Environ un millier de personnes ont manifesté contre les mesures d'attrition décidées par la direction d'Air France. DR - LAC
Une chemise déchirée.
Voici le symbole de la violente rupture du dialogue social entre Air France et ses syndicats.
En effet, la manifestation du lundi 5 octobre devant le siège d'Air France à Roissy, à l'occasion du comité central d'entreprise qui devait entériner l'attrition du réseau, a plutôt mal tourné.
Plusieurs participants se sont introduits dans les locaux par les parkings provoquant la levée immédiate du CCE et le départ de Frédéric Gagey, le PDG.
Mais deux responsables des ressources humaines, Xavier Broseta, le directeur général adjoint aux ressources humaines et Pierre Plissonnier, le directeur de l'activité long courrier chez Air France, ont violemment été pris à partie par des manifestants.
Violemment bousculés, ils ont du être exfiltrés par le service d'ordre et se sont échappés en courant à moitié nus, escaladant un grillage de plus de deux mètres.
Voici le symbole de la violente rupture du dialogue social entre Air France et ses syndicats.
En effet, la manifestation du lundi 5 octobre devant le siège d'Air France à Roissy, à l'occasion du comité central d'entreprise qui devait entériner l'attrition du réseau, a plutôt mal tourné.
Plusieurs participants se sont introduits dans les locaux par les parkings provoquant la levée immédiate du CCE et le départ de Frédéric Gagey, le PDG.
Mais deux responsables des ressources humaines, Xavier Broseta, le directeur général adjoint aux ressources humaines et Pierre Plissonnier, le directeur de l'activité long courrier chez Air France, ont violemment été pris à partie par des manifestants.
Violemment bousculés, ils ont du être exfiltrés par le service d'ordre et se sont échappés en courant à moitié nus, escaladant un grillage de plus de deux mètres.
Des grévistes déterminés dans le combat
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Une violence condamnée par tous les leaders syndicaux, et bien entendu par la direction de la compagnie.
Au total, cinq salariés des ressources humaines ont été violentés ainsi que deux vigiles, dont l'un plus gravement, est tombé dans le coma. Il est toujours hospitalisé.
La compagnie compte porter plainte pour violence aggravée.
"Ce qui s'est passé aujourd'hui ne reflète pas le vrai visage de la compagnie", a déclaré Xavier Broseta lors d'une conférence de presse donnée lundi après-midi.
"Je refuse que l'opprobre soit jeté sur les salariés ou même sur les syndicats. Ces événements n'entraveront pas ma détermination", a-t-il assuré, visiblement très choqué.
Cet incident, aussi condamnable qu'il soit, illustre la tension au sein de la manifestation et la colère des salariés.
Environ un millier de personnes étaient réunies devant le siège, afin de s'opposer aux mesures de restructuration décidées par la direction.
Les syndicats ont notamment appelé à la démission de Frédéric Gagey, PDG d'Air France et Alexandre de Juniac, PDG d'Air France - KLM tenus pour responsables de l'état économique d'Air France.
Certains ont d'ailleurs listé ce qu'ils considèrent comme les "erreurs de gestion" de la direction : l'investissement dans Alitalia, la moins-value dans la vente de CityJet, les diverses amendes pour travail dissimulé, les indemnités de départ des anciens dirigeants.
Les taxes, la concurrence des compagnies du Golfe en ont également pris pour leur grade, tout comme le gouvernement, accusé de ne pas prendre ses responsabilités.
Au total, cinq salariés des ressources humaines ont été violentés ainsi que deux vigiles, dont l'un plus gravement, est tombé dans le coma. Il est toujours hospitalisé.
La compagnie compte porter plainte pour violence aggravée.
"Ce qui s'est passé aujourd'hui ne reflète pas le vrai visage de la compagnie", a déclaré Xavier Broseta lors d'une conférence de presse donnée lundi après-midi.
"Je refuse que l'opprobre soit jeté sur les salariés ou même sur les syndicats. Ces événements n'entraveront pas ma détermination", a-t-il assuré, visiblement très choqué.
Cet incident, aussi condamnable qu'il soit, illustre la tension au sein de la manifestation et la colère des salariés.
Environ un millier de personnes étaient réunies devant le siège, afin de s'opposer aux mesures de restructuration décidées par la direction.
Les syndicats ont notamment appelé à la démission de Frédéric Gagey, PDG d'Air France et Alexandre de Juniac, PDG d'Air France - KLM tenus pour responsables de l'état économique d'Air France.
Certains ont d'ailleurs listé ce qu'ils considèrent comme les "erreurs de gestion" de la direction : l'investissement dans Alitalia, la moins-value dans la vente de CityJet, les diverses amendes pour travail dissimulé, les indemnités de départ des anciens dirigeants.
Les taxes, la concurrence des compagnies du Golfe en ont également pris pour leur grade, tout comme le gouvernement, accusé de ne pas prendre ses responsabilités.
Toutes les catégories de personnel unies contre l'attrition
En revanche, aucune animosité envers les pilotes. "La direction a voulu creuser un fossé avec les pilotes. Mais ils sont venus nous expliquer leur position et nous les avons compris" s'exclame Éric, un personnel au sol.
Des représentants du SNPL étaient d'ailleurs présents dans le cortège, ainsi que de nombreux pilotes. "Tous les salariés sont unis pour conserver leur travail. Il n'y a pas de clivage", assure Paul Miedan, du syndicat des pilotes.
Une union sacrée confirmée par la direction. "Nous devons jouer collectif. La cohésion de l'entreprise est à placer au dessus de tout", poursuit Frédéric Gagey.
Malgré la mobilisation, la compagnie ne compte pas reculer et semble bien décider à appliquer son plan B en deux étapes.
D'ici l'été 2016, elle va réduire les fréquences sur les lignes les moins rentables, avec l'arrêt de 35 fréquences hebdomadaires.
La suppression pure et dure de 5 lignes long-courrier ne sera pas effective avant 2017. "Mais dans tous les cas, nous n'allons pas totalement abandonner le terrain et nous resterons présents sur ces destinations grâce à nos partenaires" précise Jean-Charles Trehan, directeur de la communication.
Au final, c'est 10% du réseau long courrier qui pourrait disparaître.
Faute de croissance, Air France annule la commande de cinq Boeing 787, un en pleine propriété et 4 en leasing.
Une annulation qui devrait se faire sans grosses pénalités financières d'après la direction. "Beaucoup d'opérateurs vont être ravis d'obtenir une livraison de Boeing plus rapide que prévu" glisse Jean-Charles Trehan.
Des représentants du SNPL étaient d'ailleurs présents dans le cortège, ainsi que de nombreux pilotes. "Tous les salariés sont unis pour conserver leur travail. Il n'y a pas de clivage", assure Paul Miedan, du syndicat des pilotes.
Une union sacrée confirmée par la direction. "Nous devons jouer collectif. La cohésion de l'entreprise est à placer au dessus de tout", poursuit Frédéric Gagey.
Malgré la mobilisation, la compagnie ne compte pas reculer et semble bien décider à appliquer son plan B en deux étapes.
D'ici l'été 2016, elle va réduire les fréquences sur les lignes les moins rentables, avec l'arrêt de 35 fréquences hebdomadaires.
La suppression pure et dure de 5 lignes long-courrier ne sera pas effective avant 2017. "Mais dans tous les cas, nous n'allons pas totalement abandonner le terrain et nous resterons présents sur ces destinations grâce à nos partenaires" précise Jean-Charles Trehan, directeur de la communication.
Au final, c'est 10% du réseau long courrier qui pourrait disparaître.
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Une annulation qui devrait se faire sans grosses pénalités financières d'après la direction. "Beaucoup d'opérateurs vont être ravis d'obtenir une livraison de Boeing plus rapide que prévu" glisse Jean-Charles Trehan.
Frédéric Gagey laisse la porte ouverte à une reprise des négociations
Enfin, cette attrition va engendrer la suppression de 2900 postes : 300 pilotes, 900 personnels navigants commerciaux et 1700 personnels au sol.
Là encore, ces réductions se feront en deux temps : 1/3 dès 2016 et 2/3 pour 2017.
Frédéric Gagey a répété qu'il éviterait autant que possible les licenciements secs, sauf dans les secteurs où "la concertation est impossible".
Mais tout n'est pas encore totalement perdu.
Le PDG a souligné que la compagnie devrait clôturer l'année avec une marge opérationnelle positive. Il se dit prêt à reprendre le dialogue sur la base de nouvelles propositions concrètes avec les organisations représentatives.
Et réaffirme ses ambitions pour Air France. "Je n'ai pas été nommé à la tête de cette compagnie pour la voir descendre en seconde division. Mais la croissance n'est pas un droit, elle se mérite".
Là encore, ces réductions se feront en deux temps : 1/3 dès 2016 et 2/3 pour 2017.
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Mais tout n'est pas encore totalement perdu.
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Et réaffirme ses ambitions pour Air France. "Je n'ai pas été nommé à la tête de cette compagnie pour la voir descendre en seconde division. Mais la croissance n'est pas un droit, elle se mérite".