Pour l'année 2015, le montant des contre-garanties ne bougera pas. Quant aux futurs postulants à l'association, leur situation reste encore incertaine. Devront-ils se plier à la règle des 200 000 euros ? - DR : Photo-libre.fr
C'est un soulagement pour les membres de l'APST.
Après le tollé provoqué par l'annonce du doublement du montant des contre-garanties le 1er novembre, l'association a décidé calmer le jeu.
Pour l'année 2015, le montant des contre-garanties ne bougera pas.
Les petits opérateurs, soit 2 604 licences sur les 3 123 membres, resteront donc à 100 000 €.
En revanche, les attestations fournies chaque année à Atout France afficheront bien 200 000 € nécessaires. "Nous fournissions auparavant au total 900 millions d'euros d'attestations pour Atout France. Nous lui en donnerons désormais 1,7 million" précise Raoul Nabet, le président de l'APST.
Quant aux futurs postulants à l'association, leur situation reste encore incertaine. Devront-ils se plier à la règle des 200 000 euros ?
"Nous examinerons chaque dossier et nous allons poursuivre l'accompagnement des jeunes via le tutorat des seniors du tourisme" précise Raoul Nabet.
Actuellement 75 nouvelles entreprises sont suivies, avec un seul accident depuis trois ans.
Après le tollé provoqué par l'annonce du doublement du montant des contre-garanties le 1er novembre, l'association a décidé calmer le jeu.
Pour l'année 2015, le montant des contre-garanties ne bougera pas.
Les petits opérateurs, soit 2 604 licences sur les 3 123 membres, resteront donc à 100 000 €.
En revanche, les attestations fournies chaque année à Atout France afficheront bien 200 000 € nécessaires. "Nous fournissions auparavant au total 900 millions d'euros d'attestations pour Atout France. Nous lui en donnerons désormais 1,7 million" précise Raoul Nabet, le président de l'APST.
Quant aux futurs postulants à l'association, leur situation reste encore incertaine. Devront-ils se plier à la règle des 200 000 euros ?
"Nous examinerons chaque dossier et nous allons poursuivre l'accompagnement des jeunes via le tutorat des seniors du tourisme" précise Raoul Nabet.
Actuellement 75 nouvelles entreprises sont suivies, avec un seul accident depuis trois ans.
Le doublement des cotisations maintenu
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L'APST maintient en revanche le doublement de ses cotisations et devrait engranger 14 millions d'euros. "Cela devrait suffire à pérenniser notre activité" espère le président.
Car l'association a cruellement besoin d'argent. Sur les cinq dernières années, elle a du éponger une vingtaine de sinistres pour 15,5 millions d'euros.
Un chiffre largement supérieur au montant de ses adhésions. Elle a donc pioché dans son trésor de guerre, évaluée à 7 millions d'euros de fonds propres.
Raoul Nabet avait d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme il y a plus de 18 mois. Accusé de ne pas avoir pris des précautions pendant les années fastes, il a tenu à se défendre.
"La question ne se posait pas avant la crise puisque le marché était en croissance. Les membres auraient d'ailleurs mal compris un relèvement des cotisations à cette époque".
Mais aujourd'hui, il faut agir. Parallèlement à la hausse des cotisations, les administrateurs vont également mieux vérifier les comptes de leurs adhérents, même si radier les brebis galeuses restera compliqué.
"Humainement, c'est un acte difficile. C'est un peu comme signer leur arrêt de mort, car nous savons qu'ils ne retrouveront pas d'autre garantie" remarque Raoul Nabet.
Car l'association a cruellement besoin d'argent. Sur les cinq dernières années, elle a du éponger une vingtaine de sinistres pour 15,5 millions d'euros.
Un chiffre largement supérieur au montant de ses adhésions. Elle a donc pioché dans son trésor de guerre, évaluée à 7 millions d'euros de fonds propres.
Raoul Nabet avait d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme il y a plus de 18 mois. Accusé de ne pas avoir pris des précautions pendant les années fastes, il a tenu à se défendre.
"La question ne se posait pas avant la crise puisque le marché était en croissance. Les membres auraient d'ailleurs mal compris un relèvement des cotisations à cette époque".
Mais aujourd'hui, il faut agir. Parallèlement à la hausse des cotisations, les administrateurs vont également mieux vérifier les comptes de leurs adhérents, même si radier les brebis galeuses restera compliqué.
"Humainement, c'est un acte difficile. C'est un peu comme signer leur arrêt de mort, car nous savons qu'ils ne retrouveront pas d'autre garantie" remarque Raoul Nabet.
Un système de bonus-malus introduit
Pour plus d'équité, un système de bonus-malus devrait être introduit, tout d'abord pour les membres les plus gros, qui représentent un risque financier plus important. Les détails d'application de cette mesure sont encore en discussion.
"Bons et mauvais, nous sommes tous dans le même bateau. Il faut aujourd'hui réparer ce navire pour lui éviter le naufrage".
La hausse des cotisations n'était pas la première solution proposée par Raoul Nabet pour renflouer les caisses.
Celui-ci souhaitait mettre en place un fond de calamités, soit une contribution minime payée par le client sur chaque forfait.
"Nous voulions faire participer le consommateur à une meilleure protection, un peu sur le modèle hollandais".
Ce supplément d'environ 5 euros aurait ainsi rapporté 20 millions à l'association. Une belle somme qui aurait permis non seulement d'assainir ses comptes, mais également de lancer une campagne de promotion auprès du grand public, fort peu au courant de ses actions.
Présentée dès l'été 2013, cette mesure avait été presque acceptée par le gouvernent Pinel.
Mais obliger le consommateur à participer au renflouement des caisses d'une association professionnelle a été mal perçu par Carole Delga, la secrétaire d'état chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire.
"Pourtant, nous n'abandonnons pas cette idée. Nous allons essayer d'inciter les agents de voyages à proposer cette assurance en étant rémunérés," espère Raoul Nabet.
Encore faudra-t-il que Bercy donne son aval lundi, lors d'une réunion prévue entre le gouvernement, le SNAV, le SETO et l'APST.
Reste à savoir si l'ensemble organisations professionnelles accorderont leurs violons...
"Bons et mauvais, nous sommes tous dans le même bateau. Il faut aujourd'hui réparer ce navire pour lui éviter le naufrage".
La hausse des cotisations n'était pas la première solution proposée par Raoul Nabet pour renflouer les caisses.
Celui-ci souhaitait mettre en place un fond de calamités, soit une contribution minime payée par le client sur chaque forfait.
"Nous voulions faire participer le consommateur à une meilleure protection, un peu sur le modèle hollandais".
Ce supplément d'environ 5 euros aurait ainsi rapporté 20 millions à l'association. Une belle somme qui aurait permis non seulement d'assainir ses comptes, mais également de lancer une campagne de promotion auprès du grand public, fort peu au courant de ses actions.
Présentée dès l'été 2013, cette mesure avait été presque acceptée par le gouvernent Pinel.
Mais obliger le consommateur à participer au renflouement des caisses d'une association professionnelle a été mal perçu par Carole Delga, la secrétaire d'état chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire.
"Pourtant, nous n'abandonnons pas cette idée. Nous allons essayer d'inciter les agents de voyages à proposer cette assurance en étant rémunérés," espère Raoul Nabet.
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Reste à savoir si l'ensemble organisations professionnelles accorderont leurs violons...