Air France a lancé une offre de jet privés en juillet dernier. DR
En France, la location de jets privés n'a jamais eu bonne presse.
Considérés comme trop chers, trop luxueux, voire inutile, ses passagers préfèrent rester discrets.
"C'est de notre faute si notre industrie pâtit d'une telle image.
Nous devons repositionner notre communication," estime Adam Twidell, Directeur général de PrivateFly, un site de location de jets privés.
"Prendre un jet est souvent mal perçu par les salariés, mais il ne se rendent pas compte du gain de temps pour un PDG dont chaque minute de travail est très précieuse," renchérit Gilles Gompertz, Directeur général du courtier Avico.
Selon leurs estimations, louer un jet peut parfois revenir moins cher qu'un vol régulier lorsqu'on doit effectuer des trajets transversaux avec son équipe, notamment au départ des villes de région.
"Si l'on additionne le prix d'un hôtel à Roissy la veille, le temps passé dans les transferts et les correspondances, il est parfois plus rentable et surtout beaucoup plus rapide de louer un jet," assure Benjamin Sinclair, Directeur général d'Air Charter Service France.
Toutefois, les tarifs de location ne sont pas à la portée de toutes les PME. Prenons l'exemple d'une entreprise qui souhaite faire un aller-retour dans la journée entre Strasbourg et Limoges avec quatre collaborateurs.
Sur le site d'Air France, elle devra débourser 2 380 euros avec une escale. Chez PrivateFly, cette prestation sera facturée à partir de 4 180 euros (en turbopropulseurs).
Reste à savoir si l'entreprise sera prête à payer deux fois plus pour un voyage plus confortable et plus rapide.
Considérés comme trop chers, trop luxueux, voire inutile, ses passagers préfèrent rester discrets.
"C'est de notre faute si notre industrie pâtit d'une telle image.
Nous devons repositionner notre communication," estime Adam Twidell, Directeur général de PrivateFly, un site de location de jets privés.
"Prendre un jet est souvent mal perçu par les salariés, mais il ne se rendent pas compte du gain de temps pour un PDG dont chaque minute de travail est très précieuse," renchérit Gilles Gompertz, Directeur général du courtier Avico.
Selon leurs estimations, louer un jet peut parfois revenir moins cher qu'un vol régulier lorsqu'on doit effectuer des trajets transversaux avec son équipe, notamment au départ des villes de région.
"Si l'on additionne le prix d'un hôtel à Roissy la veille, le temps passé dans les transferts et les correspondances, il est parfois plus rentable et surtout beaucoup plus rapide de louer un jet," assure Benjamin Sinclair, Directeur général d'Air Charter Service France.
Toutefois, les tarifs de location ne sont pas à la portée de toutes les PME. Prenons l'exemple d'une entreprise qui souhaite faire un aller-retour dans la journée entre Strasbourg et Limoges avec quatre collaborateurs.
Sur le site d'Air France, elle devra débourser 2 380 euros avec une escale. Chez PrivateFly, cette prestation sera facturée à partir de 4 180 euros (en turbopropulseurs).
Reste à savoir si l'entreprise sera prête à payer deux fois plus pour un voyage plus confortable et plus rapide.
Les jets privés bientôt démocratisés ?
Autres articles
-
Air Antilles met la pression sur Air France et Corsair !
-
Air France et KLM suspendent (temporairement) Zanzibar en 2025
-
eSIM : un service pour les clients et une source de revenu pour les agences ? [ABO]
-
Censure : les compagnies doivent rembourser la taxe de solidarité !
-
ITA Airways : un mariage qui fait les affaires... d'Air France et easyjet !
Le jet privé peut également être utilisé lors d'un transfert vers un vol long courrier.
Un service proposé chez Lufthansa depuis 2008, British Airways en 2010 ainsi que par Air France en juillet dernier.
Ce nouveau partenariat réjouit les professionnels du secteur.
"Ce n'est pas du tout un concurrent, bien au contraire. Cela va redonner une visibilité au marché," poursuit Gilles Gompertz.
D'autant plus qu'avec des avions de petite capacité, l'offre d'Air France lancée en partenariat avec WiJet n'entame pas le business des courtiers, qui peuvent répondre à une plus vaste gamme de besoins grâce à un plus large choix d'appareils.
Et ces derniers comptent bien se développer sur le marché français, encore peu exploité.
En 2013, il y a eu 705 000 vols de jets privés en Europe, en baisse de 2,4% contre 2,5 millions aux Etats-Unis.
Le site PrivateFly a d'ailleurs lancé une version française en 2013, qui représente déjà 15% des 30 millions d'euros de son chiffre d'affaires.
Le portail est accessible en marque blanche pour les agences de voyages, lesquelles récupèrent à chaque vente une commission de 3%.
Car le potentiel est important. En effet, la DGAC travaille aujourd'hui sur l'autorisation d'appareils mono-moteurs par tous les temps.
Une décision qui devrait révolutionner le secteur, faire baisser les coûts et peut-être démocratiser un service qui reste malgré tout encore élitiste.
Un service proposé chez Lufthansa depuis 2008, British Airways en 2010 ainsi que par Air France en juillet dernier.
Ce nouveau partenariat réjouit les professionnels du secteur.
"Ce n'est pas du tout un concurrent, bien au contraire. Cela va redonner une visibilité au marché," poursuit Gilles Gompertz.
D'autant plus qu'avec des avions de petite capacité, l'offre d'Air France lancée en partenariat avec WiJet n'entame pas le business des courtiers, qui peuvent répondre à une plus vaste gamme de besoins grâce à un plus large choix d'appareils.
Et ces derniers comptent bien se développer sur le marché français, encore peu exploité.
En 2013, il y a eu 705 000 vols de jets privés en Europe, en baisse de 2,4% contre 2,5 millions aux Etats-Unis.
Le site PrivateFly a d'ailleurs lancé une version française en 2013, qui représente déjà 15% des 30 millions d'euros de son chiffre d'affaires.
Le portail est accessible en marque blanche pour les agences de voyages, lesquelles récupèrent à chaque vente une commission de 3%.
Car le potentiel est important. En effet, la DGAC travaille aujourd'hui sur l'autorisation d'appareils mono-moteurs par tous les temps.
Une décision qui devrait révolutionner le secteur, faire baisser les coûts et peut-être démocratiser un service qui reste malgré tout encore élitiste.