''Notre modèle est néanmoins en train d’évoluer vers un renforcement des relations commerciales avec les tour-opérateurs. La proportion de sièges vendus aux tour-opérateurs augmente...''
TourMaG.com - Air France a annoncé une baisse de trafic sur le court courrier en février, la low cost Easyjet aussi. Qu’en est-t-il pour Transavia ?
Lionel Guérin : "Nous sommes légèrement au dessus du budget. La clientèle qui fait défaut sur le court courrier actuellement, c’est la clientèle Affaires.
Notre réseau qui est axé sur la clientèle Loisirs souffre moins. Les gens ont besoin d’aller prendre le soleil que ce soit en Egypte, au Maroc, au Portugal ou en Tunisie. D’ailleurs sur le long courrier, on constate la même chose.
Les compagnies charter sont moins impactées que les compagnies régulières. Mais pour en revenir à Transavia, nous avons travaillé en amont. Sur une flotte de sept appareils, nous n’en utilisons que six, le septième est actuellement en wet lease au Sri Lanka.
Nous avons réduit l’offre et fermé quelques lignes. Mais globalement, avec la baisse du kérosène, la recette moyenne est supérieure à celle de l’année dernière."
TM.com - Cette situation va-t-elle perdurer sur l’été ?
LG : "Nous allons continuer à jouer la prudence. D’ailleurs, dans le plan initial, il était prévu l’arrivée d’un huitième appareil mais nous n’allons pas l’utiliser.
Il se trouve que Transavia Hollande avait besoin d’un appareil supplémentaire, nous allons donc leur prêter le huitième appareil en question. L’été se fera donc avec nos sept avions et peu d’ouvertures de lignes, hormis Catane et Olbia.
Et nous allons probablement passer en bi-quotidien sur Séville mais dans le même temps nous ne reprendront pas Gérone et Grenade, suspendus l‘année dernière.
Lionel Guérin : "Nous sommes légèrement au dessus du budget. La clientèle qui fait défaut sur le court courrier actuellement, c’est la clientèle Affaires.
Notre réseau qui est axé sur la clientèle Loisirs souffre moins. Les gens ont besoin d’aller prendre le soleil que ce soit en Egypte, au Maroc, au Portugal ou en Tunisie. D’ailleurs sur le long courrier, on constate la même chose.
Les compagnies charter sont moins impactées que les compagnies régulières. Mais pour en revenir à Transavia, nous avons travaillé en amont. Sur une flotte de sept appareils, nous n’en utilisons que six, le septième est actuellement en wet lease au Sri Lanka.
Nous avons réduit l’offre et fermé quelques lignes. Mais globalement, avec la baisse du kérosène, la recette moyenne est supérieure à celle de l’année dernière."
TM.com - Cette situation va-t-elle perdurer sur l’été ?
LG : "Nous allons continuer à jouer la prudence. D’ailleurs, dans le plan initial, il était prévu l’arrivée d’un huitième appareil mais nous n’allons pas l’utiliser.
Il se trouve que Transavia Hollande avait besoin d’un appareil supplémentaire, nous allons donc leur prêter le huitième appareil en question. L’été se fera donc avec nos sept avions et peu d’ouvertures de lignes, hormis Catane et Olbia.
Et nous allons probablement passer en bi-quotidien sur Séville mais dans le même temps nous ne reprendront pas Gérone et Grenade, suspendus l‘année dernière.
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TM.com - Le modèle mixte vente directe/allottements TO est-il encore d’actualité en temps de crise ?
Lionel Guérin : "Oui, et le système de vases communicants est plutôt judicieux. Notre modèle est néanmoins en train d’évoluer vers un renforcement des relations commerciales avec les tour-opérateurs. La proportion de sièges vendus aux TO augmente.
L’année dernière la proportion était de 47% pour le B2B et 53% pour le B2C. Cet hiver, nous en sommes à 50/50 et l’été prochain, le poids des TO sera supérieur à celui des ventes directes.
D’ailleurs, pour la première fois cette année, nous leur avons proposé de s’engager sur les achats de kérosène pour toute la saison au moment où le paramètre prix du baril/valeur du dollar est au plus bas. Quatre d’entre eux ont accepté."
TM.com - Aigle Azur réduit considérablement ses activités au Maroc. Quelles sont vos armes pour tenir dans un environnement aussi concurrentiel ?
LG : "Nous aussi nous avons suspendu des lignes au Maroc. Fez, Ouarzazate et nous n’avons pas l’intention de les rétablir. Nous gardons Oujda qui a un mix ethnique/tourisme. Agadir et Marrakech tiennent parce que, justement, nous transportons la clientèle des tour-opérateurs et des groupistes.
C’est vrai que sur un marché totalement dérégulé comme le Maroc, les compagnies traditionnelles ont du mal à résister. Le Maroc est devenu le terrain de jeu des compagnies low cost."
TM.com - Les compagnies membres de l'AEA ont demandé à l’Union européenne de pouvoir garder les slots inutilisés le temps de la crise plutôt que de les perdre. Dans ces conditions, pourrez-vous encore disposer des slots d’Air France ?
LG :"Nous sommes pour cette initiative et d’ailleurs en tant que président de la Fnam, j’ai fait la même demande à Dominique Bussereau, le secrétaire d’état aux Transports.
Cela s’est déjà fait deux fois par le passé et notamment après 2001. Plutôt que de faire voler des avions vides dans le seul but de sauvegarder des slots, il paraît plus logique d’un point de vue économique comme environnemental de pouvoir les geler le temps de la crise."
TM.com - Avez-vous déjà une visibilité sur les remplissages de l’été ?
LG : "Pas vraiment. Les engagements des TO sont revus à J-60, puis à J-30. Et du côté du B2C, les réservations ont tendance à arriver en dernière minute, encore plus que par le passé.
Nous essayons de faire le maximum pour convaincre les clients de réserver tôt avec des campagnes promotionnelles. Nous développons notre présence sur Amadeus. De plus, en Tunisie, nous avons ouvert les ventes en monnaie locale. Et nous comptons étendre le système au Maroc."
Lionel Guérin : "Oui, et le système de vases communicants est plutôt judicieux. Notre modèle est néanmoins en train d’évoluer vers un renforcement des relations commerciales avec les tour-opérateurs. La proportion de sièges vendus aux TO augmente.
L’année dernière la proportion était de 47% pour le B2B et 53% pour le B2C. Cet hiver, nous en sommes à 50/50 et l’été prochain, le poids des TO sera supérieur à celui des ventes directes.
D’ailleurs, pour la première fois cette année, nous leur avons proposé de s’engager sur les achats de kérosène pour toute la saison au moment où le paramètre prix du baril/valeur du dollar est au plus bas. Quatre d’entre eux ont accepté."
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C’est vrai que sur un marché totalement dérégulé comme le Maroc, les compagnies traditionnelles ont du mal à résister. Le Maroc est devenu le terrain de jeu des compagnies low cost."
TM.com - Les compagnies membres de l'AEA ont demandé à l’Union européenne de pouvoir garder les slots inutilisés le temps de la crise plutôt que de les perdre. Dans ces conditions, pourrez-vous encore disposer des slots d’Air France ?
LG :"Nous sommes pour cette initiative et d’ailleurs en tant que président de la Fnam, j’ai fait la même demande à Dominique Bussereau, le secrétaire d’état aux Transports.
Cela s’est déjà fait deux fois par le passé et notamment après 2001. Plutôt que de faire voler des avions vides dans le seul but de sauvegarder des slots, il paraît plus logique d’un point de vue économique comme environnemental de pouvoir les geler le temps de la crise."
TM.com - Avez-vous déjà une visibilité sur les remplissages de l’été ?
LG : "Pas vraiment. Les engagements des TO sont revus à J-60, puis à J-30. Et du côté du B2C, les réservations ont tendance à arriver en dernière minute, encore plus que par le passé.
Nous essayons de faire le maximum pour convaincre les clients de réserver tôt avec des campagnes promotionnelles. Nous développons notre présence sur Amadeus. De plus, en Tunisie, nous avons ouvert les ventes en monnaie locale. Et nous comptons étendre le système au Maroc."