Le scénario chinois a du plomb dans l'aile
Après des semaines de préparation, le plan de reprise élaboré par HNA/Selectour Afat s'est heurté à la situation financière et sociale critique de l'entreprise.
Des écueils imprévus ont été mis à jour et, entre temps, le conglomérat chinois a sorti la carte espagnole pour s'offrir le groupe Globalia.
A priori, aucun rapport entre les deux et pourtant... Si voyages FRAM venait à disparaître (ou faiblir) sur le marché français, le groupe sino-espagnol ne serait-il pas tenté de venir combler le vide ?
Et ce, d'autant plus que sa filiale Travelplan avait déjà, il y a trois ans, fait une incursion sur le sol français.
Autrement dit, quel jeu joue HNA aujourd'hui ? Mise-t-il sur les deux tableaux ?
Sa réticence des dernières semaines pourrait le faire croire.
Il a beaucoup fallu batailler pour que la filiale luxembourgeoise (Hanash) consente du bout des lèvres, jeudi dernier, à faire une offre ferme de reprise, comme l'a révélé votre journal préféré.
Quel est sa valeur réelle ? Nul n'est aujourd'hui en mesure d'y répondre.
De quoi inquiéter Bercy et son bras séculaire, le comité interministériel de restructuration industriel (CIRI), qui ne cachait déjà pas sa préférence pour le projet alternatif soumis par Promovacances...
Avantages
Sur le papier, l'offre HNA/Selectour Afat est la mieux disante sur le plan social. Si elle permet au conglomérat asiatique de mettre la main sur un acteur français de premier plan, elle évite aussi la rupture qu'entraînera une procédure collective et ses conséquences néfastes sur l'image de l'entreprise, à la fois pour les clients et pour ses fournisseurs.
Inconvénients
Cependant des zones d'ombre subsistent. L'ambiguïté et l'attitude du conglomérat, sa réserve des dernières semaines et l'absence de projet industriel inquiètent les pouvoirs publics.
Par ailleurs, la situation financière et sociale très dégradée du tour-opérateur posent question. Les 40 millions d'euros de la transaction pourraient ne pas suffire à redresser la barre...
Des écueils imprévus ont été mis à jour et, entre temps, le conglomérat chinois a sorti la carte espagnole pour s'offrir le groupe Globalia.
A priori, aucun rapport entre les deux et pourtant... Si voyages FRAM venait à disparaître (ou faiblir) sur le marché français, le groupe sino-espagnol ne serait-il pas tenté de venir combler le vide ?
Et ce, d'autant plus que sa filiale Travelplan avait déjà, il y a trois ans, fait une incursion sur le sol français.
Autrement dit, quel jeu joue HNA aujourd'hui ? Mise-t-il sur les deux tableaux ?
Sa réticence des dernières semaines pourrait le faire croire.
Il a beaucoup fallu batailler pour que la filiale luxembourgeoise (Hanash) consente du bout des lèvres, jeudi dernier, à faire une offre ferme de reprise, comme l'a révélé votre journal préféré.
Quel est sa valeur réelle ? Nul n'est aujourd'hui en mesure d'y répondre.
De quoi inquiéter Bercy et son bras séculaire, le comité interministériel de restructuration industriel (CIRI), qui ne cachait déjà pas sa préférence pour le projet alternatif soumis par Promovacances...
Avantages
Sur le papier, l'offre HNA/Selectour Afat est la mieux disante sur le plan social. Si elle permet au conglomérat asiatique de mettre la main sur un acteur français de premier plan, elle évite aussi la rupture qu'entraînera une procédure collective et ses conséquences néfastes sur l'image de l'entreprise, à la fois pour les clients et pour ses fournisseurs.
Inconvénients
Cependant des zones d'ombre subsistent. L'ambiguïté et l'attitude du conglomérat, sa réserve des dernières semaines et l'absence de projet industriel inquiètent les pouvoirs publics.
Par ailleurs, la situation financière et sociale très dégradée du tour-opérateur posent question. Les 40 millions d'euros de la transaction pourraient ne pas suffire à redresser la barre...
Le scénario français prospère de jour en jour
Concrètement, on ne sait pas grand chose des conditions de l'offre de Karavel-Promovacances, si ce n'est qu'elle tournerait autour de 30 millions d'euros, selon nos informations.
Une somme qui aurait été jugée, à priori, insuffisante par les actionnaires.
Elle pourrait d'ailleurs (si l'on en croit Les Échos), être revue à la baisse dans le cadre d'un audit livré jeudi dernier, qui met l'accent sur la dégradation financière du bilan de Fram.
Taiseux comme à son habitude, le voyagiste en ligne persiste et signe : seul un passage par une procédure collective permettra de sauver Voyages FRAM.
Comme à son habitude, Alain de Mendonça veut remettre à plat l'ensemble des paramètres. Et seule la barre du tribunal de commerce le permettra.
Bien entendu, la casse sociale sera conséquente pour les 880 salariés (total effectif groupe, filiales étranger comprises).
Car si HNA évalue à 20% le PSE nécessaire pour faire repartir la machine, gageons que Promovac situe la barre beaucoup plus haut.
Malgré la préférence des salariés pour la solution HNA et celle de Georges Colson, actionnaire majoritaire, les pouvoirs publics ont pris fait et cause pour la solution française.
Celle-ci vient d'ailleurs d'être renforcée par la volte-face de Marie-Christine Chaubet, actionnaire minoritaire après avoir soutenu (à l'insu de son plein gré ?) l'offre sino-francaise.
Mais cet engagement a-t-il fait l'objet d'un engagement formel ? Mystère et boule de gomme...
Avantages
Karavel Promovacances a démontré son savoir-faire en matière de reprise d'entreprises en difficulté. Sa bonne gestion du dossier Switch-Partir pas Cher a permis à l'agence en ligne de faire partir plusieurs milliers de clients sans préjudice majeur pour l'APST. On peut gager qu'il en sera de même pour FRAM.
Le "réalisme" du projet plait à Bercy. D'une part, parce qu'il privilégie une solution française, d'autre part parce qu'il ne croit plus à un rétablissement du voyagiste toulousain sans un apurement de ses comptes.
Enfin, le savoir faire de la vente en ligne de Promovacances pourrait faire franchir une étape importante au voyagiste toulousain.
Inconvénients
Les salariés (logique) ne cachent pas leur préférence pour la solution de reprise proposée par HNA.
Elle permettrait de maintenir l'emploi et la surface financière du conglomérat qui serait, toutes choses égales par ailleurs, une garantie de continuité.
Une procédure collective, même bien ficelée, entache toujours l'image et la réputation. FRAM n'échapperait pas à la règle.
Même si on ignore les lignes directrices du plan de reprise de Karavel-Promovacances, on peut penser que l'absorption de ce TO emblématique affaiblirait une production française déjà anémique.
Difficile de croire que le périmètre envisagé préserverait sa place de 4ème tour-opérateur français. Il en irait probablement de même pour la branche distribution, structurellement déficitaire.
Une somme qui aurait été jugée, à priori, insuffisante par les actionnaires.
Elle pourrait d'ailleurs (si l'on en croit Les Échos), être revue à la baisse dans le cadre d'un audit livré jeudi dernier, qui met l'accent sur la dégradation financière du bilan de Fram.
Taiseux comme à son habitude, le voyagiste en ligne persiste et signe : seul un passage par une procédure collective permettra de sauver Voyages FRAM.
Comme à son habitude, Alain de Mendonça veut remettre à plat l'ensemble des paramètres. Et seule la barre du tribunal de commerce le permettra.
Bien entendu, la casse sociale sera conséquente pour les 880 salariés (total effectif groupe, filiales étranger comprises).
Car si HNA évalue à 20% le PSE nécessaire pour faire repartir la machine, gageons que Promovac situe la barre beaucoup plus haut.
Malgré la préférence des salariés pour la solution HNA et celle de Georges Colson, actionnaire majoritaire, les pouvoirs publics ont pris fait et cause pour la solution française.
Celle-ci vient d'ailleurs d'être renforcée par la volte-face de Marie-Christine Chaubet, actionnaire minoritaire après avoir soutenu (à l'insu de son plein gré ?) l'offre sino-francaise.
Mais cet engagement a-t-il fait l'objet d'un engagement formel ? Mystère et boule de gomme...
Avantages
Karavel Promovacances a démontré son savoir-faire en matière de reprise d'entreprises en difficulté. Sa bonne gestion du dossier Switch-Partir pas Cher a permis à l'agence en ligne de faire partir plusieurs milliers de clients sans préjudice majeur pour l'APST. On peut gager qu'il en sera de même pour FRAM.
Le "réalisme" du projet plait à Bercy. D'une part, parce qu'il privilégie une solution française, d'autre part parce qu'il ne croit plus à un rétablissement du voyagiste toulousain sans un apurement de ses comptes.
Enfin, le savoir faire de la vente en ligne de Promovacances pourrait faire franchir une étape importante au voyagiste toulousain.
Inconvénients
Les salariés (logique) ne cachent pas leur préférence pour la solution de reprise proposée par HNA.
Elle permettrait de maintenir l'emploi et la surface financière du conglomérat qui serait, toutes choses égales par ailleurs, une garantie de continuité.
Une procédure collective, même bien ficelée, entache toujours l'image et la réputation. FRAM n'échapperait pas à la règle.
Même si on ignore les lignes directrices du plan de reprise de Karavel-Promovacances, on peut penser que l'absorption de ce TO emblématique affaiblirait une production française déjà anémique.
Difficile de croire que le périmètre envisagé préserverait sa place de 4ème tour-opérateur français. Il en irait probablement de même pour la branche distribution, structurellement déficitaire.
Un scénario mixte est-il envisageable ?
Si l'hypothèse d'une alliance avait été un moment envisagée entre les deux projets, l'évolution des dossiers la rapidement écartée.
Elle paraît désormais de plus en plus improbable. En effet, les positionnements respectifs des deux acteurs et leur business model la rend difficilement compatible.
Bien entendu, l'inconnue sociale jusqu'alors anesthésiée (mise à l'écart ?) par l'éventualité d'une reprise et d'une poursuite de l'activité par HNA/Selectour-Afat, pourrait changer la donne.
Car L'apathie syndicale et celle des représentants du personnel de FRAM n'a pas pesé encore bien lourd dans la balance. Une mobilisation de dernière minute servirait-elle à quelque chose ?
La question mérite d'être posée...
Elle paraît désormais de plus en plus improbable. En effet, les positionnements respectifs des deux acteurs et leur business model la rend difficilement compatible.
Bien entendu, l'inconnue sociale jusqu'alors anesthésiée (mise à l'écart ?) par l'éventualité d'une reprise et d'une poursuite de l'activité par HNA/Selectour-Afat, pourrait changer la donne.
Car L'apathie syndicale et celle des représentants du personnel de FRAM n'a pas pesé encore bien lourd dans la balance. Une mobilisation de dernière minute servirait-elle à quelque chose ?
La question mérite d'être posée...
Le scénario catastrophe du dépôt de bilan
Au moment où nous écrivons ces lignes, une hypothèse ne peut plus être écartée. Elle est évoquée dans les colonnes de notre confrères les Échos de ce dimanche le dépôt de bilan pur et simple du 4ème voyagiste français.
En effet, la situation financière de Voyages FRAM se serait fortement détériorée au cours des dernières semaines.
Le trou se chiffrerait à des dizaines de millions d'euros et ne permettrait plus une proposition de reprise "in bonis", autrement dit sans un passage obligé par une procédure collective.
Si ce scénario catastrophe était retenu avec le renoncement des deux protagonistes actuels, le bilan pourrait être catastrophique.
En effet, outre la casse sociale, ce sont plusieurs dizaines d'agents de voyages qui pourraient être entraînés dans la faillite du voyagiste toulousain.
En effet, la situation financière de Voyages FRAM se serait fortement détériorée au cours des dernières semaines.
Le trou se chiffrerait à des dizaines de millions d'euros et ne permettrait plus une proposition de reprise "in bonis", autrement dit sans un passage obligé par une procédure collective.
Si ce scénario catastrophe était retenu avec le renoncement des deux protagonistes actuels, le bilan pourrait être catastrophique.
En effet, outre la casse sociale, ce sont plusieurs dizaines d'agents de voyages qui pourraient être entraînés dans la faillite du voyagiste toulousain.