dépréciation ne s’arrête pas de sitôt. Lorsque la confiance du marché est rompue, il est très difficile de revenir en arrière.
Enfin, l’effondrement du yen japonais s’est encore accéléré la semaine dernière. Nous arrivons à des niveaux de baisse inquiétants qui pourraient inciter les autorités nippones à intervenir sur le marché des changes (EUR/JPY autour de 156). C’est un risque à prendre en considération cet été.
La couronne suédoise continue de se déprécier, et a atteint un plus bas historique face à l’euro la semaine passée. Son précédent record remontait à 2009 (niveau de 11,78). Il est probable que la dépréciation ne s’arrête pas de sitôt. Lorsque la confiance du marché est rompue, il est très difficile de revenir en arrière.
Enfin, l’effondrement du yen japonais s’est encore accéléré la semaine dernière. Nous arrivons à des niveaux de baisse inquiétants qui pourraient inciter les autorités nippones à intervenir sur le marché des changes (EUR/JPY autour de 156). C’est un risque à prendre en considération cet été.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0810 |
1,0722 |
1,1099 |
1,1145 |
EUR/GBP |
0,8400 |
0,8320 |
0,8890 |
0,9123 |
EUR/CAD |
1,4322 |
1,4230 |
1,4590 |
1,4666 |
EUR/JPY |
150,34 |
148,90 |
158,99 |
160,00 |
Les annonces à suivre
Même si la semaine passée nous a rappelé que des surprises ne sont pas à exclure, cette semaine devrait être relativement calme. La volatilité continue d’être anormalement basse sur l’ensemble des classes d’actifs (devises, actions, obligations…).
A la marge, on prêtera attention à l’indice PCE core aux Etats-Unis pour le mois de mai. C’est la mesure préférée de l’inflation pour la Réserve Fédérale américaine. Mais cela ne devrait pas avoir beaucoup d’effet sur les paires en dollar.
A la marge, on prêtera attention à l’indice PCE core aux Etats-Unis pour le mois de mai. C’est la mesure préférée de l’inflation pour la Réserve Fédérale américaine. Mais cela ne devrait pas avoir beaucoup d’effet sur les paires en dollar.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
26/06 |
10:00 |
Allemagne |
Indice IFO du climat des affaires (Juin) |
Précédent à 91,7. |
Moyen |
27/06 |
16:00 |
Etats-Unis |
Confiance des consommateurs du Conference Board (Juin) |
Hausse de 25 points de base. |
Faible |
30/06 |
08:00 |
Royaume-Uni |
PIB au premier trimestre |
Précédent à 0,2% sur un an. |
Faible |
30/06 |
14:30 |
Etats-Unis |
Indice PCE core (Mai) |
Précédent à 0,4% en variation mensuelle. |
Moyen |
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Hubert Bigeard - DR
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : hubert@mondialchange.com
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