L'avis du CE de Transat France sur le projet de cession à TUI AG est tombé plus tôt que prévu et il est négatif - Photo : Gama-Déborah-Fotolia.com
A en croire les déclarations des dirigeants des deux groupes, c'est comme si c'était fait. D'ici fin octobre 2016, les discussions seront bouclées et Transat France tombera dans le giron de TUI AG.
Il ne reste que quelques menus détails à régler, dans le cadre des négociations exclusives sur le projet de cession, ouvertes depuis le 11 mai 2016.
Pourtant, certains acteurs concernés de très près par l'opération ne voient pas les choses de la même manière. En premier lieu, les salariés de Transat France, très inquiets par ce projet de cession.
Comme nous l'avons déjà expliqué dans un précédent article, ils craignent, à l'instar de leurs homologues de TUI France, les très probables conséquences sociales de la cession.
Dans un communiqué diffusé le 10 juin 2016, la CFDT de Transat France s’inquiète d'ailleurs pour l'avenir des salariés de la filiale du groupe canadien, car TUI n'a pas pris d'engagement social dans le cadre de sa promesse d'achat.
Après le rachat, certains postes, notamment dans les fonctions support, pourraient être en doublon. Un plan social n'est donc pas à exclure selon le syndicat.
Il ne reste que quelques menus détails à régler, dans le cadre des négociations exclusives sur le projet de cession, ouvertes depuis le 11 mai 2016.
Pourtant, certains acteurs concernés de très près par l'opération ne voient pas les choses de la même manière. En premier lieu, les salariés de Transat France, très inquiets par ce projet de cession.
Comme nous l'avons déjà expliqué dans un précédent article, ils craignent, à l'instar de leurs homologues de TUI France, les très probables conséquences sociales de la cession.
Dans un communiqué diffusé le 10 juin 2016, la CFDT de Transat France s’inquiète d'ailleurs pour l'avenir des salariés de la filiale du groupe canadien, car TUI n'a pas pris d'engagement social dans le cadre de sa promesse d'achat.
Après le rachat, certains postes, notamment dans les fonctions support, pourraient être en doublon. Un plan social n'est donc pas à exclure selon le syndicat.
Trop de zones d'ombre sur le volet social du projet
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Sur ce point, le comité d'entreprise (CE) de Transat France demande des précisions à sa direction.
Il cherche, entre autres, à connaître le montant provisionné par TUI pour le volet social de la cession, si les équipes de Transat France devront déménager, quelles seront les services concernés par les synergies et si l'opération aboutira sur une fusion ou une absorption...
Mais il n'a pas encore obtenu de véritables réponses.
Si bien que, lors de la réunion du CE extraordinaire de ce mercredi 15 juin 2016, il a émis, à l'unanimité, un avis défavorable sur le projet de cession, en raison des zones d'ombre trop nombreuses sur le volet social.
Il ne devait le rendre que le 10 juillet 2016, mais contrairement à ce que souhaitait le CE initialement, il n'y a pas eu de nomination d'expert sur le dossier.
"Nous n'avons pas assez d'informations et pour toutes les questions que nous posons, on nous répond qu'il est encore trop tôt pour y répondre", déplore Stéphanie Dayan, déléguée CFDT chez Transat France.
Selon elle, ce sont bien les salariés de Transat France qui ont le plus à perdre dans la probable future vente à TUI AG. Même si leurs dirigeants leur assurent le contraire.
Il cherche, entre autres, à connaître le montant provisionné par TUI pour le volet social de la cession, si les équipes de Transat France devront déménager, quelles seront les services concernés par les synergies et si l'opération aboutira sur une fusion ou une absorption...
Mais il n'a pas encore obtenu de véritables réponses.
Si bien que, lors de la réunion du CE extraordinaire de ce mercredi 15 juin 2016, il a émis, à l'unanimité, un avis défavorable sur le projet de cession, en raison des zones d'ombre trop nombreuses sur le volet social.
Il ne devait le rendre que le 10 juillet 2016, mais contrairement à ce que souhaitait le CE initialement, il n'y a pas eu de nomination d'expert sur le dossier.
"Nous n'avons pas assez d'informations et pour toutes les questions que nous posons, on nous répond qu'il est encore trop tôt pour y répondre", déplore Stéphanie Dayan, déléguée CFDT chez Transat France.
Selon elle, ce sont bien les salariés de Transat France qui ont le plus à perdre dans la probable future vente à TUI AG. Même si leurs dirigeants leur assurent le contraire.
Approbation de Bruxelles et projet de concentration
Contacté par TourMaG.com, Patrice Caradec, PDG de Transat France, répond que l'émission de cet avis défavorable était attendue : "C'est un avis consultatif et tout le monde est satisfait qu'il ait été rendu. Je n'ai pas d'autres commentaires à faire."
La direction de TUI France n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur le sujet. Pascal de Izaguirre, président de TUI France, était pourtant présent au CE extraordinaire de Transat France mercredi. Il a d'ailleurs écrit un courrier électronique à son personnel pour annoncer l'avis négatif.
"D'abord on conclut la vente, ensuite on discute", ironise Stéphanie Dayan de la CFDT. Son syndicat vient de créer une intersyndicale avec l'USAPIE, l'autre organisation de représentation des salariés de Transat France.
"Nous comptons informer au maximum les salariés et les mobiliser", explique Stéphanie Dayan.
La transaction reste désormais sujette à l'approbation des autorités réglementaires de l'Union européenne (UE) en matière de concurrence.
Ensuite, l'étape suivante sera lancée : celle du projet de concentration. Une partie sur laquelle le CE de Transat France sera informé mais pas consulté.
"Or c'est là qu'il pourrait y avoir le plus de conséquences sur le plan social", regrette la déléguée CFDT. Voilà pourquoi le CE a, cette fois, décidé de mandater un expert pour cette partie du projet.
La direction de TUI France n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur le sujet. Pascal de Izaguirre, président de TUI France, était pourtant présent au CE extraordinaire de Transat France mercredi. Il a d'ailleurs écrit un courrier électronique à son personnel pour annoncer l'avis négatif.
"D'abord on conclut la vente, ensuite on discute", ironise Stéphanie Dayan de la CFDT. Son syndicat vient de créer une intersyndicale avec l'USAPIE, l'autre organisation de représentation des salariés de Transat France.
"Nous comptons informer au maximum les salariés et les mobiliser", explique Stéphanie Dayan.
La transaction reste désormais sujette à l'approbation des autorités réglementaires de l'Union européenne (UE) en matière de concurrence.
Ensuite, l'étape suivante sera lancée : celle du projet de concentration. Une partie sur laquelle le CE de Transat France sera informé mais pas consulté.
"Or c'est là qu'il pourrait y avoir le plus de conséquences sur le plan social", regrette la déléguée CFDT. Voilà pourquoi le CE a, cette fois, décidé de mandater un expert pour cette partie du projet.