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La presse professionnelle du tourisme menacée

Soirée IFTM-TourMaG 25e Anniversaire


A l’occasion des 25 ans de TourMaG.com et de la soirée IFTM-TourMaG, Jean da Luz, président du Groupe TourMaG.com, a livré un vibrant plaidoyer pour la liberté, l'indépendance et la pérennisation de la presse professionnelle. Faute de soutien de l'industrie, celle-ci pourrait disparaître dans un avenir proche.


Rédigé par le Lundi 9 Octobre 2023

"Aucun secteur économique ne peut se passer d’information. Lorsqu’elle est vérifiée et validée par des experts, celle-ci reste un medium stratégique, intangible et irremplaçable..." - DR
"Aucun secteur économique ne peut se passer d’information. Lorsqu’elle est vérifiée et validée par des experts, celle-ci reste un medium stratégique, intangible et irremplaçable..." - DR
Bonsoir chers Amis,

Vous savez toutes et tous, qui participez à cette soirée, que TourMaG.com fête cette année ses 25 ans.

Rappelons que votre média préféré est né en septembre 1998, soit le même mois et la même année que Google. C’est d’ailleurs, hélas, la seule chose que nous ayons en commun…

Bref, nous faisons aujourd’hui partie des plus anciens médias pure players de la planète, bien avant l’arrivée des blogueurs, des réseaux sociaux, des influenceurs et bien entendu, de ChapGPT et de son intelligence artificielle générative.

Toutes ces nouveautés et technologies ont télescopé et parfois fait voler en éclats, la presse traditionnelle. Le paysage médiatique en a été chamboulé. Les médias se sont digitalisés.

Regardez autour de vous : personne ou presque ne déplie aujourd’hui un journal papier dans le Métro !

Bref, la presse traditionnelle, généraliste ou professionnelle, s’est adaptée ou a disparu. Exit le papier, l’information de demain sera digitale ou ne sera pas.

La télématique et son célèbre Minitel ont été les signes avant-coureurs de cette révolution copernicienne au début des années 90.

L’avènement d’Internet menaçait de porter un coup fatal à la presse traditionnelle. Désemparée, celle-ci a cherché un business model avant de se jeter à corps perdu dans la course à l'audience et à la publicité.

Mais l'avènement des réseaux sociaux et la progression de l’ogre Google ont mis fin à cet espoir.

Les réseaux sociaux captent 90% de la publicité en ligne

Alors tous les journaux sont revenus à la vieille recette.

Oui, l’information a un prix. Et pour lire un article de qualité dans le Monde, le Figaro ou dans Libération, il faut payer. C’est normal et logique.

Et pourquoi la publicité ne paye-t-elle plus ? Parce que les réseaux sociaux captent 90% de la publicité en ligne.

Aucun secteur économique ne peut se passer d’information. Lorsqu’elle est vérifiée et validée par des experts, celle-ci reste un medium stratégique, intangible et irremplaçable.

Sans information fiable, vous serez inondés par les fake news véhiculées par les réseaux sociaux, dont 2 posts sur 3 sont des messages promotionnels. Les repères et les fondamentaux de vos métiers risquent de voler rapidement en éclats.

Vous qui avez toujours connu la presse professionnelle, vous vous dites qu’il s’agit là d’une vision alarmiste, voire d’un discours corporatiste et opportuniste. La presse a été et sera toujours là, pensez-vous et si un titre disparaît, la nature ayant horreur du vide, il sera aussitôt remplacé.

Pourtant, un simple coup d’œil dans le rétroviseur démontre le contraire : Il y a à peine une quinzaine d’années (et les plus anciens s’en souviennent), plusieurs titres référents se partageaient le marché. Or, il n’en reste plus que deux aujourd’hui.

L’industrie du tourisme, dans sa globalité, représente près de 12% du PIB national et un peu moins de 20 millions d’emplois ! C’est colossal.

Alors, comment accepter, comment admettre, qu’un secteur tel que celui-là puisse se contenter de la portion congrue en matière d’information et de médias représentatifs ?

Il y a deux ans, au pire moment de la crise sanitaire, la presse professionnelle n’a dû la vie sauve, comme tant d’autres prestataires, qu’à l’intervention financière des pouvoirs publics, alertés par nos instances professionnelles.

Nos journaux, totalement privés de ressources ou presque, ont néanmoins poursuivi pendant plusieurs mois leur mission d’information.

"Nous avons besoin de votre soutien et de votre solidarité"

Comme beaucoup d’entre vous, nos entreprises ont dû s'endetter. Mais après le COVID, le tourisme a rebondi et vos sociétés ont, pour la plupart retrouvé, a minima, la croissance d’autrefois.

Sauf que, pour la presse professionnelle, ça ne s’est pas passé comme ça : les budgets publicitaires sont toujours en chute libre - c’est une constante depuis une dizaine d’années - et la concentration du secteur n’arrange pas les choses.

A la recherche de solutions alternatives, TourMaG a mis en place depuis 2 ans des abonnements payants pour une partie de son contenu. A ce jour, nous comptons un petit millier d’abonnés… mais il nous en faudrait 10 fois plus !

A l'époque de leur splendeur, certains confrères ont compté jusqu’à 20 000 abonnés. Ce n’est donc pas irréalisable. D’autant que l’abonnement de base chez TourMaG coûte 83 euros TTC par an (moins de 7 euros/mois) alors qu’à l’époque il valait 300 euros pour des hebdomadaires. Faites le calcul !

Tout ceci pour dire que nous avons besoin de votre soutien et de votre solidarité, pour pouvoir continuer à vous informer de la manière la plus objective possible et en toute liberté. Et nous y tenons !

Vous savez tous que la presse n’est pas à vendre, mais que l’information a un prix. Nous avons besoin de vous pour fêter, ici même, dans 25 ans, notre 50e anniversaire tous ensemble !

Vous abonner, abonner vos salariés, vos entreprises et vos réseaux, ce serait le plus beau cadeau que vous pourriez nous faire pour ces 25 années passées ensemble.

Merci de votre attention et passez une excellente soirée !

ABO PREMIUM : MOINS DE 7 EUROS TTC / mois !

Afin de prendre en compte les différentes composantes de notre métier, nous avons mis en place 3 types d’abonnement.

Le 1er (MemberShip Club), s’adresse aux patrons et dirigeants, qui ont besoin d’une information en avant-première.

Le 2e (Futuroscopie), est davantage conçu pour les institutionnels, prestataires et patrons de prod qui veulent appréhender l’air du temps et les changements en cours.

Enfin, le 3e (Premium), s’adresse à l’ensemble de la profession, avec un tarif particulièrement étudié (moins de 7 euros TTC/mois soit 83 euros TTC/an) et accessible à tous.

Certains réseaux et mini-réseaux bénéficient même de prix groupés à partir de 5 abonnements.

VOICI LE LIEN AVEC TOUTES LES CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTS ABONNEMENTS


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Commentaires

1.Posté par Claude M. Boumal le 09/10/2023 10:15 | Alerter
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Cher Jean,

« Nous avions déjà pris, en 2022, la décision de ne plus promouvoir la Corse pour le mois de juillet. Désormais, pour juillet et août, c’est terminé ». Ces propos, qui témoignent d’une indéniable hauteur de vue, sont de Vanina Pieri, présidente de l’Agence de Tourisme de la Corse. Résultat : en 2023, une baisse de 5 % des traversées en Ferry et de 15 % des nuitées hôtelières…
Il y a pire : la plupart des entreprises, aujourd’hui, misent tout sur les réseaux sociaux destinés à la Génération Z, blogueurs et autres influenceuses analphabètes et végétariennes… Même la croisière, où l’âge moyen des clients reste tout de même dans la cinquantaine. C’est oublier que cette génération Z en France, représente moins du quart des Français, et donc négliger les adultes actifs, sans parler du troisième âge.
Il faut rappeler des choses simples : ces entreprises ont oublié les principes élémentaires du marketing mix.

2.Posté par Yves Brossard le 09/10/2023 11:39 | Alerter
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Tourmag lance : "Vous qui avez toujours connu la presse professionnelle, vous vous dites qu’il s’agit là d’une vision alarmiste...".
Subir les inerties, voire les quolibets, c'est malheureusement, trop fréquemment, le sort des lanceurs d'alerte, maltraités lorsqu'ils tentent de changer le cours des choses, d'agir pendant qu'il en est encore temps, pour modifier le désordre établi, ou à venir, désordre qui souvent sert des intérêts bien établis, mais pas toujours.
L'indifférence aux sujets du "long terme" est l'un des malheurs de nos temps récents.
En l'occurrence, on peut être surpris qu'un support de presse fasse lui-même appel à la réaction des bénéficiaires d'une information indépendante, utile et nécessaire. Mais pourquoi pas. Puisque l'indifférence peut contribuer à menacer l'économie de la presse.
Les organisations professionnelles, comme les entreprises, concernées par les industries touristiques, promptes à parler de développement durable, pourraient contribuer à diffuser le message de la nécessité d'une presse indépendante durable. Elles gagneraient sans doute à être à l'avant-garde du combat pour une presse indépendante, et multiple.

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