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V - Tourisme spatial : à quand la fusée verte ?


Le développement durable et la défense de l'environnement font désormais partie des grandes préoccupations du monde et l'on comprend le ton et parfois la violence des réactions à propos de l'impact du tourisme spatial. Les scientifiques et les techniciens travaillent sur le sujet. Mais la première des contraintes est bien d'ordre sécuritaire. Elle est la condition indispensable au développement des programmes spatiaux et à leur viabilité économique.
lire le dossier de Michèle SANI


Rédigé par Michèle SANI le Mercredi 21 Mai 2008

En réponse aux critiques le président de Virgin, le très charismatique Richard Branson, a annoncé son intention de consacrer durant les dix prochaines années les profits de ses entreprises de transport pour lutter contre le changement climatique et développer les sources d'énergie diminuant les émissions de CO2. Cela devrait représenter des centaines et des centaines de millions de dollars d'investissements.

L'équivalent d'un A/R Paris – New York

En attendant, dans le « catalogue » de la compagnie Virgin Galactic il est indiqué : « Spaceship Two est arrimé à un avion porteur et équipé d'un moteur de fusée hybride qui ne sert que lors de la propulsion dans l'espace et qui s'éteint sitôt qu'il atteint son apogée.

Son utilisation dure au maximum 90 secondes. L'intégralité du vol retour est sans moteur. Tous les constituants des deux appareils impliqués revienent au sol, intacts et réutilisables pour les vols suivants. »


Aujourd'hui on mesure encore mal l'impact des actions entreprises. Le choix des carburants n'est pas définitivement arrêté mais toutes les recherches s'orientent vers des carburants « propres ». On parle du butanol, de l'éthanol...

En attendant l'arrivée des fusées « vertes », quelques spécialistes estiment que le fait de contempler la Terre pendant quelques minutes d'apesanteur à environ 110 kilomètres d'altitude représenterait, par passager, l'équivalent d'un A/R Paris - New York. A vérifier.

Le droit de l'espace

Faut-il considérer le voyage dans l'Espace comme une activité à haut risque ? La question est sur toutes les lèvres. Le tourisme spatial ne se développera qu'à ces conditions : des coûts de lancement à la baisse et une sécurité optimale. Mais le dilemme est là : plus on renforce les outils optimisant la sécurité et plus les coûts s'élèvent !

Le gouvernement américain a pris les devants en mettant en place, dès 2005, un code réglementaire couvrant les standards de conception, de sécurité opérationnelle et de responsabilité civile.

Afin de garantir la sécurité des futurs touristes il interdit, notamment, l'utilisation de technologies ou d'aéronefs ayant connu des défaillances dans le passé. Cela n'enlève rien au fait qu'au moment de franchir le seuil de son avion-fusée le passager accepte de prendre un risque comme lorsqu'il embarque dans un avion de transport.

La commercialisation et la privatisation du tourisme spatial obligent donc les juristes à étudier et traiter des questions telles que le financement, la propriété multiple, l'assurance, la responsabilité, les garanties, l'éthique, l'excploitation commerciale de l'espace, la protection des touristes etc.

L'Espace, patrimoine de l'Humanité

Le droit de l'espace, au sens strict, désigne la branche du droit international qui traite des activités des Etats dans l'espace dit « extra-atmosphérique ».

Il n'existe aucune limite entre l'espace aérien et l'espace cosmique, la limite atmosphérique n'étant pas reconnue en droit. La frontière de l'air et de l'espace a été fixée plus ou moins arbitrairement à 100 kilomètres d'altitude.

L'Assemblée Générale de l'ONU a, de longue date déjà, adopté une résolution posant les principes fondamentaux relatifs aux voyages dans l'espace. Il est admis que l'Espace exploré et utilisé pour le bien commun de l'Humanité n'est pas susceptible d'appropriation et ne peut en aucun cas être l'objet d'une souveraineté nationale quelconque.

Le Traité de l'Espace stipule que l'exploration de l'Espace doit se faire dans l'intérêt de tous les pays, quels que soient leurs degrés de développement. Il proclame l'espace extra-atmosphérique « Patrimoine commun de l'Humanité toute entière » et stipule que cet environnement ne peut ni faire l'objet d'une appropriation nationale ni donner aux Etats la possibilité de l'explorer et de l'utiliser librement.

Ce dossier est la synthèse d'une étude réalisée par Michel Messager/Consult'Tours.
Plus d'informations : mm-@consultours.fr

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