Alitalia joue ses dernières cartes cette semaine, avec d'ultimes négociations pour trouver un accord entre direction et employés. Par ailleurs, la Commission européenne examine actuellement une proposition de sauvetage de la compagnie avancée par le gouvernement, qui risque de violer le droit communautaire sur les aides publiques.
En effet, plusieurs compagnies, dont Lufthansa et la British Airways, se sont plaintes auprès de la Commission du plan de restructuration italien, ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête par l’UE.
Alitalia a été contrainte d’annuler 1500 vols entre le 28 avril et le 2 mai en raison d’une grève de ses employés, qui protestaient contre le projet de plan de restructuration, qui prévoit la suppression de milliers d’emplois. Ce mouvement de grève aurait coûté selon les estimations entre 30 et 40 millions d’euros à la compagnie détenue à 62 % par l’État.
Un plan de sauvetage de 1,2 milliards d’euros ?
"Soit il y a un coup de rein de la part des syndicats, soit on va vers la liquidation", avertissait mardi le ministre des Affaires européennes, Rocco Buttiglione, alors que les négociations avaient repris lundi entre les syndicats et la direction d'Alitalia. Leur objectif est de parvenir avant jeudi à un accord sur un plan de redressement.
Selon un projet présenté il y a dix jours par la direction, 3.200 emplois seraient supprimés, voire 5.600, essentiellement à travers des "externalisations", en confiant à des entreprises externes les tâches non essentielles.
Mais les syndicats rejettent ce plan comme ils avaient rejeté un précédent projet comportant la suppression de 2.700 emplois et obtenu le départ du patron d'alors, Francesco Mengozzi.
Dans une déclaration, les autorités italiennes ont déclaré que tout mouvement à venir aurait un impact « extrêmement grave » sur les finances du groupe. Il est dit ici et là que le plan de sauvetage pourrait coûter aux contribuables italiens jusqu’à 1,2 milliards d’euros.
Alitalia n’a plus droit aux aides d’État
Mais aux termes de la législation communautaire, Alitalia n’a plus droit aux aides d’État car elle a déjà obtenu dans le passé des subventions publiques.En 1997, la Commission avait en effet donné le feu vert à une aide de 1,42 milliard d’euros au profit de la compagnie italienne.
Mais si aucun accord n'est trouvé avec les syndicats, deux solutions s'offriront à l'Etat italien, actionnaire de contrôle d'Alitalia : une mise en liquidation pure et simple (solution peu probable en raison de son coût social) ou une mise sous tutelle.
Ce dernier statut aurait l'avantage d'offrir à la société une protection contre les créanciers et de donner à son patron "commissaire" des pouvoirs étendus pour assainir la société.
Dans ce cas, la remise sur pied passerait par la réduction drastique du périmètre et du nombre d'employés.
Une situation que Silvio Berlusconi, chef du gouvernement, résume froidement : "Alitalia a aujourd'hui le double du personnel nécessaire".
En effet, plusieurs compagnies, dont Lufthansa et la British Airways, se sont plaintes auprès de la Commission du plan de restructuration italien, ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête par l’UE.
Alitalia a été contrainte d’annuler 1500 vols entre le 28 avril et le 2 mai en raison d’une grève de ses employés, qui protestaient contre le projet de plan de restructuration, qui prévoit la suppression de milliers d’emplois. Ce mouvement de grève aurait coûté selon les estimations entre 30 et 40 millions d’euros à la compagnie détenue à 62 % par l’État.
Un plan de sauvetage de 1,2 milliards d’euros ?
"Soit il y a un coup de rein de la part des syndicats, soit on va vers la liquidation", avertissait mardi le ministre des Affaires européennes, Rocco Buttiglione, alors que les négociations avaient repris lundi entre les syndicats et la direction d'Alitalia. Leur objectif est de parvenir avant jeudi à un accord sur un plan de redressement.
Selon un projet présenté il y a dix jours par la direction, 3.200 emplois seraient supprimés, voire 5.600, essentiellement à travers des "externalisations", en confiant à des entreprises externes les tâches non essentielles.
Mais les syndicats rejettent ce plan comme ils avaient rejeté un précédent projet comportant la suppression de 2.700 emplois et obtenu le départ du patron d'alors, Francesco Mengozzi.
Dans une déclaration, les autorités italiennes ont déclaré que tout mouvement à venir aurait un impact « extrêmement grave » sur les finances du groupe. Il est dit ici et là que le plan de sauvetage pourrait coûter aux contribuables italiens jusqu’à 1,2 milliards d’euros.
Alitalia n’a plus droit aux aides d’État
Mais aux termes de la législation communautaire, Alitalia n’a plus droit aux aides d’État car elle a déjà obtenu dans le passé des subventions publiques.En 1997, la Commission avait en effet donné le feu vert à une aide de 1,42 milliard d’euros au profit de la compagnie italienne.
Mais si aucun accord n'est trouvé avec les syndicats, deux solutions s'offriront à l'Etat italien, actionnaire de contrôle d'Alitalia : une mise en liquidation pure et simple (solution peu probable en raison de son coût social) ou une mise sous tutelle.
Ce dernier statut aurait l'avantage d'offrir à la société une protection contre les créanciers et de donner à son patron "commissaire" des pouvoirs étendus pour assainir la société.
Dans ce cas, la remise sur pied passerait par la réduction drastique du périmètre et du nombre d'employés.
Une situation que Silvio Berlusconi, chef du gouvernement, résume froidement : "Alitalia a aujourd'hui le double du personnel nécessaire".