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Patrick Malval : "Les Cies ne retrouveront plus jamais les niveaux de yield d'avant crise"

3 questions au directeur commercial de British Airways


La compagnie britannique vient d'annoncer une nouvelle vague de 1700 suppressions de postes de PNC. Un nouvel effort demandé au personnel après l'appel au travail non rémunéré, au temps partiel, etc. La réduction des coûts est une lutte sans pauses. Car ce n'est pas le retour à 'une conjoncture économique plus favorable qui résoudra tous les problèmes.


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Lundi 12 Octobre 2009

Patrick Malval : "Les Cies ne retrouveront plus jamais les niveaux de yield d'avant crise"
TourMaG.com - Une agence de voyages nous a fait part de connections ratées à Heathrow l’été dernier du fait des temps de roulage très longs des appareils. Qu’en est-il exactement ?

Patrick Malval : "
Je n’ai pas connaissance de problèmes particuliers sur les connections. Au contraire, depuis que les vols de British Airways ont été rapatriés sur le terminal 5 d’Heathrow, les transits sont grandement facilités.

Nous les avons établis à 60 minutes mais réellement, il est possible de changer d’avion en 45 minutes.
Et cet été, British Airways battu son record de taux de ponctualité. En juillet, il a été de 80%.

D’ailleurs, traditionnellement, lorsqu’il y a des problèmes, nous recevons des lettres de réclamations en septembre lorsque les clients sont revenus de vacances. Or, le taux de plaintes est en baisse de 70% !"


TM.com - Comment se comporte le trafic actuellement. Y a-t-il un début de reprise ?

P.M. :
"Cela fait tout juste un an que la baisse du trafic Premium s’est accélérée. Aujourd’hui, le volume de passagers s’est stabilisé mais la recette unitaire ne remonte pas.

Elle ne remontera que lorsque l’offre sera en adéquation avec la demande. Or, les transporteurs du Moyen-Orient qui ont sur les bras des avions neufs de forte capacité cassent les prix pour faire du volume.

Pour British Airways, toutes classes confondues, la baisse de la recette unitaire avait été de - 5% en septembre 2008 et, en septembre 2009, elle est toujours négative à -0,8%. C’est une situation qui va perdurer. Nous sommes persuadés que les compagnies ne retrouveront plus jamais les niveaux de yield d’avant-crise.

Les changements de comportement dans les entreprises sont durables. C’est la recherche systématique du tarif le moins cher quelles que soient les contraintes. D’ailleurs, les contrats entreprises sont en stand by.

Celles qui disposent de SBT vont à la recherche des tarifs publiés, très agressifs. Après la crise, les passagers reviendront vers la Business class mais ils ne seront plus d’accord pour payer 4 000 euros pour un billet transatlantique."

TM.com - Pourtant, BA vient de lancer son vol tout Affaires entre London City et New York. N’est-ce pas paradoxal ?

P.M.
: "Ce produit très pointu, axé sur la clientèle financière de la City avait été conçu avant la crise avec l’objectif d’être immédiatement bénéficiaire. Aujourd’hui, nous maintenons le produit mais nous nous donnons un an pour atteindre le point d’équilibre."

TM.com - En juillet dernier, BA s’interrogeait sur le maintien de sa filiale Openskies. Où en est-ce dossier ?

P.M.
: "BA croit au modèle économique d’Openskies. Avant l’été, nous avons laisser entendre que nous souhaitions faire entrer un investisseur au tour de table pour continuer son développement. Des conversations ont toujours lieu.

Le fait d’avoir fermé la ligne d’Amsterdam lancée en octobre dernier au plus fort de la crise pour recentrer les opérations sur Paris a réduit le risque commercial. Quant à la ligne de Paris, elle a trouvé son public.

Et d’ailleurs, la crise, paradoxalement, est un atout pour Openskies puisque ses tarifs Affaires sont très compétitifs au point d’annoncer le remboursement de la différence si les clients trouvent moins cher ailleurs !"


TM.com - Willy Walsh le président de BA vient de reconnaître que la compagnie ne luttait plus pour sa survie comme il l’a longtemps laisser entendre. Et pourtant, BA vient d’annoncer une nouvelle vague de suppressions de 1700 postes de PNC. Pourquoi ?

P.M.
: "C’est vrai qu’en six mois la situation a beaucoup changé mais ce n’est pas à cause d’une reprise de l’économie, ni du retour des passagers ni d’une augmentation des tarifs.

Nous allons mieux parce que nous n’avons pas arrêté de faire des plans d’économies. Ce sont les efforts réalisés à l’interne par les employés qui ont permis de résister. Mais la crise n’est pas terminée. Il faut donc continuer à réduire les coûts."

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