Voyage d'affaires, la crise va faire évoluer les modèles et la visio-conférence pourrait prendre davantage de place - Depositphotos.com AndreyPopov
Plus de visio, moins d’avion ?
Dans un rapport daté du 8 juin 2021, les chercheurs de la Chaire pégase, spécialisée sur le transport aérien en France, se sont penchés sur l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur le comportement des voyageurs d’affaires.
Et plus particulièrement sur leur consommation de déplacements aériens et de recours à la visioconférence, source d’inquiétude de beaucoup de professionnels du secteur.
L’étude révèle logiquement que 72% des voyageurs d’affaires ont moins pris l’avion depuis le début de la crise et que 70% d’entre eux attendent la levée totale des restrictions avant de re-voyager. Plus intéressant, une fois les restrictions levées sur la planète, la baisse du trafic des voyageurs d’affaires est estimée à 42%.
« Cette baisse du nombre de vols s’explique par l’explosion du recours à la visioconférence depuis 2020. 53% des déplacements d’affaires ont été remplacés par des visioconférences en 2020, un taux qui devrait baisser à 51% tant que les déplacements sont limités avant de se stabiliser à 38% lorsque tous les déplacements seront possibles », peut-on lire dans l’étude.
Cette dernière souligne aussi que tous les types de voyages d’affaires ne seront pas autant impactés par l’arrivée de la visio. Les voyageurs interrogés auront naturellement plus tendance à maintenir leurs déplacements lorsqu’il s’agit d’interagir avec des parties prenantes externes : prospection ou salons professionnels. A l’inverse, les déplacements pour motifs internes (suivi de projet, formation) seront plus facilement transposables derrière un écran.
« Le futur est donc à l’hybridation entre les voyages d’affaires et les visioconférences. Il est préférable de les voir comme deux modes complémentaires qui vont d’autoalimenter. Néanmoins, la question de la répartition entre ces modes demeure », conclut la Chaire Pégase.
Dans un rapport daté du 8 juin 2021, les chercheurs de la Chaire pégase, spécialisée sur le transport aérien en France, se sont penchés sur l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur le comportement des voyageurs d’affaires.
Et plus particulièrement sur leur consommation de déplacements aériens et de recours à la visioconférence, source d’inquiétude de beaucoup de professionnels du secteur.
L’étude révèle logiquement que 72% des voyageurs d’affaires ont moins pris l’avion depuis le début de la crise et que 70% d’entre eux attendent la levée totale des restrictions avant de re-voyager. Plus intéressant, une fois les restrictions levées sur la planète, la baisse du trafic des voyageurs d’affaires est estimée à 42%.
« Cette baisse du nombre de vols s’explique par l’explosion du recours à la visioconférence depuis 2020. 53% des déplacements d’affaires ont été remplacés par des visioconférences en 2020, un taux qui devrait baisser à 51% tant que les déplacements sont limités avant de se stabiliser à 38% lorsque tous les déplacements seront possibles », peut-on lire dans l’étude.
Cette dernière souligne aussi que tous les types de voyages d’affaires ne seront pas autant impactés par l’arrivée de la visio. Les voyageurs interrogés auront naturellement plus tendance à maintenir leurs déplacements lorsqu’il s’agit d’interagir avec des parties prenantes externes : prospection ou salons professionnels. A l’inverse, les déplacements pour motifs internes (suivi de projet, formation) seront plus facilement transposables derrière un écran.
« Le futur est donc à l’hybridation entre les voyages d’affaires et les visioconférences. Il est préférable de les voir comme deux modes complémentaires qui vont d’autoalimenter. Néanmoins, la question de la répartition entre ces modes demeure », conclut la Chaire Pégase.
Un portrait-robot du voyageur d’affaires français
Autre enseignement crucial pour l’avenir du secteur : le rapport tire un portrait-robot du voyageur d’affaires aérien français, avant crise.
55% d’entre eux prennent l’avion entre 2 et 5 fois par an, 27% le prennent plus de 6 fois. Les motifs pour prendre des vols sont : participer à des salons (73%), lancer (64%) et suivre (68%) des projets internes, suivre des formations (63%). Avant le Covid, 35% des voyageurs avaient parfois recours à la visioconférence.
Bien que ne représentant que 25% des passagers aériens mondiaux, les voyageurs d’affaires contribuent à hauteur de 55 à 75% des profits des compagnies aériennes. L'arrivée de la visioconférence pose donc la question de la dépendance pour les compagnies à cette typologie de clientèle.
La Chaire Pégase est la première chaire universitaire française dédiée à l’économie et au management du transport aérien, et est rattachée à la Montpellier business school.
Dirigée par Paul Chiambaretto, elle est chaque année à l’origine de plusieurs études éclairantes sur la situation du transport aérien en France.
Une infographie résumant le rapport est disponible à cette adresse.
Le rapport complet est lui disponible à cette adresse.
55% d’entre eux prennent l’avion entre 2 et 5 fois par an, 27% le prennent plus de 6 fois. Les motifs pour prendre des vols sont : participer à des salons (73%), lancer (64%) et suivre (68%) des projets internes, suivre des formations (63%). Avant le Covid, 35% des voyageurs avaient parfois recours à la visioconférence.
Bien que ne représentant que 25% des passagers aériens mondiaux, les voyageurs d’affaires contribuent à hauteur de 55 à 75% des profits des compagnies aériennes. L'arrivée de la visioconférence pose donc la question de la dépendance pour les compagnies à cette typologie de clientèle.
La Chaire Pégase est la première chaire universitaire française dédiée à l’économie et au management du transport aérien, et est rattachée à la Montpellier business school.
Dirigée par Paul Chiambaretto, elle est chaque année à l’origine de plusieurs études éclairantes sur la situation du transport aérien en France.
Une infographie résumant le rapport est disponible à cette adresse.
Le rapport complet est lui disponible à cette adresse.