"Sur la période juin et début juillet, nous observons un tassement des réservations," selon François de Canson, Président du CRT de Provence-Alpes-Côte d'Azur - DR
TourMaG.com - J'entends dire que les chiffres du tourisme dans le sud ne sont pas si bons qu'annoncés. Est-ce que vous ressentez cela aussi ?
François de Canson : Il faut raison garder.
Nous avons fait un 1er semestre sur la région supérieur à 2022, la nouvelle année historique, donc de référence. Sur la période juin et début juillet, nous observons un tassement, comparativement à la même période un an plus tôt.
Par contre, si nous comparons à 2019, nous sommes légèrement au-dessus. Tous secteurs confondus, nous sommes à 78% aujourd'hui de taux de remplissage, contre 80% en 2022 et 77% en 2019.
TourMaG.com - Il n'y a pas d'inquiétude à avoir ?
François de Canson : Je reste optimiste. L'année 2023 sera au moins équivalente à 2019, voire même ressembler à l'activité de 2022.
François de Canson : Il faut raison garder.
Nous avons fait un 1er semestre sur la région supérieur à 2022, la nouvelle année historique, donc de référence. Sur la période juin et début juillet, nous observons un tassement, comparativement à la même période un an plus tôt.
Par contre, si nous comparons à 2019, nous sommes légèrement au-dessus. Tous secteurs confondus, nous sommes à 78% aujourd'hui de taux de remplissage, contre 80% en 2022 et 77% en 2019.
TourMaG.com - Il n'y a pas d'inquiétude à avoir ?
François de Canson : Je reste optimiste. L'année 2023 sera au moins équivalente à 2019, voire même ressembler à l'activité de 2022.
Région Sud : "La canicule a aussi un impact sur les réservations de dernière minute"
TourMaG.com - Comment expliquez-vous ce tassement ?
François de Canson : La presse parle énormément de surtourisme, ces derniers temps.
J'ai toujours combattu cette notion. Il existe des pics de fréquentation qui ont lieu 10 ou 15 jours par an, mais nous ne pouvons pas parler de surtourisme. Ce tourisme bashing peut avoir son influence sur les vacanciers.
A lire : Surtourisme : La France a (pourtant) trouvé la parade !
La canicule a aussi un impact sur les réservations de dernière minute, à cela vous ajoutez la problématique de la hausse des prix ces deux dernières années, un phénomène que nous ne pouvons pas nier.
A ce propos, nous observons un rééquilibrage et une baisse dans certains secteurs, à commencer par l'hôtellerie urbaine. Jusqu'à présent les Français restaient en vacances en France, il y a le retour de la concurrence internationale.
Les Français repartent à l'étranger sur des destinations à bas prix comme l'Espagne, le Maroc, la Tunisie ou le Portugal. De plus, l'inflation a conduit nos concitoyens à s'adapter, en réduisant la durée de leurs séjours.
Voici tous les facteurs qui influencent les choix des Français.
TourMaG.com - Vous êtes inquiet ?
François de Canson : Non, car la région Sud conserve toute son attractivité.
Si une partie des Français retrouvent le chemin des vacances à l'étranger, la clientèle européenne et internationale continue d'être particulièrement présente dans la destination.
N'oublions pas aussi qu'à l'automne, nous allons accueillir 10 matchs de la Coupe du Monde de rugby, dont 6 à Marseille. L'évènement devrait drainer 450 000 visiteurs étrangers.
Attendons la fin de la saison pour faire le bilan. Nous allons connaître une accélération sur le mois d'août, le mois de septembre sera excellent, avec des réservations supérieures à l'année dernière, puis en octobre vous avez la Coupe du Monde de rugby.
Il est encore possible de réussir une saison équivalente à 2022.
François de Canson : La presse parle énormément de surtourisme, ces derniers temps.
J'ai toujours combattu cette notion. Il existe des pics de fréquentation qui ont lieu 10 ou 15 jours par an, mais nous ne pouvons pas parler de surtourisme. Ce tourisme bashing peut avoir son influence sur les vacanciers.
A lire : Surtourisme : La France a (pourtant) trouvé la parade !
La canicule a aussi un impact sur les réservations de dernière minute, à cela vous ajoutez la problématique de la hausse des prix ces deux dernières années, un phénomène que nous ne pouvons pas nier.
A ce propos, nous observons un rééquilibrage et une baisse dans certains secteurs, à commencer par l'hôtellerie urbaine. Jusqu'à présent les Français restaient en vacances en France, il y a le retour de la concurrence internationale.
Les Français repartent à l'étranger sur des destinations à bas prix comme l'Espagne, le Maroc, la Tunisie ou le Portugal. De plus, l'inflation a conduit nos concitoyens à s'adapter, en réduisant la durée de leurs séjours.
Voici tous les facteurs qui influencent les choix des Français.
TourMaG.com - Vous êtes inquiet ?
François de Canson : Non, car la région Sud conserve toute son attractivité.
Si une partie des Français retrouvent le chemin des vacances à l'étranger, la clientèle européenne et internationale continue d'être particulièrement présente dans la destination.
N'oublions pas aussi qu'à l'automne, nous allons accueillir 10 matchs de la Coupe du Monde de rugby, dont 6 à Marseille. L'évènement devrait drainer 450 000 visiteurs étrangers.
Attendons la fin de la saison pour faire le bilan. Nous allons connaître une accélération sur le mois d'août, le mois de septembre sera excellent, avec des réservations supérieures à l'année dernière, puis en octobre vous avez la Coupe du Monde de rugby.
Il est encore possible de réussir une saison équivalente à 2022.
"Nous devons faire très attention au tourisme bashing"
TourMaG.com - Le traitement médiatique vous interpelle ?
François de Canson : Nous devons faire très attention au tourisme bashing.
Nous sommes dans une région particulièrement touristique, c'est la 1ère industrie du territoire, avec 13% du PIB et 20 milliards de chiffre d'affaires. Vous avez de nombreuses familles qui vivent de cette activité, des commerçants aux restaurateurs, etc.
Nous avons une industrie touristique qui fonctionne plutôt bien, il serait dommage de ne pas employer la bonne sémantique et faire du tourisme bashing, pour le plaisir.
Peut être que pendant deux ans, il y a eu une poussée des prix et que nous allons revenir à des prix plus raisonnables pour cette période plus difficile pour les Français.
Dans notre territoire, il y a des offres pour tous les goûts.
TourMaG.com - Il n'y a pas de sur-fréquentation dans la Région Sud ?
François de Canson : La sur-fréquentation est un faux problème, nous sommes rarement complets.
Au CRT, nous avons arrêté de faire une promotion sur la saison estivale, nous préférons promouvoir un tourisme à l'année, en développant de nombreuses filières.
Je change de casquette et je mets celle de président d'ADN Tourisme. Nous avons interrogé plus de 5 000 personnes, les Français veulent de la rupture, des retrouvailles et du ressourcement. Nous répondons à ces besoins dans la Région Sud.
Nous allons lancer une campagne de communication à l'international pour promouvoir la Côte d'Azur en hiver. Nous sommes sur un tourisme alliant économie et écologie, ici la notion d'hospitalité a un sens.
François de Canson : Nous devons faire très attention au tourisme bashing.
Nous sommes dans une région particulièrement touristique, c'est la 1ère industrie du territoire, avec 13% du PIB et 20 milliards de chiffre d'affaires. Vous avez de nombreuses familles qui vivent de cette activité, des commerçants aux restaurateurs, etc.
Nous avons une industrie touristique qui fonctionne plutôt bien, il serait dommage de ne pas employer la bonne sémantique et faire du tourisme bashing, pour le plaisir.
Peut être que pendant deux ans, il y a eu une poussée des prix et que nous allons revenir à des prix plus raisonnables pour cette période plus difficile pour les Français.
Dans notre territoire, il y a des offres pour tous les goûts.
TourMaG.com - Il n'y a pas de sur-fréquentation dans la Région Sud ?
François de Canson : La sur-fréquentation est un faux problème, nous sommes rarement complets.
Au CRT, nous avons arrêté de faire une promotion sur la saison estivale, nous préférons promouvoir un tourisme à l'année, en développant de nombreuses filières.
Je change de casquette et je mets celle de président d'ADN Tourisme. Nous avons interrogé plus de 5 000 personnes, les Français veulent de la rupture, des retrouvailles et du ressourcement. Nous répondons à ces besoins dans la Région Sud.
Nous allons lancer une campagne de communication à l'international pour promouvoir la Côte d'Azur en hiver. Nous sommes sur un tourisme alliant économie et écologie, ici la notion d'hospitalité a un sens.
En 2024 nous aurons "50% de voyageurs français et 50% de voyageurs étrangers"
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TourMaG.com - Que représente la clientèle française dans le mix touristique de la Région Sud ?
François de Canson : Avec le coronavirus, nous avons retravaillé sur le marché français.
Cette clientèle a redécouvert le sud de la France, elle a pu constater que la destination avait opéré une montée en gamme, mais conservé aussi une offre pour tous.
L'année dernière, cette clientèle est restée chez nous, malgré la concurrence européenne. En 2023, il y a une érosion, puisque 85% des Français veulent passer leurs vacances en France, mais nous en perdons 15%.
L'année prochaine, nous retrouverons le mix habituel, à savoir 50% de voyageurs français et 50% de voyageurs étrangers. Nous revenons à la normale et sur des chiffres qui étaient les nôtres, par le passé.
François de Canson : Avec le coronavirus, nous avons retravaillé sur le marché français.
Cette clientèle a redécouvert le sud de la France, elle a pu constater que la destination avait opéré une montée en gamme, mais conservé aussi une offre pour tous.
L'année dernière, cette clientèle est restée chez nous, malgré la concurrence européenne. En 2023, il y a une érosion, puisque 85% des Français veulent passer leurs vacances en France, mais nous en perdons 15%.
L'année prochaine, nous retrouverons le mix habituel, à savoir 50% de voyageurs français et 50% de voyageurs étrangers. Nous revenons à la normale et sur des chiffres qui étaient les nôtres, par le passé.