Le Népal garde un capital sympathie auprès des voyageurs, ceux qui y sont partis n'ont qu'une idée en tête, y retourner - © ekashustrova - Fotolia.com
C'est un peu la double peine pour le Népal.
Le pays, qui a été frappé par un terrible séisme voici bientôt un an, se trouve face à la désaffection des touristes.
Le tourisme est pourtant un secteur clé de son économie. Et après la mobilisation à la suite du tremblement de terre, le meilleur moyen d'aider le pays est aujourd'hui de faire repartir les voyageurs.
En 2014, le Népal avait accueilli 800.000 visiteurs. Suite au séisme, le gouvernement s'attend à une baisse de 50% de sa fréquentation touristique.
Un recul que les tour-opérateurs français constatent aussi dans leurs carnets de commande.
Toutes marques confondues, Voyageurs du Monde enregistre en moyenne une baisse de de 50% du nombre de passagers sur l'année. Habituellement, le groupe réalisait entre 2 000 et 2 500 clients par an.
"Nous avons beau expliquer à nos clients qu'ils peuvent repartir, que les infrastructures sont remises sur pied, ils ont toujours en tête les images du séisme", explique Lionel Habasque, PDG de Terre d'Aventure (Groupe Voyageurs du Monde).
"Il y a une vraie distorsion médiatique, entre la réalité et les images qui ont pu être véhiculées sur le séisme," ajoute Julien Buot, directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
Pourtant l'Annapurna et l'Everest, les zones les plus visitées par les trekkeurs, sont accessibles. Idem pour le Mustang et le Dolpo. "Le terrain de jeu est immense", ajoute Lionel Habasque
Seules les régions du Langtang et du Hélambu sont encore fermées aux visiteurs. Le Manaslu qui était encore inaccessible en septembre dernier est désormais ouvert.
"Les sentiers ne sont pas en très bon état, ils ne sont pas encore aussi bien balisés qu'avant le séisme mais les trekkeurs peuvent repartir vers le Manaslu. Il faut tout de même savoir que les deux villages au pied du sommet n'ont pas encore été reconstruits", précise Jérôme Edou directeur de Base Camp Trek.
Le pays, qui a été frappé par un terrible séisme voici bientôt un an, se trouve face à la désaffection des touristes.
Le tourisme est pourtant un secteur clé de son économie. Et après la mobilisation à la suite du tremblement de terre, le meilleur moyen d'aider le pays est aujourd'hui de faire repartir les voyageurs.
En 2014, le Népal avait accueilli 800.000 visiteurs. Suite au séisme, le gouvernement s'attend à une baisse de 50% de sa fréquentation touristique.
Un recul que les tour-opérateurs français constatent aussi dans leurs carnets de commande.
Toutes marques confondues, Voyageurs du Monde enregistre en moyenne une baisse de de 50% du nombre de passagers sur l'année. Habituellement, le groupe réalisait entre 2 000 et 2 500 clients par an.
"Nous avons beau expliquer à nos clients qu'ils peuvent repartir, que les infrastructures sont remises sur pied, ils ont toujours en tête les images du séisme", explique Lionel Habasque, PDG de Terre d'Aventure (Groupe Voyageurs du Monde).
"Il y a une vraie distorsion médiatique, entre la réalité et les images qui ont pu être véhiculées sur le séisme," ajoute Julien Buot, directeur d'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR).
Pourtant l'Annapurna et l'Everest, les zones les plus visitées par les trekkeurs, sont accessibles. Idem pour le Mustang et le Dolpo. "Le terrain de jeu est immense", ajoute Lionel Habasque
Seules les régions du Langtang et du Hélambu sont encore fermées aux visiteurs. Le Manaslu qui était encore inaccessible en septembre dernier est désormais ouvert.
"Les sentiers ne sont pas en très bon état, ils ne sont pas encore aussi bien balisés qu'avant le séisme mais les trekkeurs peuvent repartir vers le Manaslu. Il faut tout de même savoir que les deux villages au pied du sommet n'ont pas encore été reconstruits", précise Jérôme Edou directeur de Base Camp Trek.
Pas de vols domestiques pour les TO français
Malgré la majorité des zones ouvertes aux visiteurs, la reprise de l'activité tarde. Les opérateurs n'ont pas été aidés par l'avis défavorable du Quai d'Orsay en août dernier, qui, depuis, a revu sa position.
C'est ensuite le crash d'un avion de la compagnie Tara Air au Népal en février dernier, qui est venu une nouvelle fois chambouler la programmation des voyagistes. Tous les transporteurs aériens népalais sont inscrits sur la liste liste noire des compagnies interdites de voler dans l'Union Européenne.
Suite à l'accident aérien qui a tué les 23 personnes, les opérateurs français ont pris la décision ne plus utiliser l'avion, ce qui complique l'accès à certaines zones très prisées des trekkeurs.
"Sans l'avion vous ne pouvez plus accéder à l'Everest, et rallier le Mustang devient très compliqué par la route,", explique Jérôme Edou.
En effet l'accès terrestre est également considéré comme risqué. "Et puis cela rallonge les temps de parcours, et donc les durées de séjours", précise Christian Leroy, co-fondateur de Tirawa, pour qui la destination représentait avant le séisme 14% de son chiffre d'affaires.
Pourtant les autres marchés continuent d'utiliser la voie aérienne. "Les visiteurs d'autres pays européens : anglais, allemands, italiens... eux continuent d'utiliser les lignes aériennes domestiques, seuls les Français ont stoppé le transport par les airs", affirme le directeur de Base Camp Trek
Conscients de cette problématique, les TO d'aventure tricolores vont prochainement se réunir pour analyser objectivement les risques aériens et terrestres, et se tourner vers leurs assureurs, pour trouver une solution
C'est ensuite le crash d'un avion de la compagnie Tara Air au Népal en février dernier, qui est venu une nouvelle fois chambouler la programmation des voyagistes. Tous les transporteurs aériens népalais sont inscrits sur la liste liste noire des compagnies interdites de voler dans l'Union Européenne.
Suite à l'accident aérien qui a tué les 23 personnes, les opérateurs français ont pris la décision ne plus utiliser l'avion, ce qui complique l'accès à certaines zones très prisées des trekkeurs.
"Sans l'avion vous ne pouvez plus accéder à l'Everest, et rallier le Mustang devient très compliqué par la route,", explique Jérôme Edou.
En effet l'accès terrestre est également considéré comme risqué. "Et puis cela rallonge les temps de parcours, et donc les durées de séjours", précise Christian Leroy, co-fondateur de Tirawa, pour qui la destination représentait avant le séisme 14% de son chiffre d'affaires.
Pourtant les autres marchés continuent d'utiliser la voie aérienne. "Les visiteurs d'autres pays européens : anglais, allemands, italiens... eux continuent d'utiliser les lignes aériennes domestiques, seuls les Français ont stoppé le transport par les airs", affirme le directeur de Base Camp Trek
Conscients de cette problématique, les TO d'aventure tricolores vont prochainement se réunir pour analyser objectivement les risques aériens et terrestres, et se tourner vers leurs assureurs, pour trouver une solution
Le pouvoir d'attraction du Népal
Et puis reste également à poursuivre la reconstruction du pays. "Il ne s'est pas passé grand chose depuis le séisme" affirme Jérôme Edou. L'Autorité de reconstruction (NRA) dispose d'une enveloppe de 4,5 milliards d'euros, qui n'a pas encore été distribuée.
"D'un point de vue administratif c'est assez complexe, mais tout va se mettre en place. Tout ce qui touche au patrimoine, aux temples, tout ceci va être remis sur pied avec l'aide de l'UNESCO, mais en attendant il est clair que pour les voyages culturels c'est un peu compliqué", ajoute t-il.
Malgré cette désaffection, le Népal garde un capital sympathie auprès des voyageurs. "Nous avons organisé une conférence à l'occasion du salon du randonneur de Lyon, sur la destination, et la salle était comble", souligne Vincent Fontveille, PDG de La Balaguère.
"35% des touristes Népal sont des repeaters. C'est un chiffre important. Les voyageurs sont en train de revenir dans un esprit de solidarité" ajoute Jérôme Edou. "Le séisme n'a pas terni l'image du pays".
Pour répondre à cet élan, la Balaguère a mis en place des treks à vocation solidaire. "Nous sentons que les voyageurs ont envie de repartir. La relation des visiteurs avec le Népal est spéciale, la destination repartira c'est sûr", assure Vincent Fontveille.
Toutefois pour Christian Leroy de Tirawa il faudra encore un peu de temps : "Pour retrouver une activité normale il faudra compter deux ou trois ans".
Tous s'accordent sur le pouvoir d'attraction du Népal : ceux qui y sont allés n'ont qu'une idée en tête y retourner, gageons qu'ils ne tardent pas trop pour soutenir ce pays qui en a grandement besoin.
D'autant que comme l'affirme Julien Buot, "c'est vraiment le moment d'y aller, car il y a moins de touristes !"
"D'un point de vue administratif c'est assez complexe, mais tout va se mettre en place. Tout ce qui touche au patrimoine, aux temples, tout ceci va être remis sur pied avec l'aide de l'UNESCO, mais en attendant il est clair que pour les voyages culturels c'est un peu compliqué", ajoute t-il.
Malgré cette désaffection, le Népal garde un capital sympathie auprès des voyageurs. "Nous avons organisé une conférence à l'occasion du salon du randonneur de Lyon, sur la destination, et la salle était comble", souligne Vincent Fontveille, PDG de La Balaguère.
"35% des touristes Népal sont des repeaters. C'est un chiffre important. Les voyageurs sont en train de revenir dans un esprit de solidarité" ajoute Jérôme Edou. "Le séisme n'a pas terni l'image du pays".
Pour répondre à cet élan, la Balaguère a mis en place des treks à vocation solidaire. "Nous sentons que les voyageurs ont envie de repartir. La relation des visiteurs avec le Népal est spéciale, la destination repartira c'est sûr", assure Vincent Fontveille.
Toutefois pour Christian Leroy de Tirawa il faudra encore un peu de temps : "Pour retrouver une activité normale il faudra compter deux ou trois ans".
Tous s'accordent sur le pouvoir d'attraction du Népal : ceux qui y sont allés n'ont qu'une idée en tête y retourner, gageons qu'ils ne tardent pas trop pour soutenir ce pays qui en a grandement besoin.
D'autant que comme l'affirme Julien Buot, "c'est vraiment le moment d'y aller, car il y a moins de touristes !"
Avertissement du Quai d'Orsay concernant l’organisation des séjours au Népal
Le Quai d'Orsay indique dans sa rubrique Conseils aux voyageurs qu'un "séjour au Népal doit être impérativement organisé par l’intermédiaire de tours opérateurs particulièrement sérieux et expérimentés. Même parmi les agences spécialisées dans les voyages "extrêmes", en France comme au Népal, les services offerts sont de qualité inégale.
En tout état de cause, il est déconseillé de recourir aux agences qui démarchent les touristes à l’aéroport international de Katmandou."
En tout état de cause, il est déconseillé de recourir aux agences qui démarchent les touristes à l’aéroport international de Katmandou."