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Par culture, par conviction, par respect, Voyageurs du Monde se sent proche du peuple tibétain dans sa démarche pour voir reconnaître, enfin, son droit à la préservation de son identité culturelle.
Le Dalaï-Lama appelle la Chine au dialogue pour avancer sur la voie non pas de l’indépendance mais de l’autonomie. Nous soutenons sans réserve la démarche de paix du Dalaï-Lama et des autorités tibétaines en exil qui visent à résister contre l’assimilation à marche forcée des autorités chinoises.
Faut-il pour autant boycotter les J.O. de Pékin pour manifester ce soutien ?
Après Moscou en 1980, la question revient et reviendra systématiquement lorsqu’un pays organisateur qui ne respecte pas les droits de l’homme est, ou sera, sélectionné par le C.I.O. pour porter les valeurs de l’Olympisme. Le sujet est complexe, il est passionnel, il dérange l’esprit.
Quelle que puisse être notre position, nous éprouvons des difficultés à nous en accommoder, parce que nous avons, les uns et les autres, eu du mal à nous déterminer. Le doute légitime et moral subsiste car la question posée révèle au moins deux paradoxes :
Ne nous voilons pas la face : en marge des principes de l’Olympisme, les J.O. constituent un évènement planétaire qui met un pays sur le devant de la scène internationale. L’exposition médiatique, la reconnaissance internationale et les retombées économiques constituent des bienfaits indiscutables que la communauté internationale distribue au pays organisateur. En somme : les J.O. « cela devrait se mériter » !
Comment des valeurs telles que la fraternité, l’amitié entre les peuples ou les échanges culturels, véhiculées par l’Olympisme, pourraient se satisfaire d’une terre où l’on ne respecte pas les droits de l’homme, une terre de répression, de colonisation ou de négation des cultures ? Il n’y a aucune raison « avouable » et encore moins de légitimité à faire se rejoindre les acteurs de démarches à ce point opposées, sauf à vouloir dévoyer l’éthique sous-tendue par les J.O. !
Si l’analyse se limite à ces observations, le jugement est sans appel et condamne sans détours toute participation d’un état démocratique à un évènement Olympique se déroulant dans un pays « disqualifié ». Pour être d’ailleurs parfait, ne conviendrait-il pas d’en exclure également tous les pays participants ne respectant pas les principes énoncés ci-dessus ?
Soit, mais une fois cela fait, quels résultats obtient-on ?
L’enfermement, la radicalisation, la désinformation, l’absence d’échange, « la guerre froide » et, à n’en pas douter, l’exclusion. Si maintenant nous raisonnons le monde, non pas comme une somme de pays, pour certains « acceptables » et pour d’autres « exclus », mais comme une seule et même entité composée de milliards d’individus appartenant à la même espèce, cherchant tous à améliorer leurs conditions d’existence, reste t-il des arguments pour l’exclusion ?
De la même manière que lorsque les ONG, les entreprises, les sociétés civiles s’organisent indépendamment des états pour contribuer à la résolution des grands problèmes du millénaire, n’y a-t-il pas d’espace pour ouvrir à l’occasion des J.O. quelques débats supranationaux sur les conditions de vie de la population du pays d’accueil ?
N’entendons nous pas ça et là des revendications qui profitent de cette formidable tribune médiatique que constitue l’Olympisme ? Peut-on affirmer que la couverture médiatique de tels sujets, les condamnations et pressions internationales qu’elles provoquent, alors même que l’information est manipulée, n’est pas de nature à provoquer à terme une évolution ?
L’audience de la communauté Tibétaine n’est-elle pas plus forte en cette période préolympique ?
A bien y réfléchir, nous sommes chez Voyageurs du Monde, convaincus que les progrès attendus de la Chine sur nombre de sujets capitaux tels que la pollution, les droits de l’homme, la colonisation, le respect des cultures, des pensées et des identités régionales ou nationales ont plus de chance d’être obtenus en maintenant le dialogue qu’en entretenant l’exclusion, en voyageant en Chine plutôt qu’en boycottant ce pays.
Nous savons combien l’information et la communication sont des données capitales dans la résolution des problèmes et des conflits. L’exclusion qui est une forme de négation de l’identité de l’autre conduit invariablement à l’isolement, à la radicalisation des pensées et à l’oubli.
Le Dalaï-Lama, dans le hors série n°22 de Courrier International, approuve ce point de vue :
« Je suis intimement convaincu qu’en tant que pays le plus peuplé du monde, riche d’une longue histoire et d’une vieille civilisation, la Chine mérite ce privilège et cet honneur.
Cependant, il ne faut oublier que les JO sont une compétition libre, équitable et ouverte dans laquelle les sportifs de tous les pays reconnus, aussi petits qu’ils soient, sont les bienvenus pour concourir sur un pied d’égalité. ».
Conviction qu’il vient de renouveler lors de sa conférence de presse à la suite des évènements en cours au Tibet.
Il reste que la question posée mérite un large éclairage afin que toutes les positions puissent être exprimées. Celle du Dalaï Lama, mais celle aussi de ses détracteurs comme le Congrès de la jeunesse Tibétaine et son représentant Tsewang Rigzin qui appellent à la mobilisation et aux manifestations jusqu’à l’indépendance du Tibet et qui considèrent que la Chine ne mérite pas les J.O.
Une dernière chose : nous pensons que la Chine s’honorerait en répondant favorablement à la demande d’audience du Dalaï-Lama. Que les plus hautes instances nationales reçoivent officiellement celui qui incarne la sagesse et la culture tibétaine serait le signe d’ouverture attendu d’un grand pays comme la Chine qui a su par le passé intégrer sans les détruire des cultures différentes.
Les équipes de Voyageurs du Monde, en Chine, au Tibet, et ailleurs. (www.vdm.com
Le Dalaï-Lama appelle la Chine au dialogue pour avancer sur la voie non pas de l’indépendance mais de l’autonomie. Nous soutenons sans réserve la démarche de paix du Dalaï-Lama et des autorités tibétaines en exil qui visent à résister contre l’assimilation à marche forcée des autorités chinoises.
Faut-il pour autant boycotter les J.O. de Pékin pour manifester ce soutien ?
Après Moscou en 1980, la question revient et reviendra systématiquement lorsqu’un pays organisateur qui ne respecte pas les droits de l’homme est, ou sera, sélectionné par le C.I.O. pour porter les valeurs de l’Olympisme. Le sujet est complexe, il est passionnel, il dérange l’esprit.
Quelle que puisse être notre position, nous éprouvons des difficultés à nous en accommoder, parce que nous avons, les uns et les autres, eu du mal à nous déterminer. Le doute légitime et moral subsiste car la question posée révèle au moins deux paradoxes :
Ne nous voilons pas la face : en marge des principes de l’Olympisme, les J.O. constituent un évènement planétaire qui met un pays sur le devant de la scène internationale. L’exposition médiatique, la reconnaissance internationale et les retombées économiques constituent des bienfaits indiscutables que la communauté internationale distribue au pays organisateur. En somme : les J.O. « cela devrait se mériter » !
Comment des valeurs telles que la fraternité, l’amitié entre les peuples ou les échanges culturels, véhiculées par l’Olympisme, pourraient se satisfaire d’une terre où l’on ne respecte pas les droits de l’homme, une terre de répression, de colonisation ou de négation des cultures ? Il n’y a aucune raison « avouable » et encore moins de légitimité à faire se rejoindre les acteurs de démarches à ce point opposées, sauf à vouloir dévoyer l’éthique sous-tendue par les J.O. !
Si l’analyse se limite à ces observations, le jugement est sans appel et condamne sans détours toute participation d’un état démocratique à un évènement Olympique se déroulant dans un pays « disqualifié ». Pour être d’ailleurs parfait, ne conviendrait-il pas d’en exclure également tous les pays participants ne respectant pas les principes énoncés ci-dessus ?
Soit, mais une fois cela fait, quels résultats obtient-on ?
L’enfermement, la radicalisation, la désinformation, l’absence d’échange, « la guerre froide » et, à n’en pas douter, l’exclusion. Si maintenant nous raisonnons le monde, non pas comme une somme de pays, pour certains « acceptables » et pour d’autres « exclus », mais comme une seule et même entité composée de milliards d’individus appartenant à la même espèce, cherchant tous à améliorer leurs conditions d’existence, reste t-il des arguments pour l’exclusion ?
De la même manière que lorsque les ONG, les entreprises, les sociétés civiles s’organisent indépendamment des états pour contribuer à la résolution des grands problèmes du millénaire, n’y a-t-il pas d’espace pour ouvrir à l’occasion des J.O. quelques débats supranationaux sur les conditions de vie de la population du pays d’accueil ?
N’entendons nous pas ça et là des revendications qui profitent de cette formidable tribune médiatique que constitue l’Olympisme ? Peut-on affirmer que la couverture médiatique de tels sujets, les condamnations et pressions internationales qu’elles provoquent, alors même que l’information est manipulée, n’est pas de nature à provoquer à terme une évolution ?
L’audience de la communauté Tibétaine n’est-elle pas plus forte en cette période préolympique ?
A bien y réfléchir, nous sommes chez Voyageurs du Monde, convaincus que les progrès attendus de la Chine sur nombre de sujets capitaux tels que la pollution, les droits de l’homme, la colonisation, le respect des cultures, des pensées et des identités régionales ou nationales ont plus de chance d’être obtenus en maintenant le dialogue qu’en entretenant l’exclusion, en voyageant en Chine plutôt qu’en boycottant ce pays.
Nous savons combien l’information et la communication sont des données capitales dans la résolution des problèmes et des conflits. L’exclusion qui est une forme de négation de l’identité de l’autre conduit invariablement à l’isolement, à la radicalisation des pensées et à l’oubli.
Le Dalaï-Lama, dans le hors série n°22 de Courrier International, approuve ce point de vue :
« Je suis intimement convaincu qu’en tant que pays le plus peuplé du monde, riche d’une longue histoire et d’une vieille civilisation, la Chine mérite ce privilège et cet honneur.
Cependant, il ne faut oublier que les JO sont une compétition libre, équitable et ouverte dans laquelle les sportifs de tous les pays reconnus, aussi petits qu’ils soient, sont les bienvenus pour concourir sur un pied d’égalité. ».
Conviction qu’il vient de renouveler lors de sa conférence de presse à la suite des évènements en cours au Tibet.
Il reste que la question posée mérite un large éclairage afin que toutes les positions puissent être exprimées. Celle du Dalaï Lama, mais celle aussi de ses détracteurs comme le Congrès de la jeunesse Tibétaine et son représentant Tsewang Rigzin qui appellent à la mobilisation et aux manifestations jusqu’à l’indépendance du Tibet et qui considèrent que la Chine ne mérite pas les J.O.
Une dernière chose : nous pensons que la Chine s’honorerait en répondant favorablement à la demande d’audience du Dalaï-Lama. Que les plus hautes instances nationales reçoivent officiellement celui qui incarne la sagesse et la culture tibétaine serait le signe d’ouverture attendu d’un grand pays comme la Chine qui a su par le passé intégrer sans les détruire des cultures différentes.
Les équipes de Voyageurs du Monde, en Chine, au Tibet, et ailleurs. (www.vdm.com