3 années : c'est le temps que se donne Air Austral pour permettre à Air Madagascar de sortir la tête de l'eau.
Voilà ce qu'ont expliqué les dirigeants des deux compagnies, lundi 5 février 2018 lors d'une conférence de presse donnée à Paris, revenant en détail sur leur partenariat stratégique scellé en novembre dernier par une prise de participation à hauteur de 49% d'Air Austral dans le capital de la compagnie malgache.
Leur rapprochement remonte à avril 2016, date à laquelle la compagnie malgache avait sollicité la Banque mondiale.
"Le projet est très ambitieux pour Air Austral, et c'est une question de survie pour Air Madagscar", confie Marie-Joseph Malé, le président de la compagnie basée à St Denis (Réunion). "Ensemble, nous voulons devenir le transporteur aérien leader sur l'Océan Indien", lance-t-il.
Voilà ce qu'ont expliqué les dirigeants des deux compagnies, lundi 5 février 2018 lors d'une conférence de presse donnée à Paris, revenant en détail sur leur partenariat stratégique scellé en novembre dernier par une prise de participation à hauteur de 49% d'Air Austral dans le capital de la compagnie malgache.
Leur rapprochement remonte à avril 2016, date à laquelle la compagnie malgache avait sollicité la Banque mondiale.
"Le projet est très ambitieux pour Air Austral, et c'est une question de survie pour Air Madagscar", confie Marie-Joseph Malé, le président de la compagnie basée à St Denis (Réunion). "Ensemble, nous voulons devenir le transporteur aérien leader sur l'Océan Indien", lance-t-il.
Sauver Air Mada
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Mais le renouveau est-il possible pour Air Madagascar ? Ces dernières années, cette dernière a vécu une vraie "descente aux enfers", d'après M Malé.
Aujourd'hui, la moitié de sa flotte reste clouée au sol et son taux de ponctualité stagne à 68%. "En arrivant, j'ai trouvé une compagnie morose, désemparée, sans objectif", constate de son côté Rolland Besoa Razafimaharo, nouveau directeur d'Air Madagascar.
"Il est temps maintenant de lancer notre plan de transformation".
Le business plan établi sur 10 ans par Air Austral prévoit ainsi une première phase de redressement et de "rétablissement des fondamentaux", puis, à partir de 2020, lorsque la compagnie sera revenu à l'équilibre financièrement, une seconde étape devant permettre à "Air Mada" de développer sa flotte et son réseau.
Dans un premier temps, M Razafimaharo indique vouloir renforcer ses lignes vers la France, et ajoutera dès cet été 2 fréquences hebdomadaires entre Antananarivo et Paris, ainsi qu'une autre sur l'axe vers Marseille.
Dans 2 mois, le lancement d'une nouvelle filiale domestique, baptisée Tsaradia ("bon voyage") est aussi prévue, pour booster les rotations vers Nosy Be, Diego ou encore Tamatave (appelée aussi Toamasina). 27 pilotes ont été embauchés pour refaire voler les ATR de la compagnie.
"Les conditions pour le redressement sont aujourd'hui réunies", estime Marie-Joseph Malé. "Notamment grâce à l'engagement de l’État malgache dans l'apurement des dettes de la compagnie et sur l'amélioration des infrastructures aéroportuaires".
"On ne promet pas la lune, notre approche est humble car dans ce dossier, on revient de loin", ajoute-t-il.
Aujourd'hui, la moitié de sa flotte reste clouée au sol et son taux de ponctualité stagne à 68%. "En arrivant, j'ai trouvé une compagnie morose, désemparée, sans objectif", constate de son côté Rolland Besoa Razafimaharo, nouveau directeur d'Air Madagascar.
"Il est temps maintenant de lancer notre plan de transformation".
Le business plan établi sur 10 ans par Air Austral prévoit ainsi une première phase de redressement et de "rétablissement des fondamentaux", puis, à partir de 2020, lorsque la compagnie sera revenu à l'équilibre financièrement, une seconde étape devant permettre à "Air Mada" de développer sa flotte et son réseau.
Dans un premier temps, M Razafimaharo indique vouloir renforcer ses lignes vers la France, et ajoutera dès cet été 2 fréquences hebdomadaires entre Antananarivo et Paris, ainsi qu'une autre sur l'axe vers Marseille.
Dans 2 mois, le lancement d'une nouvelle filiale domestique, baptisée Tsaradia ("bon voyage") est aussi prévue, pour booster les rotations vers Nosy Be, Diego ou encore Tamatave (appelée aussi Toamasina). 27 pilotes ont été embauchés pour refaire voler les ATR de la compagnie.
Pour se redresser, #AirMadagascar lancera une nouvelle filiale domestique, « Tsaradia », dès avril 2018 pic.twitter.com/tQjcPVcLeO
— Pierre Georges (@pierre_geo) 5 février 2018
"Les conditions pour le redressement sont aujourd'hui réunies", estime Marie-Joseph Malé. "Notamment grâce à l'engagement de l’État malgache dans l'apurement des dettes de la compagnie et sur l'amélioration des infrastructures aéroportuaires".
"On ne promet pas la lune, notre approche est humble car dans ce dossier, on revient de loin", ajoute-t-il.
Consolidation et diversification
"Dans le même temps, il était très important pour nous de continuer notre stratégie de consolidation et de diversification de nos activités", explique aussi le dirigeant d'Air Austral. Ainsi, en deux ans, la compagnie réunionnaise a abaissé de 72% à 57% la part de ses recettes provenant de l'axe Paris-St Denis. Le but : minimiser l'arrivée de French Blue sur La Réunion.
"Ce partenariat stratégique s'inscrit clairement dans notre logique de développer notre réseau par la correspondance, et de trouver des relais de croissance dans la coopération", résume Marie-Joseph Malé.
Il conclut : "Nous sommes des compagnies aériennes de tailles moyennes, comparables, et qui avons besoin de ce phénomène de consolidation".
"Ce partenariat stratégique s'inscrit clairement dans notre logique de développer notre réseau par la correspondance, et de trouver des relais de croissance dans la coopération", résume Marie-Joseph Malé.
Il conclut : "Nous sommes des compagnies aériennes de tailles moyennes, comparables, et qui avons besoin de ce phénomène de consolidation".