Dans un monde en perpétuel mouvement et des flux en augmentation constante, « l’agilité » et la rapidité des contrôles aux frontières sont des paramètres vitaux.
Une donnée contrariée par la nouvelle donne sécuritaire. Pourtant les solutions existent.
Quiconque est récemment arrivé à l'aéroport de Paris Orly ou Roissy en heure de pointe s’en est rendu compte : les mesures de sécurité renforcée après les attentats à Paris et Nice ont multiplié par deux le temps d’attente aux frontières françaises.
« Nous avons par moment 3 500 personnes, avec des queues qui dépassent deux heures. Les temps d’attente à la police aux frontières sont inacceptables », reconnait Augustin de Romanet, PDG de Paris Aéroport.
Seule solution : « La modernisation, en privilégiant les interfaces hommes-machines », d’après le directeur central de la police aux frontières, David Skuli, qui s’exprimait en avril dernier devant une commission parlementaire.
Nous avons sélectionné plusieurs solutions technologiques qui promettent la même chose : arrêter de faire la queue à l’aéroport.
Une donnée contrariée par la nouvelle donne sécuritaire. Pourtant les solutions existent.
Quiconque est récemment arrivé à l'aéroport de Paris Orly ou Roissy en heure de pointe s’en est rendu compte : les mesures de sécurité renforcée après les attentats à Paris et Nice ont multiplié par deux le temps d’attente aux frontières françaises.
« Nous avons par moment 3 500 personnes, avec des queues qui dépassent deux heures. Les temps d’attente à la police aux frontières sont inacceptables », reconnait Augustin de Romanet, PDG de Paris Aéroport.
Seule solution : « La modernisation, en privilégiant les interfaces hommes-machines », d’après le directeur central de la police aux frontières, David Skuli, qui s’exprimait en avril dernier devant une commission parlementaire.
Nous avons sélectionné plusieurs solutions technologiques qui promettent la même chose : arrêter de faire la queue à l’aéroport.
La reconnaissance faciale
Mis en place progressivement dans les aéroports du monde entier, les systèmes de reconnaissance faciale aux frontières ont été autorisés par le gouvernement français via un décret d’avril 2016, puis sont entrés, au printemps 2017, en phase de test à Roissy 2F dans le cadre des sas Parafe II.
Leur objectif : « fluidifier le flux des passagers en diminuant leur temps de passage ».
Le système, installé par la société Vision-Box, confronte le visage du voyageur à la photo qui figure sur son passeport.
Alors que seulement 3% des passagers de Roissy et d’Orly ont utilisé en 2016 le système Parafe I (reconnaissance des empreintes digitales), toujours en cours de déploiement, Franck Goldnadel, directeur de Roissy, estime que 20% des passagers transitant par son aéroport, soit 36 000 personnes par jour, pourraient utiliser la technologie Vision-Box, si les tests se déroulent comme prévu.
41 sas ont déjà été déployés sur Roissy, Orly et Marseille-Provence. L’objectif, d’après les chiffres de la police aux frontières, étant d’atteindre 81 sas dans 3 ans et 160 à terme.
Leur objectif : « fluidifier le flux des passagers en diminuant leur temps de passage ».
Le système, installé par la société Vision-Box, confronte le visage du voyageur à la photo qui figure sur son passeport.
Alors que seulement 3% des passagers de Roissy et d’Orly ont utilisé en 2016 le système Parafe I (reconnaissance des empreintes digitales), toujours en cours de déploiement, Franck Goldnadel, directeur de Roissy, estime que 20% des passagers transitant par son aéroport, soit 36 000 personnes par jour, pourraient utiliser la technologie Vision-Box, si les tests se déroulent comme prévu.
41 sas ont déjà été déployés sur Roissy, Orly et Marseille-Provence. L’objectif, d’après les chiffres de la police aux frontières, étant d’atteindre 81 sas dans 3 ans et 160 à terme.
Une machine à fouiller
Finis les contrôles manuels et la fouille de ses bagages par des agents pas toujours délicats.
Développée dans la Silicon Valley par Qylur, la Qylatron Entry Experience Solution promet de diviser par 5 le temps d’attente avant l’embarquement, lors du contrôle des bagages.
Le concept : un portique de 5 compartiments dans lesquels on place son bagage cabine, qui va être passé au crible par un réseau de capteurs lié à une base de données d’objets interdits, réactualisée en permanence.
Si le système s’allume en vert, la personne peut reprendre ses affaires et passer. Si c’est rouge, le bagage contient une menace et un agent de sécurité prend le relais.
Testé pour la première fois lors de la dernière coupe du monde de football au Brésil, puis lors des Jeux olympiques, le système avait été jugé par les autorités comme « extrêmement fiable ».
La jeune société qui étend ses services dans les stades, parcs de loisirs ou monuments américains, devrait prochainement implanter sa machine dans des aéroports.
Développée dans la Silicon Valley par Qylur, la Qylatron Entry Experience Solution promet de diviser par 5 le temps d’attente avant l’embarquement, lors du contrôle des bagages.
Le concept : un portique de 5 compartiments dans lesquels on place son bagage cabine, qui va être passé au crible par un réseau de capteurs lié à une base de données d’objets interdits, réactualisée en permanence.
Si le système s’allume en vert, la personne peut reprendre ses affaires et passer. Si c’est rouge, le bagage contient une menace et un agent de sécurité prend le relais.
Testé pour la première fois lors de la dernière coupe du monde de football au Brésil, puis lors des Jeux olympiques, le système avait été jugé par les autorités comme « extrêmement fiable ».
La jeune société qui étend ses services dans les stades, parcs de loisirs ou monuments américains, devrait prochainement implanter sa machine dans des aéroports.
Des caméras intelligentes
Pour un aéroport plus intelligent, plus sûr et plus fluide, Thalès s’est lancé sur le développement de systèmes d’analyse des flux vidéos.
Le constat que fait l’équipementier électronique français : « on peut mettre toutes les caméras qu’on veut dans un aéroport, tant qu’il n’y a pas une analyse intelligente derrière, ça ne sert à rien », d’après Karina Groux, responsable marketing sécurité.
Le principe : des systèmes de corrélations et d’analyses de toutes les vidéos de surveillance de l’aéroport pour générer des alarmes.
Le but : rassembler toutes les informations pour faire gagner en efficacité tous les services de l’aéroport, qui fonctionnent en silo clos, pour au final faire gagner du temps aux passagers.
Un exemple, un avion arrive en avance d’un pays à risque. Tous les services concernés, de la police aux frontières au catering, en passant par les équipes techniques ou le fret, sont alors prévenus.
Après Lyon-St Exupéry ou Roissy, Thalès annonce mettre en place ses solutions sur-mesure à New York JFK ou encore à Bahreïn.
Le constat que fait l’équipementier électronique français : « on peut mettre toutes les caméras qu’on veut dans un aéroport, tant qu’il n’y a pas une analyse intelligente derrière, ça ne sert à rien », d’après Karina Groux, responsable marketing sécurité.
Le principe : des systèmes de corrélations et d’analyses de toutes les vidéos de surveillance de l’aéroport pour générer des alarmes.
Le but : rassembler toutes les informations pour faire gagner en efficacité tous les services de l’aéroport, qui fonctionnent en silo clos, pour au final faire gagner du temps aux passagers.
Un exemple, un avion arrive en avance d’un pays à risque. Tous les services concernés, de la police aux frontières au catering, en passant par les équipes techniques ou le fret, sont alors prévenus.
Après Lyon-St Exupéry ou Roissy, Thalès annonce mettre en place ses solutions sur-mesure à New York JFK ou encore à Bahreïn.
Des robots pour garer les voitures
Saviez-vous qu’il est possible, depuis quelques mois déjà, de faire garer sa voiture, à Roissy , par un robot appelé Stan ?
Dans le cadre de ses expérimentations sur l’aéroport de demain, et pour éviter aux voyageurs de perdre du temps à chercher une place de parking, Paris Aéroport a mis en place cette année (c’est une première mondiale) un robot qui gare les voitures.
Développé par Stanley Robotics, une start-up française, Stan est un robot 100% électrique qui se glisse sous une voiture pour la soulever de quelques centimètres.
Il la déplace ensuite jusqu’à une place disponible. Au retour du voyageur, une borne lui indiquera l’emplacement de son véhicule : un autre gain de temps pour ceux qui oublient où ils s’étaient garés...
Dans le cadre de ses expérimentations sur l’aéroport de demain, et pour éviter aux voyageurs de perdre du temps à chercher une place de parking, Paris Aéroport a mis en place cette année (c’est une première mondiale) un robot qui gare les voitures.
Développé par Stanley Robotics, une start-up française, Stan est un robot 100% électrique qui se glisse sous une voiture pour la soulever de quelques centimètres.
Il la déplace ensuite jusqu’à une place disponible. Au retour du voyageur, une borne lui indiquera l’emplacement de son véhicule : un autre gain de temps pour ceux qui oublient où ils s’étaient garés...
Des bots pour Messenger
Dans le but de réduire les attentes aux guichets, plusieurs compagnies, dont Air France, se lancent désormais sur Facebook Messenger.
Via des « bots » avec lesquels dialoguer, il est possible de poser toutes les questions relatives à son voyage : produits interdits en cabine, horaires et réservations de vols, localisation de ses bagages…
Ces derniers vous enverront également votre boarding pass sur l’application de messagerie instantanée de Facebook.
À terme, votre assistant virtuel sera capable de gérer vos annulations et retards de vols, organisant prise en charge, nuits d’hôtels, taxis, ou booking sur un autre vol.
Via des « bots » avec lesquels dialoguer, il est possible de poser toutes les questions relatives à son voyage : produits interdits en cabine, horaires et réservations de vols, localisation de ses bagages…
Ces derniers vous enverront également votre boarding pass sur l’application de messagerie instantanée de Facebook.
À terme, votre assistant virtuel sera capable de gérer vos annulations et retards de vols, organisant prise en charge, nuits d’hôtels, taxis, ou booking sur un autre vol.
Le selfie d'identité
Le progrès technologique touche également les papiers d’identité.
Après les dispositifs Parafe I et II, qui contrôlent empreintes digitales et reconnaissent nos visages, Air France a annoncé, lors du dernier salon Vivatech, vouloir tester en 2018 le « selfie ID ».
Le principe : une photo de soi sur son smartphone qui remplacerait le passeport papier, via une authentification en scannant la puce NFC de ce dernier.
Air France devrait ainsi être le premier transporteur européen à tester ce système, et aurait même obtenu d’Apple le droit d’utiliser le capteur d’empreintes de l’iPhone, d’après France Info.
Cette dématérialisation totale des billets puis des titres d’identité devrait permettre un gain de temps certain à l’embarquement.
Après les dispositifs Parafe I et II, qui contrôlent empreintes digitales et reconnaissent nos visages, Air France a annoncé, lors du dernier salon Vivatech, vouloir tester en 2018 le « selfie ID ».
Le principe : une photo de soi sur son smartphone qui remplacerait le passeport papier, via une authentification en scannant la puce NFC de ce dernier.
Air France devrait ainsi être le premier transporteur européen à tester ce système, et aurait même obtenu d’Apple le droit d’utiliser le capteur d’empreintes de l’iPhone, d’après France Info.
Cette dématérialisation totale des billets puis des titres d’identité devrait permettre un gain de temps certain à l’embarquement.
Retrouvez cet article et l'ensemble de notre magazine 2017, intitulé "Nouvelles frontières, nouveaux défis", en ligne en cliquant sur ce lien.
Autres articles
-
Tourisme durable : faut-il des quotas pour préserver les sites touristiques ?
-
Le passeport, avec ou sans visa, sésame du grand voyageur
-
Croisière et visa : compagnies et agences veillent au grain…
-
Libéralisation du trafic aérien : qu'est-ce qu'un droit de trafic et comment est-il attribué ?
-
Patrice Paoli (Quai d'Orsay) : "Il y a une augmentation du niveau de risque dans certaines régions..."