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DolceVia : "le voyage à vélo doit devenir une évidence pour le grand public"

L'interview de Theodore Cohen, fondateur de la DolceVia


Démocratiser le voyage à vélo, le rendre accessible et désirable : c’est le pari de DolceVia, une start-up née en 2023. Son fondateur, Théodore Cohen, nous partage sa vision, ses ambitions pour l'avenir.


Rédigé par le Lundi 28 Avril 2025

DolceVia, une start-up née en 2023 - ©DolceVia
DolceVia, une start-up née en 2023 - ©DolceVia
TourMaG - Comment est née l’idée de créer DolceVia ?

Théodore Cohen : J’ai fondé DolceVia avec une vision : démocratiser le voyage à vélo, en faire un mode de voyage à la fois responsable et accessible.

Aujourd’hui, le vélo est encore trop souvent perçu comme un loisir réservé à des sportifs ou des aventuriers. Mon objectif, c’est d’en faire une évidence pour le grand public.

Il y a deux moteurs : l’envie d’entreprendre, qui a toujours fait partie de mon parcours, et l’amour du vélo. J’en fais depuis tout petit, mais jamais sur de longues distances. J’ai découvert le voyage à vélo pendant le Covid, lors d’une virée un peu improvisée avec des amis entre Paris et Bruxelles.

L’expérience était géniale, mais l’organisation chaotique : une vingtaine de crevaisons, des galères de transport, d’itinéraire... En rentrant, je me suis dit : si je veux refaire cela avec ma famille, ce serait impossible.

C’est là que j’ai commencé à imaginer une solution qui rendrait ce type de voyage simple, fluide et accessible à tous.

Intermodalité et sérénité

TourMaG - Vous parlez de « réenchanter le voyage à vélo ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Théodore Cohen : C’est l’inverse des galères que je viens de décrire ! L’idée, c’est de proposer une expérience sans charge mentale : profiter du paysage, s’arrêter pour une dégustation, une visite... Le vélo devient un moyen, pas une finalité.

Tout ce qui pourrait être un frein – matériel, itinéraire, hébergement – doit être totalement pris en charge. L’utilisateur ne doit même pas avoir conscience de l’organisation derrière. Il doit juste profiter.


TourMaG - Le concept de DolceVia repose notamment sur le « One Way » : pouvez-vous expliquer ?

Théodore Cohen : C’est un concept clé. Vous partez à vélo et vous rentrez en train. On ne travaille pas avec des points physiques, tout fonctionne avec un cadenas connecté.

Cela nous permet d’offrir la restitution des vélos dans n’importe quelle gare de France. Vous accrochez votre vélo sur un arceau dédié dans une gare, et on s’occupe du rapatriement à Paris. C’est simple, fluide, et ça favorise l’intermodalité train-vélo.

Une expérience complète, locale et responsable

TourMaG - DolceVia, ce n’est pas qu’un service de location de vélos ?

Théodore Cohen : Non, c’est bien plus que ça. Nous avons une double casquette : location avec services (assistance, assurance, formule One Way) et agences de voyage. Nous proposons des séjours clés en main pour particuliers et entreprises.

Cela va de la réservation d’hébergements aux activités culturelles. On peut organiser des séminaires itinérants, comme ceux qu’on prépare pour juin et septembre.


TourMaG - Êtes-vous attentifs à l’impact écologique de vos offres ?

Théodore Cohen : Nous privilégions les hébergements indépendants, gîtes familiaux ou hôtels de charme. On évite les chaînes hôtelières autant que possible. L’idée, c’est de favoriser l’authenticité et la connexion aux territoires. Le tourisme à vélo, c’est aussi une immersion dans le local.

TourMag - À quoi ressemble votre clientèle ?

Théodore Cohen : Elle est très variée. On retrouve des gens sensibles aux questions environnementales, des “vélotaffeurs” post-Covid qui veulent aller plus loin, des familles qui cherchent une activité partagée.

Le vélo, c’est actif, collectif, et adapté à tous les niveaux. Notre vision, c’est que le voyage à vélo devienne ce que le ski a été dans les années 60-70, une activité de vacances récurrente.

Ouvrir la voie du cyclotourisme à tous

TourMag - Comment faites-vous connaître DolceVia ?

Théodore Cohen : Nous avons une stratégie multicanale. Nous partageons des itinéraires en open source pour inspirer les gens. Nous travaillons aussi avec des influenceurs du tourisme durable. Par exemple, Bruno Maltor est actionnaire et nous accompagne en tant que conseiller. L’idée est de faire connaître le voyage à vélo au plus grand nombre, pas juste DolceVia.

TourMag - Quels sont vos objectifs pour les prochaines années ?

Théodore Cohen : Nous voulons ouvrir d’autres agences, à commencer par Annecy et Saint-Malo. Ensuite, renforcer l’équipe et l’image de marque pour asseoir notre position de référence du voyage à vélo. Enfin, développer notre planeur de voyage, un outil en ligne qui permet d’organiser son itinéraire, ses hébergements et activités. À terme, tout sera réservable directement sur notre plateforme.

Je suis convaincu que le voyage à vélo va prendre une place centrale dans le tourisme durable. C’est une tendance de fond, et je suis heureux que de nombreux acteurs émergent aussi sur ce créneau. Nous avons chacun nos spécificités, mais ensemble, nous participons à démocratiser une nouvelle façon de voyager.


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