La Case de l'Oncle Dom : Air France... à nous de vous faire préférer le train !

Echec (provisoire?) des négociations entre le SNPL et la direction d'Air France.

Désormais, c'est l'application du plan "B" qui devrait entrer en jeu, avec la suppression de quelque 2900 emplois dans la compagnie, dont "seulement" 300 pilotes.

Le "gras" sera composé principalement par les personnels au sol (1900) et les PNC pour le reste…

Ces derniers d'ailleurs, malgré des efforts importants (mais dont on considérer comme des efforts le fait de se battre pour maintenir une société en vie et donc sauvegarder son propre emploi), ne semblent pas non plus déterminés à "travailler plus", gratos, au mépris de la survie de leurs collègues "au sol"…

Ça me rappelle, toutes proportions gardées, ce très beau film des frères Dardenne, "Deux jours, une nuit"… Dans lequel, on s'aperçoit que, finalement, la solidarité semble, (mais est-ce une tendance d'époque), plus utopique et réservée aux discussions de salon, entre bobos nantis et pétris d'idées pseudo de gauche…

D'ailleurs, il est quand même intéressant de constater à l'écoute des propos tenus par Emmanuel Macron à l'annonce du plan "B" d'Alexandre de Juniac, qu'un gouvernement de gauche soutienne une entreprise qui annonce un plan de licenciements…

Comme quoi, rien ne va plus au royaume de France, pour ne pas citer ce bon Chat qui expire… (juste pour vous faire réfléchir!)

Pour en revenir aux pilotes, je crois hélas qu'il n'y a plus rien à en dire. Je me demande simplement si l'ensemble des employés de cette catégorie sont totalement en phase avec leur syndicat. Et si, vraiment, ils le sont, c'est à désespérer de toutes leurs facultés. Je me demande même si, intellectuellement, il est raisonnable de laisser la vie de passagers entre ce que j'aurais tendance à considérer comme de l'irresponsabilité flagrante".

Les PNC pestent également contre le plan de la direction d'Air France, lequel leur demande de travailler plus, sans pour autant gagner plus, au nom de la sacro-sainte règle des précédents acquis sociaux.

Acquis datant souvent du temps où le transport aérien s'apparentait davantage à l'"l'aviation" avec des conditions totalement différentes et nettement plus pénibles.

Un peu comme les conducteurs de trains à vapeur…

Je suis d'ailleurs sidéré par le communiqué publié par l'UNSA vendredi dernier, arguant du fait que "les PNC sont au niveau des normes nationales, ni plus, ni moins". Ajoutant d'ailleurs qu'ils constatent que "nos avions sont pleins".

Ben, s'ils sont pleins, je vois pas trop où est le problème et que l'on nous dise qu'une ligne sur deux d'Air France est déficitaire tient du mensonge éhonté, sans doute?

Revoyez le film des frères Dardenne, les gars, même si les larmes (ou du moins l'motion ne vous grimpe pas à la tête) et on en reparle.

Il est vrai que vous n'avez pas tout à fait tort, pilotes comme PNC: vous avez été habitués, par une direction laxiste et très souvent incompétente (j'ai des noms) à travailler comme des enfants gâtés et capricieux. Vos potes des autres compagnies, bien managés, peut-être plus conscients aussi de la fragilité de cette industrie, ont préféré sauver leur emploi… et ceux de leurs collègues.

C'est un choix!

Et je terminerai sur une pensée amicale pour tous ces personnels "au sol", ces "obscurs", particulièrement les commerciaux d'Air France, qui, contre vents et bourrasques, continuent à essayer de remplir les avions que d'autres, prennent un malin plaisir à vider…

Le système des vases communicants…