Airbnb veut faire jouer ses tarifs plus avantageux et sa flexibilité certaine par rapport aux traditionnels hôtels, pour imposer ce qu'elle nomme "une nouvelle idée du voyage d'affaires" - © Airbnb business travel
Les hôteliers peuvent continuer à craindre Airbnb. Après avoir, en moins de dix ans, révolutionné l'hébergement de voyage, le géant californien entend désormais accroître son emprise sur les déplacements professionnels.
Arrivé en début d'année pour prendre en charge le développement français du "business travel", Teoman Colakoglu, ancien agent de voyages d'affaires, note un récent et "réel engouement pour nos offres business".
"Au niveau mondial, nous avons dépassé la barre des 250 000 entreprises faisant appel à nos services", explique-t-il, évoquant autant Google, Paypal ou Blablacar, que des sociétés de quelques salariés. En 2015, lors du lancement de l'offre "Airbnb for business", le même chiffre était de 250.
Aujourd'hui, l'offre "voyage d'affaires" d'Airbnb représenterait entre 10 et 15% de son activité, un chiffre en constante progression.
Arrivé en début d'année pour prendre en charge le développement français du "business travel", Teoman Colakoglu, ancien agent de voyages d'affaires, note un récent et "réel engouement pour nos offres business".
"Au niveau mondial, nous avons dépassé la barre des 250 000 entreprises faisant appel à nos services", explique-t-il, évoquant autant Google, Paypal ou Blablacar, que des sociétés de quelques salariés. En 2015, lors du lancement de l'offre "Airbnb for business", le même chiffre était de 250.
Aujourd'hui, l'offre "voyage d'affaires" d'Airbnb représenterait entre 10 et 15% de son activité, un chiffre en constante progression.
Première participation à Top Resa
Et le site d'hébergements entre particuliers, pour qui la France représente le deuxième marché mondial, veut maintenant accélérer cette expansion.
Dans quelques jours, Airbnb se rendra pour la première fois sur l'IFTM Top Resa, et a choisi pour l'occasion de s'installer uniquement dans le Club Affaires. "Cela prouve leur intérêt pour le marché business", estime Frédéric Lorin, directeur de la division tourisme de Reed Expositions France.
"C'est un rendez-vous incontournable où nous viendrons répondre à l'ensemble des interrogations des professionnels du secteur sur nos offres corporate", précise Teoman Colakoglu. "Nous voulons plus communiquer sur la stratégie", ajoute-t-il.
A savoir, clairement : "être au maximum référencé par les entreprises".
Dans quelques jours, Airbnb se rendra pour la première fois sur l'IFTM Top Resa, et a choisi pour l'occasion de s'installer uniquement dans le Club Affaires. "Cela prouve leur intérêt pour le marché business", estime Frédéric Lorin, directeur de la division tourisme de Reed Expositions France.
"C'est un rendez-vous incontournable où nous viendrons répondre à l'ensemble des interrogations des professionnels du secteur sur nos offres corporate", précise Teoman Colakoglu. "Nous voulons plus communiquer sur la stratégie", ajoute-t-il.
A savoir, clairement : "être au maximum référencé par les entreprises".
"S'inspirer de ce qui a fait notre succès"
Sur son nouveau terrain de chasse, Airbnb veut faire jouer ses tarifs plus avantageux et sa flexibilité certaine par rapport aux traditionnels hôtels, pour imposer ce qu'elle nomme "une nouvelle idée du voyage d'affaires".
"Nous nous inspirons de ce qui a fait notre succès, en jouant sur la porosité entre voyage loisirs et voyage d'affaires", résume Emmanuel Marill, directeur général France.
Une recette à laquelle sont ajoutés des éléments plus adaptés aux voyageurs d'affaires : logement loué en entier, critères de qualité minimum (au moins 80% des commentaires sur un logement doivent avoir 5 étoiles), check-in 24h/24, ou encore des équipements professionnels à disposition (wi-fi, bureaux)... Ce n'est qu'après cette sélection que les logements sélectionnés rentrent dans l'offre "business travel ready".
Dans le même temps, un espace de "travel management" a vu le jour, permettant aux responsables de gérer les réservations de leurs employés, les frais de location, et même de suivre les déplacements des collaborateurs.
"Nous nous inspirons de ce qui a fait notre succès, en jouant sur la porosité entre voyage loisirs et voyage d'affaires", résume Emmanuel Marill, directeur général France.
Une recette à laquelle sont ajoutés des éléments plus adaptés aux voyageurs d'affaires : logement loué en entier, critères de qualité minimum (au moins 80% des commentaires sur un logement doivent avoir 5 étoiles), check-in 24h/24, ou encore des équipements professionnels à disposition (wi-fi, bureaux)... Ce n'est qu'après cette sélection que les logements sélectionnés rentrent dans l'offre "business travel ready".
Dans le même temps, un espace de "travel management" a vu le jour, permettant aux responsables de gérer les réservations de leurs employés, les frais de location, et même de suivre les déplacements des collaborateurs.
Les concurrents ne s'affolent pas
L'arrivée d'Airbnb sur le voyage d'affaires remonte à 2015.
La société californienne, qui fêtera ses 10 ans en août prochain, avait ensuite scellé, en 2016, des partenariats avec trois géants du voyage d'affaires : Carlson Wagonlit Travel, American Express Global Business Travel et BCD Group.
Le principe : les trois entreprises américaines ont intégré dans leurs offres clients la solution d'entreprise d'Airbnb.
Pourtant, ces dernières semblent sereines face à la croissance de leur concurrent. Sur l'économie collaborative dans le voyage d'affaires, "il y a des demandes et de l'intérêt sans aucun doute", nous avait confié Brigitte Nisio, directrice générale France de CWT France, en avril dernier.
Mais "il y a peu de clients français qui passent à l'action au point de l'intégrer dans leur politique de voyages. C'est davantage présent chez les Anglo-Saxons", tempère-t-elle. "Ce sont des sujets que nous regardons de près. Toutefois, nous n'avons pas un déplacement majeur vers l'économie collaborative".
De son côté, Guillaume Col, P-DG France d'American Express, ne note dans son dernier baromètre EVP (Espace Voyages Professionnels, avril 2017), "pas de boom" de l'économie collaborative. "Les voyageurs en demandent plus, mais les entreprises ne leur en donnent pas", souligne-t-il.
Concernant le marché français, ce type de grands partenariats ne seraient pour l'instant pas à l'ordre du jour. "Mais on réfléchit à raisonner à échelle plus locale", explique le directeur "business travel" d'Airbnb France. "Nous voulons nous insérer de plus en plus dans l'écosystème business local".
Un projet de croissance et de diversification confirmé par le directeur général France, intervenant à une conférence à Paris, le 5 septembre 2017. "Notre enjeu, c'est de se lancer sur l'ensemble de la chaîne du voyage", avait alors lâché Emmanuel Marill.
La société californienne, qui fêtera ses 10 ans en août prochain, avait ensuite scellé, en 2016, des partenariats avec trois géants du voyage d'affaires : Carlson Wagonlit Travel, American Express Global Business Travel et BCD Group.
Le principe : les trois entreprises américaines ont intégré dans leurs offres clients la solution d'entreprise d'Airbnb.
Pourtant, ces dernières semblent sereines face à la croissance de leur concurrent. Sur l'économie collaborative dans le voyage d'affaires, "il y a des demandes et de l'intérêt sans aucun doute", nous avait confié Brigitte Nisio, directrice générale France de CWT France, en avril dernier.
Mais "il y a peu de clients français qui passent à l'action au point de l'intégrer dans leur politique de voyages. C'est davantage présent chez les Anglo-Saxons", tempère-t-elle. "Ce sont des sujets que nous regardons de près. Toutefois, nous n'avons pas un déplacement majeur vers l'économie collaborative".
De son côté, Guillaume Col, P-DG France d'American Express, ne note dans son dernier baromètre EVP (Espace Voyages Professionnels, avril 2017), "pas de boom" de l'économie collaborative. "Les voyageurs en demandent plus, mais les entreprises ne leur en donnent pas", souligne-t-il.
Concernant le marché français, ce type de grands partenariats ne seraient pour l'instant pas à l'ordre du jour. "Mais on réfléchit à raisonner à échelle plus locale", explique le directeur "business travel" d'Airbnb France. "Nous voulons nous insérer de plus en plus dans l'écosystème business local".
Un projet de croissance et de diversification confirmé par le directeur général France, intervenant à une conférence à Paris, le 5 septembre 2017. "Notre enjeu, c'est de se lancer sur l'ensemble de la chaîne du voyage", avait alors lâché Emmanuel Marill.