La société Altares a fait paraître son baromètre des défaillances d'entreprises (ouvertures de redressements judiciaires et liquidations), en proposant notamment un focus sur le secteur du tourisme.
Thierry Millon, directeur des études chez Altares, a bien voulu analyser l'évolution de ces chiffres pour nous, en nous avertissant tout d'abord : "Pour bien comprendre, il faut avant tout contextualiser dans le temps.
A priori il y a au global beaucoup de faillites, environ 55 000 mais c'est le chiffre le plus bas sur 10 ans, avec une amélioration très sensible depuis 2016".
La conjoncture est bonne, donc, ce qui se ressent par "un enthousiasme entrepreneurial".
Moins d'autoentrepreneurs, un statut créé pour créer son propre emploi faute d'en trouver un, et plus d'entreprises commerciales SARL ou SAS, sous-entendant une confiance en l'avenir. "C'est un signal positif pour l'emploi et donc pour la consommation des ménages".
Thierry Millon, directeur des études chez Altares, a bien voulu analyser l'évolution de ces chiffres pour nous, en nous avertissant tout d'abord : "Pour bien comprendre, il faut avant tout contextualiser dans le temps.
A priori il y a au global beaucoup de faillites, environ 55 000 mais c'est le chiffre le plus bas sur 10 ans, avec une amélioration très sensible depuis 2016".
La conjoncture est bonne, donc, ce qui se ressent par "un enthousiasme entrepreneurial".
Moins d'autoentrepreneurs, un statut créé pour créer son propre emploi faute d'en trouver un, et plus d'entreprises commerciales SARL ou SAS, sous-entendant une confiance en l'avenir. "C'est un signal positif pour l'emploi et donc pour la consommation des ménages".
Le tourisme se maintient
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Et dans le secteur du voyages ?
"C'est plus compliqué ! Difficile de faire partir des clients à l'étranger quand les frontières ferment, le secteur du voyage a été tout de suite impacté notamment par le 11 septembre et ses suites".
Touché par les attentats depuis le début des années 2000, le tourisme a dû faire face à ces problématiques avant la crise de 2007/8, les deux s'ajoutant à la bulle internet des années 2000.
Un secteur durement atteint, et avant les autres, mais qui paradoxalement s'en tire plutôt bien. Les années 2016/17 expriment une amélioration globale, avec moins de difficultés pour les entreprises et de fait, moins de défaillances (85 défaillances d'agences de voyages en 2015, 68 en 2016 et 54 en 2017).
"Le secteur fonctionne bien comparativement à d'autres. Il est passé sous la centaine de défaillances, c'est un signal" assure l'analyste.
Si le secteur s'en sort mieux que d'autres, c'est d'abord grâce au digital.
Alors qu'Internet est souvent désigné comme le concurrent direct de l'agence de voyage, l'outil digital aide le secteur à se maintenir. "Tous n'ont pas vu l'importance du web mais la baisse d'activité ayant été plus précoce dans le domaine du tourisme, l'amorce digitale a elle aussi débuté plus tôt".
Autre raison ? Le secteur du tourisme est attractif car il est synonyme de plaisir. Le client vient dans une agence pour avoir un conseil, un rapport humain, avec la notion de rêve qu'implique le voyage et les vacances, et ressort généralement avec le sourire parce qu'il concrétise quelque chose d'agréable.
"Et ça n'est pas donné à tout le monde, on a moins de satisfaction à travailler dans d'autres domaines que dans celui-ci, il est dynamique parce qu'il attire à la fois le client et l'emploi".
"C'est plus compliqué ! Difficile de faire partir des clients à l'étranger quand les frontières ferment, le secteur du voyage a été tout de suite impacté notamment par le 11 septembre et ses suites".
Touché par les attentats depuis le début des années 2000, le tourisme a dû faire face à ces problématiques avant la crise de 2007/8, les deux s'ajoutant à la bulle internet des années 2000.
Un secteur durement atteint, et avant les autres, mais qui paradoxalement s'en tire plutôt bien. Les années 2016/17 expriment une amélioration globale, avec moins de difficultés pour les entreprises et de fait, moins de défaillances (85 défaillances d'agences de voyages en 2015, 68 en 2016 et 54 en 2017).
"Le secteur fonctionne bien comparativement à d'autres. Il est passé sous la centaine de défaillances, c'est un signal" assure l'analyste.
Si le secteur s'en sort mieux que d'autres, c'est d'abord grâce au digital.
Alors qu'Internet est souvent désigné comme le concurrent direct de l'agence de voyage, l'outil digital aide le secteur à se maintenir. "Tous n'ont pas vu l'importance du web mais la baisse d'activité ayant été plus précoce dans le domaine du tourisme, l'amorce digitale a elle aussi débuté plus tôt".
Autre raison ? Le secteur du tourisme est attractif car il est synonyme de plaisir. Le client vient dans une agence pour avoir un conseil, un rapport humain, avec la notion de rêve qu'implique le voyage et les vacances, et ressort généralement avec le sourire parce qu'il concrétise quelque chose d'agréable.
"Et ça n'est pas donné à tout le monde, on a moins de satisfaction à travailler dans d'autres domaines que dans celui-ci, il est dynamique parce qu'il attire à la fois le client et l'emploi".
"Il faut passer la 4ème"
Pour autant, le secteur du tourisme doit rester prudent. "Le voyage, ça n'est pas comme dans l'industrie où on a une visibilité à moyen ou long terme. Tout peut changer en un claquement de doigt à cause de données extérieures comme les attentats, ou la météo... Il est donc primordial de pouvoir faire face à un changement soudain de conjoncture". Comprendre : avoir suffisamment de trésorerie, et un matelas pour pouvoir se retourner.
"Il faut que les professionnels du tourisme profitent de cette embellie, attirent à eux les clients pour se remettre d'aplomb. Il faut vendre du service, et ne pas chercher une croissance trop forte, mais faire de la marge pour pouvoir absorber les difficultés et les trous d'air".
Le digital est l'une des solutions vers lesquelles les professionnels du tourisme se tournent de plus en plus naturellement. La flexibilité compte, elle aussi, pour s'adapter aux choix changeants et évolutifs de la clientèle, ne pas oublier la notion de service.
Mais c'est surtout sur le rapprochement entre les branches qu'insiste Thierry Millon. "Ensemble, on y arrive toujours mieux. On ne travaille jamais seul. On travaille avec des clients professionnels ou particulier, on travaille dans un monde globalisé, rien n'existe qu'au national. On ne peut pas y arriver seul, ça n'existe pas".
Et d'appeler les différents acteurs du tourisme à se rapprocher, et "dépasser les problèmes de baronnies pour convaincre, ensemble, les banquiers, assureurs, l'administration ou le client final."
Agences, transporteurs, TO, hôtelliers... Les différents acteurs doivent se rapprocher pour montrer que le tourisme est certes une branche à risque mais sur laquelle il convient de parier.
"Il faut travailler ensemble à l'échelle d'un écosystème, collectivement, pour faire du lobbying ou construire ensemble. En 2015 on a passé la 1ere, on embraie sur 2016 et 2017... Maintenant il va falloir passer la 4ème pour aller plus loin"
A bon entendeur !
"Il faut que les professionnels du tourisme profitent de cette embellie, attirent à eux les clients pour se remettre d'aplomb. Il faut vendre du service, et ne pas chercher une croissance trop forte, mais faire de la marge pour pouvoir absorber les difficultés et les trous d'air".
Le digital est l'une des solutions vers lesquelles les professionnels du tourisme se tournent de plus en plus naturellement. La flexibilité compte, elle aussi, pour s'adapter aux choix changeants et évolutifs de la clientèle, ne pas oublier la notion de service.
Mais c'est surtout sur le rapprochement entre les branches qu'insiste Thierry Millon. "Ensemble, on y arrive toujours mieux. On ne travaille jamais seul. On travaille avec des clients professionnels ou particulier, on travaille dans un monde globalisé, rien n'existe qu'au national. On ne peut pas y arriver seul, ça n'existe pas".
Et d'appeler les différents acteurs du tourisme à se rapprocher, et "dépasser les problèmes de baronnies pour convaincre, ensemble, les banquiers, assureurs, l'administration ou le client final."
Agences, transporteurs, TO, hôtelliers... Les différents acteurs doivent se rapprocher pour montrer que le tourisme est certes une branche à risque mais sur laquelle il convient de parier.
"Il faut travailler ensemble à l'échelle d'un écosystème, collectivement, pour faire du lobbying ou construire ensemble. En 2015 on a passé la 1ere, on embraie sur 2016 et 2017... Maintenant il va falloir passer la 4ème pour aller plus loin"
A bon entendeur !