Ce mercredi 8 juillet 2015, Acteurs du Tourisme Durable (ATD) et Ecpat France annonce le lancement d'une campagne commune pour dénoncer les abus du tourisme dans les orphelinats.
Elle est intitulée "le volontourisme dans les orphelinats n'est pas un jeu d'enfants" et s'adresse aux "milliers de citoyens occidentaux [qui] s'engagent en tant que bénévoles ou centres de loisirs pour enfants dans des pays en développement."
Les deux organisations reconnaissent qu'à "première vue, le volontourisme et plus particulièrement le « tourisme d'orphelinats » n'est fait que de bonne volonté". Mais elles précisent que les intentions des bénévoles ne "prennent pas toujours en compte le fait que les enfants ont surtout besoin d'un accompagnement sur le long terme".
D'après la campagne, des visites courtes et mal encadrées peuvent impliquer des risques considérables.
Elle est intitulée "le volontourisme dans les orphelinats n'est pas un jeu d'enfants" et s'adresse aux "milliers de citoyens occidentaux [qui] s'engagent en tant que bénévoles ou centres de loisirs pour enfants dans des pays en développement."
Les deux organisations reconnaissent qu'à "première vue, le volontourisme et plus particulièrement le « tourisme d'orphelinats » n'est fait que de bonne volonté". Mais elles précisent que les intentions des bénévoles ne "prennent pas toujours en compte le fait que les enfants ont surtout besoin d'un accompagnement sur le long terme".
D'après la campagne, des visites courtes et mal encadrées peuvent impliquer des risques considérables.
Problèmes d'hyperactivité, troubles affectifs et faux orphelinats
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Elles peuvent ainsi créer des troubles psychologiques pour les enfants. Ceux qui ont longtemps vécu loin de leur famille dans des structures comme des orphelinats peuvent être hyperactifs ou avoir des problèmes d'ordre affectif. Ils s'attachent donc rapidement et facilement à des personnes inconnues.
"A force d'être séparés des volontaires, ces enfants, en grandissant, peuvent développer un traumatisme émotionnel", estiment ATD et Ecpat France.
Autre risque : celui de la création de faux orphelinats par des "intermédiaires, peu scrupuleux, [qui] profitent de la pauvreté des parents". Ainsi, selon Unicef, au Cambodge, 85 % des enfants placés en orphelinats auraient encore au moins un de leur parent en vie et 70 % des structures ont été ouvertes par des individus sans autorisation officielle.
Ils logent les jeunes "dans des bâtiments délabrés où une grande partie des cours sont dispensés par des volontaires qui, pour la plupart d'entre eux, n'ont jamais ou peu enseigné."
La campagne cite un autre exemple : celui du Népal ou 80 % des orphelinats sont situés dans les 3 villes les plus touristiques du pays. "Ainsi, sans le vouloir, le volontourisme, quand il est axé sur le bénévolat de courte durée au sein d'orphelinats, encourage la corruption et la traite d'enfants", préviennent ATD et Ecpat France.
"A force d'être séparés des volontaires, ces enfants, en grandissant, peuvent développer un traumatisme émotionnel", estiment ATD et Ecpat France.
Autre risque : celui de la création de faux orphelinats par des "intermédiaires, peu scrupuleux, [qui] profitent de la pauvreté des parents". Ainsi, selon Unicef, au Cambodge, 85 % des enfants placés en orphelinats auraient encore au moins un de leur parent en vie et 70 % des structures ont été ouvertes par des individus sans autorisation officielle.
Ils logent les jeunes "dans des bâtiments délabrés où une grande partie des cours sont dispensés par des volontaires qui, pour la plupart d'entre eux, n'ont jamais ou peu enseigné."
La campagne cite un autre exemple : celui du Népal ou 80 % des orphelinats sont situés dans les 3 villes les plus touristiques du pays. "Ainsi, sans le vouloir, le volontourisme, quand il est axé sur le bénévolat de courte durée au sein d'orphelinats, encourage la corruption et la traite d'enfants", préviennent ATD et Ecpat France.
Risques d'abus sexuels sur les enfants
Les deux partenaires y mettent également en garde contre les risques d'abus sexuels sur les enfants.
Pour cela, ils citent des affaires judiciaires, dont certaines en cours, dans lesquelles sont impliquées des individus qui cherchent à créer un orphelinat ou à infiltrer des organisations et des structures existantes pour abuser d'enfants vulnérables.
En agissant sous la « couverture » de travailleurs, de volontaires ou de donateurs, ils bénéficient d'une position qui leur procure un accès aux jeunes bénéficiaires. Une étude menée aux Pays-Bas en 2013 montre que sur 85 enquêtes examinées sur des cas suspects d'exploitation sexuelle dans le tourisme, 13 concernent des abuseurs qui ont rencontré leurs victimes dans un contexte humanitaire.
Pour réduire au maximum les risques d'abus sexuels, ATD et Ecpat France délivrent des "conseils aux bénévoles". Ils recommandent ainsi de s'assurer que l'association responsables est légalement enregistrée, que la mission vise à renforcer les compétences techniques du personnel, de favoriser des missions de longue durée et le contact avec des associations qui implémentent en interne un code de conduite.
Il convient également de ne jamais rester seul avec un enfant dans une pièce fermée et de ne pas dormi à l'orphelinat avec les enfants. Il faut aussi éviter de prendre en photo les enfants et ne pas publier d'images d'eux sur les réseaux sociaux.
Enfin, les deux organisations demandent aux voyageurs de signaler toutes les situations, même douteuses, d'abus sexuels sur mineurs à l'ambassade de leur pays ou sur la plateforme ReportChildSexTourism.eu.
Pour cela, ils citent des affaires judiciaires, dont certaines en cours, dans lesquelles sont impliquées des individus qui cherchent à créer un orphelinat ou à infiltrer des organisations et des structures existantes pour abuser d'enfants vulnérables.
En agissant sous la « couverture » de travailleurs, de volontaires ou de donateurs, ils bénéficient d'une position qui leur procure un accès aux jeunes bénéficiaires. Une étude menée aux Pays-Bas en 2013 montre que sur 85 enquêtes examinées sur des cas suspects d'exploitation sexuelle dans le tourisme, 13 concernent des abuseurs qui ont rencontré leurs victimes dans un contexte humanitaire.
Pour réduire au maximum les risques d'abus sexuels, ATD et Ecpat France délivrent des "conseils aux bénévoles". Ils recommandent ainsi de s'assurer que l'association responsables est légalement enregistrée, que la mission vise à renforcer les compétences techniques du personnel, de favoriser des missions de longue durée et le contact avec des associations qui implémentent en interne un code de conduite.
Il convient également de ne jamais rester seul avec un enfant dans une pièce fermée et de ne pas dormi à l'orphelinat avec les enfants. Il faut aussi éviter de prendre en photo les enfants et ne pas publier d'images d'eux sur les réseaux sociaux.
Enfin, les deux organisations demandent aux voyageurs de signaler toutes les situations, même douteuses, d'abus sexuels sur mineurs à l'ambassade de leur pays ou sur la plateforme ReportChildSexTourism.eu.