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Normandie : sur la Route des Maisons d'Ecrivains

circuit ou parcours en étoile


Après l’historique « Route des Abbayes » puis les « Chemins de l’Impressionnisme », la Normandie nous invite à découvrir la « Route des Maisons d’Ecrivains ». C’est une bien jolie route qui nous permet, en poussant certaines portes, d’entrer dans l’intimité de quelques-uns de nos plus grands auteurs : Pierre Corneille, Victor Hugo, Gustave Flaubert, Hector Malot, Maurice Leblanc, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre et quelques autres...


Rédigé par le Mercredi 14 Septembre 2016

La maison "des champs" de Pierre Corneille (16e siècle) avec une partie de son potager et de son verger. Photo Rouen Normandie T.C.
La maison "des champs" de Pierre Corneille (16e siècle) avec une partie de son potager et de son verger. Photo Rouen Normandie T.C.
Rouen Normandie Tourisme & Congrès (1) dispose des interlocuteurs, services et guides conférenciers (agréés par la direction du Patrimoine), pour répondre aux demandes des groupes.

Pour certaines visites, il est conseillé de ne pas aller au-delà des 15 à 20 participants.

De Rouen au Havre, le long de la vallée de Seine et ses méandres, sur la Côte d’Albâtre aux hautes falaises blanches, la Route des Maisons d’Ecrivains peut se réaliser en circuit ou en étoile au départ de Rouen.

A une heure de Paris en train, à 300 kilomètres de Londres et Bruxelles, Rouen est aisément accessible.

Ville d’histoire, d’art et de culture, elle fut d’abord un port fluvial et maritime. A 126 km de la mer, Rouen reste le premier port de France pour les céréales. Toujours très actif, il est aujourd’hui intégré avec ceux de Paris et du Havre.

Depuis 1989, il accueille tous les 5 ans l’une des plus grandes concentrations de voiliers du monde : l’Armada. La prochaine édition aura lieu du 6 au 19 juin 2019.

« A l’heure où blanchit la campagne »

La maison de la famille amie  Vacquerie. Victor Hugo y reviendra en pèlerinage après la mort de sa fille Léopoldine. C'est à quelques centaines de mètres de là qu'elle s'est noyée avec son mari. Elle avait 19 ans. Ils étaient mariés depuis 6 mois. Photo MS.
La maison de la famille amie Vacquerie. Victor Hugo y reviendra en pèlerinage après la mort de sa fille Léopoldine. C'est à quelques centaines de mètres de là qu'elle s'est noyée avec son mari. Elle avait 19 ans. Ils étaient mariés depuis 6 mois. Photo MS.
La Normandie qui fut la terre d’accueil des peintres impressionnistes a aussi séduit d’innombrables écrivains français. Certains natifs de la région y sont restés fidèles une grande partie de leur vie, d’autres l’ont choisie pour y vivre ou y séjourner en villégiature.

Le Musée Victor Hugo que l’on visite à Villequié - une quarantaine kilomètres de Rouen - était l’ancienne propriété de la famille Vacquerie dont le fils, Charles avait épousé Léopoldine Hugo.

Située directement sur le chemin de halage qui longe la Seine, cette belle demeure bourgeoise du 19e siècle est un lieu émouvant car directement lié à la mort de la fille chérie de Victor Hugo. C’est ici qu’elle s’est noyée en 1843 – le canot qui chavire - avec son mari. Ils étaient mariés depuis 6 mois. Elle avait 19 ans. Ils reposent au cimetière voisin.

Avant le tragique accident Victor Hugo avait séjourné dans cette maison amie. Il y reviendra en 1844 puis plusieurs fois après son retour d’exil, en pèlerinage.

Le lieu est souvent associée à son fameux poème « Demain dès l’aube quand blanchit la campagne je partirai. Vois-tu je sais que tu m’attends … » écrit pour elle.

Le musée évoque la vie littéraire du grand auteur et les souvenirs liés à Léopoldine. Le mobilier est en grande partie d’origine. Inauguré en 1959, le Musée Victor Hugo est libellé Musée de France et fait partie des Maisons des Illustres.

Visite guidée uniquement sur réservation.

« Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années ».

Dans l'initimité de Pierre Corneille. Intérieur de la maison  de Petit-Couronne. Photo Rouen Normandie T.C.
Dans l'initimité de Pierre Corneille. Intérieur de la maison de Petit-Couronne. Photo Rouen Normandie T.C.
Né à Rouen le 6 juin 1606, Pierre Corneille a officié en qualité d’avocat au Parlement de Normandie avant de s’installer à Paris et de bénéficier du soutien de Richelieu pour ses pièces.

Issu de « la noblesse de robe » mais timide et peu éloquent, il ne fera qu’une très courte carrière comme avocat avant de se tourner vers le théâtre. Le Cid marquera l’apothéose de la carrière du fondateur du théâtre classique.

A Petit-Couronne
- une douzaine de kilomètres en aval de Rouen - c’est la porte de la Maison des Champs des Corneille, que l’on pousse. Acquise en 1608 par Pierre Corneille (père) cette ferme rentière était la « résidence secondaire » de la famille. L’auteur qui en héritera et son frère Thomas également dramaturge, viendront régulièrement profiter du calme champêtre des bords de Seine. C’était à la fois un lieu de repos, de repli de la vie citadine et de travail.

Demeurée dans la famille jusqu’en 1836, la propriété fut rachetée par le département de la Seine-Maritime en 1874. Classée Monument historique en 1939, la maison à pans de bois du XVIe siècle a été restaurée ainsi que four à pain à toit de chaume qui fonctionne toujours.

Le jardin potager et le verger ont été récemment reconstitués. Le mobilier normand qui est présenté restitue le cadre de vie à la campagne à l’époque de Pierre Corneille. Les sculptures, peintures, gravures, éditions rares et originales présentées sont enrichies par des évocations dédiées à certains descendants de la famille, Charlotte Corday, par exemple.

Plusieurs lieux sont rattachés encore aujourd’hui à Pierre Corneille comme le Parlement de Normandie où il fut Procureur des Etats de Normandie, le lycée éponyme où il étudia, sa maison natale (4 rue de la Pie à Rouen).

Visite guidée de la Maison des Champs uniquement sur réservation.

« L' amour, croyait-elle, devait arriver tout à coup, avec de grands éclats »

Gustave Flaubert est connu dans le monde entier pour son roman « Madame Bovary » un roman qui, diront ses biographes, fut un impitoyable exercice de style tant il ressemble peu à l’auteur épris de lyrisme. L’histoire d’Emma Bovary lui aurait demandé cinq années de travail !

L’auteur est né le 12 décembre 1821 dans le logement de fonction de son père chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen.

Ce logement se révèle être une belle demeure du XVIIIe siècle totalement intégrée à l’hôpital.

Elle abrite un musée à double vocation. La première évoque la jeunesse de Gustave Flaubert. Il reconstitue le cadre de vie de ses 25 premières années et présente des souvenirs de la famille Flauber.

La seconde est dédiée à l’histoire médicale du XIIe siècle au début du XXe siècle. « J’ai grandi au milieu de toutes les misères humaines dont un mur me séparait » écrira l’auteur dans un courrier. Cet univers médical côtoyé pendant un quart de siècle marquera la personnalité de l’auteur de Salammbô, de l’Education Sentimentale, de Madame Bovary, d’Un cœur simple, de Bouvard et Pécuchet…

En 1844 la famille Flaubert s’installe à Croisset sur la rive droite de la Seine, C’est là que Gustave Flaubert a écrit ses œuvres les plus importantes..La maison fut détruite après sa mort.

Seul un pavillon Louis XIII au bord de l’eau a survécu. Aménagé en un petit musée Flaubert, il présente, entre autres objets personnels, le perroquet empaillé d’ « Un cœur simple ».

11 salles à la fois littéraires et scientifiques se visitent dont la chambre natale de l’écrivain. Sur réservation pour l’accompagnement d’un guide conférencier.

« On pouvait prendre plaisir à glisser sur cette tranquille rivière »

La Bouille, escale de charme et village natal d'Hector Malot vue du bac. Photo MS.
La Bouille, escale de charme et village natal d'Hector Malot vue du bac. Photo MS.
Auteur à succès du roman « Sans Famille », Hector Malot est originaire de La Bouille un petit village de bord de Seine, source d’inspiration pour de nombreux peintres impressionnistes,

A environ 25 kilomètres en aval de Rouen, le village natal d’Hector Malot est situé entre falaise et bord de Seine. Il a deux rues : la principale longe le fleuve. L’autre est la rue « de derrière ».

Fils du maire et notaire du village, l’auteur de Sans Famille gardera tout sa vie une relation particulière avec La Bouille.

Il citera son village à de nombreuses reprises dans son œuvre littéraire. C’est ainsi qu’il réconcilie avec l’eau Rémi, le jeune héros de « Sans Famille » . « … et qu’il comprenait qu’on pouvait prendre plaisir à glisser sur cette tranquille rivière, au milieu de ces fraîches prairies ».

Lieu de villégiature très couru au 19e siècle par les rouennais, La Bouille conserve de nombreuses traces de son œuvre et de nombreux monuments dédiés à la famille Malot.

Ce petit village de 800 habitants a gardé sa vocation romantique. On y trouve quelques galeries d’art et des petits restaurants « pied dans l’eau » d’où l’on observe le va et vient des bateaux qui naviguent qui naviguent et le bac qui relie ici les deux rives de la Seine

Et aussi….

Le café Métropole devant la gare de Rouen. Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre s'y retrouvaient. Photo MS.
Le café Métropole devant la gare de Rouen. Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre s'y retrouvaient. Photo MS.
La Route normande des Maisons d’Ecrivains vont aussi à la rencontre de Maurice Leblanc le « père » d’Arsène Lupin (Le Clos Lupin à Etretat) ; de l’historien Jules Michelet (Château et jardins de Vascueil.

Incontournable devant la gare de Rouen : le Café Métropole qui eut Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir parmi ses habitués.

Tous deux professeurs agrégés de philosophie, ils avaient été nommés lui au Havre, elle à Rouen, au Lycée Jeanne d’Arc – premier lycée destiné aux jeunes filles (de 1932 à 1936).

Ils se retrouvaient souvent dans ce café qui cultive leur souvenir. La devanture et le décor intérieur sont inscrits au titre des monuments historiques.

informations et réservations :
www.rouentourisme.com (onglet groupes)
Tel. 00 33 (0)2 32 08 36 54

(IM076110017 – Garantie financière APST).

L’hôtel littéraire Gustave Flaubert
Situé dans le cœur historique de Rouen, à quelques pas de la Place du Vieux Marché, l’hôtel reconstitue l’univers du célèbre écrivain. Son œuvre se décline à tous les étages. Le rez-de-chaussée est consacré à la Normandie avec Emma Bovary. Le premier étage à Paris et l’Education sentimatale, le deuxième à Carthage et Salammbo, le troisième à Flaubert et ses intimes et ke cinquième à ses voyages.
Chaque chambre est associée à un personnage de roman ou à un proche de l’auteur. Une bibliothèque réunit près de 500 ouvrages en 20 langues.
Hôtel Best Western (4*) Gustave Flaubert. 51 chambres.
Le même propriétaire possède l’hôtel Swan à Paris qui rend hommage à Marcel Proust. Bientôt un hôtel dédié à Marcel Aymé à Montmartre.

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